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Les américains conscients du risque que représente un Iran possédant l’arme nucléaire se mobilisent dans une grande campagne pour accroître les sanctions contre l’Iran. Les démocrates comme les républicains désavouent la politique de « lèche babouche » d’Obama qui est aujourd’hui au plus bas dans les sondages.

Netanyahou « promet » que l’Iran n’obtiendra pas l’arme nucléaire

L’Iran n’aura pas l’arme nucléaire, a déclaré sans équivoque le premier ministre Benyamin Netanyahou à un groupe de dirigeants juifs russes jeudi.

Après avoir dit que le « vrai » Iran n’était pas celui des films de propagande produits par le ministre des affaires étrangères Javad Zarif souriant et parlant sur un avenir de paix, mais plutôt celui du « guide suprême » Ali Khamenei appelant les juifs des « chiens enragés ».

Khamenei, lors d’un rassemblement mercredi en Iran, a appelé Israël un « régime illégitime » dirigé par des « chiens enragés intouchables ».

« Il est interdit à l’Iran d’avoir l’arme nucléaire, » a dit Netanyahou. « Et je peux vous promettre qu’ils n’auront pas d’armes nucléaires. »

Netanyahou, qui a rencontré mercredi le président russe Vladimir Poutine pendant 4 heures et demie, a déclaré que la Russie et Israël partagent le même objectif d’empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Il n’a cependant pas révélé si il a réussi à convaincre Poutine de prendre une position plus ferme contre l’Iran lors des pourparlers avec le groupe P5+1 qui se déroulent actuellement à Genève.
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Netanyahou tente d’amener les russes a prendre un rôle plus actif dans ces discussions, dans l’espoir que cela conduise à un type d’accord avec l’Iran semblable à ce que les russes ont négocié en ce qui concerne les armes chimiques de la Syrie. La Russie, en raison de son influence en Syrie, a contribué à faire admettre au dictateur syrien Bachar al-Assad l’accord de septembre pour démanteler son arsenal d’armes chimiques. Parmi les pays du groupe P5+1 (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne), c’est la Russie qui a les liens les plus étroits et la plus grande influence avec l’Iran.

En plus de rencontrer les dirigeants des communautés juives de Russie, Netanyahou a tenu informé les principaux journalistes de Russie. Il a également prévu deux autres interviews avec les medias russes ainsi qu’une visite du nouveau musée juif à Moscou, avant de rentrer en Israël jeudi soir.

L’Iran construit un nouveau site nucléaire secret, selon des dissidents iraniens en exil

Dimanche dernier, le président français avait fait quatre demandes précises concernant le nucléaire iranien : « Première exigence : mettre l’intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent. Deuxième point : suspendre l’enrichissement (d’uranium) à 20%. Troisième exigence : réduire le stock existant. Et enfin, arrêter la construction de la centrale d’Arak », conçue pour produire du plutonium, qui permet de remplacer l’uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe.

François Hollande peut ajouter une quatrième demande précise, lors de la reprise des négociations, demain mercredi 20 novembre à Genève :

Un groupe d’opposition iranienne exilé en France et basé à Paris, le NCRI a en effet déclaré lundi 18 novembre à Reuters qu’un nouveau site nucléaire souterrain est en construction et qu’il faisait partie du programme de construction de l’arme atomique.

Le NCRI a indiqué que des membres de l’organisation populaire des Mujahideen d’Iran (PMOI) se sont procurés des informations fiables attestant de l’existence d’un nouveau site destiné au projet nucléaire iranien. Il a ajouté ne pas avoir de détail sur le type d’activité qui y sont conduites.

« Selon plusieurs informations spécifiques obtenues par la résistance iranienne, le régime des mollahs établit ou complète l’établissement d’un site parallèle, secret et non déclaré, pour son projet nucléaire », a déclaré Mehdi Abrichamtchi du NCRI aux journalistes.

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Le NCRI affirme que le nouveau site se trouve à 600 mètres dans un complex souterrain situé sous une montagne à 10km de la ville de Mobarekeh, proche de l’autoroute Isfahan-Shiraz, à l’intérieur du complexe militaire Haft-e Tir.

Abrichamtchi précise que les travaux du site ont commencé en 2005 et la construction des tunnels était complète en 2009. Les travaux sur le site ont récemment été terminés.

Abrichamtchi ajoute que l’Organisation de défense et d’innovation iranienne gère les activités nucléaires sensibles et également ce nouveau complexe, qui est plus sécurisé que le reste des complexes militaires.

