Leonarda, collégienne de 15 ans, a été arrêtée en pleine sortie scolaire, le 9 octobre, pour être reconduite au Kosovo son pays d’origine. Depuis, l’adolescente ne souhaite qu’une chose: retrouver la France.
90% des français interrogés sont contre son retour en France !!!
Je me pose cette question, MLP va donc gagner en 2017 ? Avec des sondages pareils, ça fait froid dans le dos !
récit:
Leonarda, scolarisée en 3ème DP3 (option découverte professionnelle) au collège André Malraux, n’était pas chez elle ce matin là. Les professeurs de la classe avaient organisé une sortie à Sochaux sur toute la journée avec un départ à 7h00. Pour être à l’heure, elle ne pouvait pas prendre le bus de son domicile. Elle a donc dormi chez une amie à Pontarlier. Les policiers ont été renseignés sur l’endroit où elle se trouvait. Le maire de Levier a appelé Léonarda et a demandé à parler à un professeur présent dans le bus, elle a transmis son téléphone à Madame Giacoma, professeur d’histoire-géographie-éducation civique au collège Malraux.
Mme Giacoma : «je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait, j’ai cru que c’était la mère de Léonarda qui voulait être rassurée et en fait, c’était le maire de Levier, commune de résidence de Léonarda, qui m’a précisé qu’il savait que nous nous rendions à Sochaux et il me demandait expressément de faire arrêter le bus. Dans un premier temps j’ai refusé en précisant que ma mission était d’aller à Sochaux avec tous les élèves inscrits pour cette sortie pédagogique (visite de lycées + visite de l’usine Peugeot). Le maire de Levier, Albert Jeannin, m’a alors passé au téléphone un agent de la PAF qui était dans son bureau : son langage était plus ferme et plus directif, il m’a dit que nous n’avions pas le choix que nous devions impérativement faire stopper le bus là où nous étions car il voulait récupérer une de nos élèves en situation irrégulière : Léonarda Dibrani cette dernière devait retrouver sa famille pour être expulsée avec sa maman et ses frères et soeurs ! Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas me demander une telle chose car je trouvais ça totalement inhumain … il m’a intimé l’ordre de faire arrêter le bus immédiatement à l’endroit exact où nous nous trouvions, le bus était alors sur une rocade très passante, un tel arrêt aurait été dangereux ! Prise au piège avec 40 élèves, j’ai demandé à ma collègue d’aller voir le chauffeur et nous avons décidé d’arrêter le bus sur le parking d’un autre collège (Lucie Aubrac de Doubs). J’ai demandé à Léonarda de dire au revoir à ses copines, puis je suis descendue du bus avec elle, nous sommes allées dans l’enceinte du collège à l’abri des regards et je lui ai expliqué la situation, elle a beaucoup pleuré, je l’ai prise dans mes bras pour la réconforter et lui expliquer qu’elle allait traverser des moments difficiles, qu’il lui faudrait beaucoup de courage… Une voiture de police est arrivée, deux policiers en uniforme sont sortis. Je leur ai dit que la façon de procéder à l’interpellation d’une jeune fille dans le cadre des activités scolaires est totalement inhumaine et qu’ils auraient pu procéder différemment, il m’ont répondu qu’ils n’avaient pas le choix, qu’elle devait retrouver sa famille…Je leur ai encore demandé pour rester un peu avec Léoanarda et lui dire au revoir (je l’a connais depuis 4 ans et l’émotion était très forte). Puis j’ai demandé aux policiers de laisser s’éloigner le bus pour que les élèves ne voient pas Léonarda monter dans la voiture de police, elle ne voulait pas être humiliée devant ses amis ! Mes collègues ont ensuite expliqué la situation à certains élèves qui croyaient que Léonarda avait volé ou commis un délit. Les élèves et les professeurs ont été extrêmement choqués et j’ai du parler à nouveau de ce qui s’était passé le lendemain pour ne pas inquiéter les élèves et les parents.»
Lorsque la famille est partie, nous avons essayé de joindre par mail la préfecture fermée le mercredi matin. Mais la famille a été emmenée directement à l’aéroport pour prendre un avion à 13h00 le même jour. Nous avons eu au téléphone les deux filles Maria et Leonarda jusqu’au départ de l’avion.
Nous, professeurs du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture, sommes profondément choqués par les méthodes utilisées pour renvoyer des enfants issus de la minorité rom vers des pays qu’ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue.
Nous, professeurs du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture, sommes choqués de voir comment les efforts d’intégration fournis par ces enfants à l’école sont réduits à néant par des politiques aveugles et inhumaines.
Nous demandons le retour immédiat des enfants en France pour leur sécurité.
Enseignants du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture
Si cette évidence vous parles, alors signer la pétition pour Leonarda.
J’ai une fille de son âge et je trouve Leonarda très digne dans cette histoire d’adultes.
signez la pétition pour Leonarda svp
Alors que Manuel Valls a annoncé mercredi lancer une enquête administrative sur les conditions « d’éloignement » d’une élève kosovare remise le 9 octobre à la police Vincent Peillon a demandé en réaction que l’école soit « sanctuarisée ». « Il y a des règles de droit et puis il y a des principes qui sont ceux de la France. La sortie scolaire, c’est de la scolarité », a déclaré le ministre de l’Education, devant la presse, à l’issue du conseil des ministres à l’Elysée.
« Qu’on n’intervienne pas lorsqu’il y a scolarité » « Je demande donc qu’on sanctuarise l’école, qu’on garde nos principes de droits et nos principes d’humanité à l’avenir », a insisté le ministre qui demande également « qu’on n’intervienne pas lorsqu’il y a scolarité ».
« Je souhaite que ce genre de situation ne se renouvelle pas », a-t-il prévenu. Il a assuré cependant qu' »il n’y a pas de polémique. Il y a une enquête administrative que le ministre de l’Intérieur a ouverte ce matin (…) J’y souscris pleinement ».
L’expulsion controversée de la jeune Léonarda, 15 ans, a soulevé une vive polémique dans le propre camp de Manuel Valls. Mercredi, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a évoqué dans un tweet
« des valeurs avec lesquelles la Gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme ». En déplacement à Lorient, le ministre de l’Intérieur a demandé que « chacun garde son sang-froid ».

On avait vraiment besoin de ça, maintenant la meute est lâchée !
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