On ne compte plus les bornes et portiques écotaxe vandalisés par les mécontents sur le territoire français. Après la Bretagne, le sud-ouest est désormais théâtre de cette rébellion. Et la situation risque de coûter cher…
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Un nouveau portique écotaxe a été détruit en Bretagne, dimanche à Lanredec (Côtes d’Armor) sur la quatre-voies reliant Saint-Brieuc à Brest. Le portique s’est effondré après que des manifestants coiffés de bonnets rouges y ont mis le feu. Le traffic sur cet axe majeur du nord de la Bretagne – la RN12 – a été dévié. Cette action survient dans un contexte de fronde contre cette taxe sur les poids-lourds, dont le gouvernement a annoncé la suspension mardi dernier. Elle se produisait au lendemain d’une manifestation qui avait réuni à Quimper près de 20.000 personnes contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne. Les organisateurs du rassemblement se sont dits prêts, dimanche, à répondre l’invitation du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à rejoindre la table des négociations en vue d’un « Pacte d’avenir pour la Bretagne ». Ils exigent toutefois la suppression totale du projet d’écotaxe.

Mais ce vandalisme idéologique n’est pas un acte isolé. Il s’agit en effet du cinquième portique visé par des manifestants ces dernières semaines dans la région. Samedi, parallèlement à la manifestation de Quimper, des « bonnets rouges » avaient déjà provoqué l’effondrement d’un portique, sur la RN24 dans le Morbihan. Jeudi dernier, la préfecture du Finistère avait de son côté procédé au démontage du portique de Pont-de-Buis, après que celui-ci eut été la cible d’une violente manifestation le 26 octobre. Le 2 août, un portique enjambant la N12, à Guiclan dans le Finistère, avait été détruit par des manifestants qui protestaient aussi contre l’application de l’écotaxe. Le 8 octobre enfin, un autre portique avait été saboté non-loin de Lorient. Désormais, la plupart des portiques en Bretagne sont gardés. Ce qui coûte de l’argent en terme d’effectif.

Grogne contagieuse

Et le mécontentement continue de se répandre sur tout le territoire français comme une traînée de poudre. La grogne contre l’écotaxe a atteint le sud-ouest de la France, où des infrastructures installées sur une départementale des Landes ont été incendiées lundi soir. La borne, en réalité deux «totems» verticaux de part et d’autre de la chaussée mais sans portique transversal au-dessus, a été incendiée vers 21H en rase campagne. Les dégradations ont été perpétrées dans la commune de Losse et l’incendie volontaire des bornes ne fait aucun doute pour les enquêteurs. Personne n’a encore revendiqué cette action.

C’est la société Ecomouv qui a installé ces quelques 250 bornes et 180 portiques de contrôle équipés de caméras et systèmes de détection des poids lourds un peu partout dans l’Hexagone. Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a déclaré ce mardi que le gouvernement entendait renégocier le contrat avec la société Ecomouv pour en minimiser le coût, évalué à 55 millions d’euros par trimestre sur une période de 13 ans. Un mécontentement général et des dégradations qui risquent donc de coûter très cher à l’Etat français. Affaire à suivre…

Bretagne : un nouveau portique écotaxe à terre
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Nouvelle opération commando musclée en Bretagne ce dimanche après-midi. Au lendemain de la destruction d’un portique écotaxe à Saint-Allouestre (Morbihan), un groupe de 50 à 100 manifestants a détruit vers 15h15 un nouveau portique ce dimanche, le premier dans les Côtes-d’Armor, sur la N12, à Lanrodec, entre Guingamp et Saint-Brieuc.
En ce soir de retour de week-end de la Toussaint et de vacances scolaires, l’action a provoqué de gros embouteillages sur la RN12. A 17 heures,  les engins de levage sont arrivés pour dégager la carcasse du portique qui barrait la chaussée. A 19h42, le quotidien régional indiquait que la circulation était rétablie dans les deux sens.

Ce dimanche après-midi, les activistes ont mis le feu à des poubelles amassées sur un pied du portique et des pneus à la base de l’autre pied. Affaibli par la chaleur des flammes, le portique a fini par s’effondrer, sous les acclamations des manifestants.

Gendarmes et CRS ont coupé la circulation sur la quatre voies et dévié le trafic. Mais les forces de l’ordre ont peiné à atteindre le portique détruit. Ils ont été pris sous un tir de barrage de divers projectiles auquel ils ont répliqué par des jets de gaz lacrymogène.

«Il vaut mieux que le démonte de lui-même les portiques»

Certains manifestants portaient des bonnets rouges mais on ignore encore qui exactement a mené cette dernière action.

Le maire de Carhaix Christian Troadec (DVG), porte-parole des organisateurs de la de Quimper, samedi, a commenté cette nouvelle action en appelant le gouvernement à faire procéder de lui-même au démontage de tous les portiques. «Il vaut mieux que le gouvernement démonte de lui-même les portiques. De toute façon, ils ne resteront pas», a-t-il déclaré.

il ne reste plus que neuf portiques sur quatorze en Bretagne.
 – (Ouest France.)

La destruction de Lanrodec se produit au lendemain d’une manifestation qui a réuni samedi à Quimper de 15 000 à 30 000 personnes contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne. Les organisateurs du rassemblement se son dits prêts, ce dimanche, à répondre l’invitation du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à rejoindre la table des négociations en vue d’un «Pacte d’avenir pour la Bretagne». Ils exigent toutefois la suppression totale du projet d’écotaxe.

Le mouvement breton donnerait-il des idées dans d’autres régions ? Une borne écotaxe plantée à Avesnes-sur-Helpe au bord de la RN2, dans le sens  Avesnelles – Etroeungt, a été victime d’une tentative d’incendie volontaire. Un pneu de poids-lourds à demi consumé a été retrouvé au pied de la borne.
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Cinq portiques en moins• Ce dimanche, le portique de Lanrodec est le cinquième équipement abattu par des manifestants ces dernières semaines en Bretagne.• Samedi, parallèlement à la manifestation de Quimper, des «bonnets rouges» avaient déjà provoqué l’effondrement d’un portique, sur la RN24 à Saint-Allouestre (Morbihan). Simultanément, des manifestants ont tenté sans succès de mettre le feu à un portique à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).• Jeudi dernier, la préfecture du Finistère avait de son côté procédé au démontage du portique de Pont-de-Buis, après que celui-ci eut été la cible d’une violente manifestation le 26 octobre.• Le 8 octobre, un portique avait été saboté à Melgven (Finistère), entre Quimper et Lorient (Morbihan).• Le 2 août, un portique enjambant la quatre-voies N12 à Guiclan, près de Morlaix (Finistère), avait été détruit par des manifestants, qui protestaient contre l’application de l’écotaxe.La plupart des portiques en Bretagne sont désormais gardés. Des gendarmes ont pris position,  de part et d’autre de la RN 12 pour surveiller le portique de Plénée-Jugon (Côtes-d’Armor). Dans le Morbihan, celui de Landaul est aussi sous surveillance des forces de l’ordre.

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Coat of arms of department 22

Coat of arms of department 22 (Photo credit: Wikipedia)

bzh

Bon comme un citron bien rond !