Et il termine en indiquant que ces informations ont été transmises à l’AIEA (International Atomic Energy Agency), des Nations Unies.

L’Iran refuse d’envoyer à l’étranger son stock d’uranium enrichi et fixe ses lignes rouges.

 L’Iran et les grandes puissances se retrouvent mardi à Genève avec l’espoir de relancer les négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, qui a néanmoins fixé comme « ligne rouge » la question de l’enrichissement de l’uranium sur son sol.

Les discussions prévues pendant deux jours sont les premières depuis la prise de fonctions  de Hassan Rohani, qui s’est engagé à « fournir l’assurance » de la nature pacifique de ce programme.
Alors que les négociations sont dans l’impasse depuis plusieurs années, la victoire en juin de M. Rohani a fait naître de grands espoirs d’une solution diplomatique à cette crise, née avec la décision de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad de relancer le programme nucléaire iranien en 2005.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, doit participer à la séance d’ouverture des négociations avec le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), mais c’est le vice-ministre Abbas Araghchi qui sera ensuite chargé de diriger les discussions.

L’Iran présentera à Genève un « calendrier précis » et un cadre fixant les différentes étapes des négociations, selon une source proche des négociateurs iraniens citée dimanche par l’agence Irna. M. Zarif n’a pas dévoilé les détails de l’offre qui sera présentée aux Occidentaux, avec l’espoir d’une levée des sanctions internationales, mises en place depuis 2006 et qui étranglent l’économie iranienne.

Mais M. Araghchi a réaffirmé dimanche que le droit de l’Iran à enrichir l’uranium sur son sol était une « ligne rouge ». Cette question est au cœur des inquiétudes des grandes puissances et d’Israël, qui redoutent que l’uranium enrichi à 20% soit destiné à un usage militaire, malgré les dénégations de l’Iran.
« Nous pouvons discuter de la forme, de la quantité et du niveau d’enrichissement mais l’envoi à l’étranger de notre production (d’uranium) constitue notre ligne rouge », a affirmé M. Araghchi.

Début octobre, M. Zarif avait écarté une offre du 5+1 portant notamment sur une « suspension » de l’enrichissement à 20% en échange de la levée de certaines sanctions.
M. Araghchi a souligné que l’Iran allait « présenter son plan (…) et espérait aboutir à un accord dans un délai raisonnable ».

Rôle crucial du Guide suprême
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Selon William Luers, ancien diplomate américain et directeur du centre de réflexion Projet Iran, une proposition concrète des Iraniens à Genève pourrait créer un dilemme au sein du gouvernement américain, actuellement sous pression du Congrès pour renforcer les sanctions.
Si les Iraniens « présentent un plan intéressant qui pourrait apaiser nos inquiétudes, même à court terme, nous devrons décider d’une action simultanée pour parvenir à un accord. Alors, d’ici un an ou deux, on pourrait arriver à un accord global », estime-t-il.

Les discussions interviennent alors qu’Israël a appelé les Occidentaux à ne pas relâcher la pression.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton représentera le 5+1 face à l’équipe iranienne, qui devra de son côté composer avec le Guide suprême iranien Ali Khamenei.
L’ayatollah Khamenei a en effet la haute main sur les dossiers stratégiques de l’Iran, en particulier le dossier nucléaire. Il a répété que l’Iran était contre les armes de destruction massive et la République islamique agite régulièrement une « fatwa » (décret religieux) du Guide condamnant l’arme atomique comme preuve de sa bonne foi.

« Je m’attends à ce que les choses soient plus ouvertes mais plus complexes aussi, explique une source diplomatique occidentale. Zarif va faire évidemment une proposition ambiguë. Est-il en mesure de mettre quelque chose d’acceptable sur la table ? On sait que c’est le Guide qui fixe la stratégie et les marges de manœuvre ».

M. Rohani peut jusqu’à présent compter sur le soutien du Guide suprême, qui a dans l’ensemble validé sa politique d’ouverture vers l’Occident, face aux critiques de la ligne dure du régime. Cette politique a culminé fin septembre avec un discours à l’ONU et une conversation téléphonique historique avec Barack Obama.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est dit optimiste, alors que les dernières négociations à Almaty (Kazakhstan), en février et avril, n’ont mené à rien. « Les déclarations des nouveaux responsables iraniens nous donnent des raisons de penser que nous pourrons sortir de l’impasse », a-t-il dit.

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English: Ayatollah Seyed Ali Khāmenei, Superme Leader of Iran (Highest Rank insignia of the Iranian military). (Photo credit: Wikipedia)

Alors que le Japon invite Israël à la …patience face à l’Iran sur le nucléaire iranien, la France elle, affiche un soutien explicite…

LIran a reproché mercredi à la France, à l’avant-garde du mouvement de durcissement des sanctions contre la République islamique dans le dossier nucléaire, de soutenir Israël.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Mahdi Akhondzadeh, a pris pour cible Paris, membre du groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu plus l’Allemagne) qui doit rouvrir le dialogue avec les Iraniens le 23 mai à Bagdad. Pour ce responsable, la France “n’a épargné aucun effort” pour venir en aide à l’Etat juif, seul pays de la région semble-t-il à posséder la bombe atomique.

Israël a adopté en la matière une doctrine d’ »ambiguïté nucléaire » consistant à ne jamais confirmer ou démentir détenir l’arme nucléaire. “L’existence d’un arsenal nucléaire aux mains d’(…)Israël continue de poser une menace des plus sérieuses à la stabilité et à la sécurité” du Proche-Orient. Il a assuré que les armes nucléaires n’avaient aucune place dans la doctrine iranienne en matière de défense, accusant “certains” pays de suivre une politique de deux poids-deux mesures.

S’exprimant lundi dans le cadre de la réunion sur le TNP, le représentant de la France a estimé que l’Iran poursuivait “depuis de trop longues années” son programme d’enrichissement nucléaire sans “objectif civil crédible”. Les Occidentaux soupçonnent les Iraniens de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme énergétique civil, ce que Téhéran dément vigoureusement. Les Américains ont durci leurs sanctions depuis le début de l’année concernant les secteurs iraniens de la banque et de l’énergie, et les Vingt-Sept de l’Union européenne sont censés imposer un embargo total sur l’achat de brut iranien à compter du 1er juillet.

ISRAEL VALLEY PLUS
Le ministre japonais des Affaires étrangères Koichiro Gemba a exhorté Israël à la “patience” face au programme nucléaire iranien et à donner une chance aux sanctions.

M. Gemba, qui est arrivé mardi en Israël, a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue israélien Avigdor Lieberman. Il devait ensuite rencontrer le Premier palestinien Salam Fayyad à Ramallah en Cisjordanie.

Selon un communiqué de son porte-parole Masaru Sato, le chef de la diplomatie japonaise a dit à M. Netanyahu que “la patience serait nécessaire pour faire face à la question du nucléaire iranien, ce à quoi M. Netanyahu a répondu qu’Israël ne voulait pas la guerre”.

Lors de ses discussions avec M. Lieberman, M. Gemba a affirmé que le Japon partageait les inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire de l’Iran et qu’un “niveau sans précédent de pression” était exercé sur Téhéran.

“Il est important de continuer à faire pression sur l’Iran car cette pression commence à produire ses effets, dans une certaine mesure”, a-t-il dit à M. Lieberman, appelant Israël “à faire preuve de retenue”, selon le communiqué.

Le Japon est l’un des principaux acheteurs de pétrole iranien, mais a baissé de 33,5% ses importations de pétrole en mars 2012 par rapport à mars 2011, selon les statistiques officielles japonaises.

Monde arabe : le long hiver de la haine,

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Imaginons que les pays arabes aient, comme le suggérait le Président Bourguiba, accepté l’existence de l’Etat d’Israël. La paix aurait favorisé le développement de toute la région et les sources d’énergie étant abondantes, le Moyen Orient serait devenu l’un des plus importants pôles économiques du monde. L’histoire en a décidé autrement.

Les dirigeants arabes les plus influents, ont dans un premier temps, opté pour la guerre.

La mobilisation de leur peuple et de leurs armées n’ayant pas aboutit à la destruction du jeune État Juif, ils ont pris une option dans laquelle ils sont aujourd’hui dramatiquement enfermés : la haine.
La haine absolue qui ne distingue plus entre soldats et civils, entre homme, femme, enfant, vieillard et qui dans sa forme extrême, fait de tout Juif, où qu’il se trouve, un ennemi.
L’échec du pan arabisme et du nationalisme exacerbé répandu sous le règne de Nasser, a fait basculer le monde arabo musulman dans l’apologie des assassinats terroristes.
Ce basculement de la guerre à la folie meurtrière s’est opéré par l’instrumentalisation de la « Cause Palestinienne » et par l’apparition du fondamentalisme islamique. Ils ont été nombreux dans les pays occidentaux à applaudir.
Ne sont-ils pas allés jusqu’à donner le prix Nobel de la paix à un homme corrompu faisant l’apologie des « bombes humaines » ?(1)
Tel est pris qui croyait prendre.

Que constatons-nous aujourd’hui ?
Le piège dans lequel le monde arabe et tous ceux qui lui ont emboîté le pas, en tout premier lieu le bloc soviétique et ses affidés, pensaient avoir enfermé les Israéliens, s’est en réalité refermé sur ses auteurs. 

DomZ (122)La Syrie, avec ses dizaines de milliers de morts, en paie aujourd’hui le prix.

Le monde arabe et ceux qui ont soutenu ses folles ambitions, sont prisonniers de la culture de la violence terroriste qu’ils ont laissé se développer dans la population, répandant la mort, le désespoir, l’instabilité.

Le culte de la « cause palestinienne », la modélisation du « héros palestinien » à conduit à légitimer les crimes les plus odieux. On a valorisé aux yeux de la jeunesse, ceux qui se livraient à des assassinats de civils.
Tuer un bébé, se faire sauter pour tuer le plus d’enfants, est devenu glorieux.

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Imaginez le type de comportement que ces valeurs négatives inculquées sans limite à la jeunesse “arabe” ont pu induire et vous comprendrez pourquoi des kamikazes se font sauter aujourd’hui en Afghanistan, en Irak, au Yémen et ailleurs.

L’apologie des crimes terroristes commis par les palestiniens contre les Juifs, l’antisémitisme obsessionnel cultivé par la plupart des pays arabes à non seulement  servi d’alibi à l’instauration de dictatures, mais a rendu ces pays instables, voire quasiment ingouvernables. On ne peut rien construire sur le terreau de la haine.
Le basculement de la guerre ouverte contre l’Etat Hébreu, au soutien inconditionnel à la « cause palestinienne », a fait passer la plupart des pays arabes de la dictature à la guerre civile larvée.
Les pays qui furent à la pointe de ce sinistre scénario, Égypte en tête, sont aujourd’hui livrés au désordre : on s’entretue au Yémen, en Syrie, en Égypte, en Irak, en Afghanistan…l’Europe n’est pas épargnée ; sa politique démagogique est un puissant catalyseur : on massacre en Norvège, on assassine à Toulouse et ailleurs.
L’issue prévisible de la machinerie imaginée et soutenue par le totalitarisme soviétique, validée par une grande partie des “élites” occidentales, conduit avec le triomphe prévisible de l’islamisme radicale à enfermer les peuples qui y succombent à un  processus de léthargie morbide. Le spectre du triomphe de régimes de type « taliban » plane sur de nombreux pays qui ont connu le « printemps arabe », y compris les plus évolués, telle la Tunisie.
A peine mise en place, la commission tunisienne de réforme politique n’a-t-elle pas annoncé l’adoption d’un nouveau pacte républicain qui interdit toute normalisation avec l’Etat hébreu ? Dans la même veine,   Le militant Ahmed Kahlaoui n’-a-il pas menacé de mort tout Tunisien qui établirait des liens avec Israël ?
Condition sine qua non : reconnaître Israël.

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Deutsch: Seyyed Ali Chamenei an der Front. Aufnahme vor dem Juni 1981 (Photo credit: Wikipedia)

En l’état actuel des prises de position, les pays arabes ont peu de chance de sortir de cet état chronique de guerre civile. Leurs “amis” occidentaux, leurs nouveaux alliés à l’ONU, sont là pour légitimer le discours de la violence fondé sur la diabolisation d’Israël et le culte de la martyrologie palestinienne.
N’en déplaise à ses détracteurs, Israël n’est jamais tombé dans le piège de la haine. N’est-ce pas l’un des signes de sa force morale ? L’une des causes de son développement et de sa vitalité ?
Les pays arabes connaitront la paix et le développement quand ils cesseront d’appréhender le réel à travers la vision déformée que lui offre le prisme de la mythologie des croisades ou celui des idéologies recyclées héritées du bloc soviétique. Ce n’est que lorsque les dirigeants arabes renonceront à la haine de l’autre personnifiée dans l’image du Juif et d’Israël que l’on pourra parler de « printemps arabe ». Pour l’heure, les aspirations légitimes des peuples à la liberté sont ensevelies sous la terre épaisse et glacée du rejet de l’autre.
Pour qu’une telle révolution se produise, les peuples arabes  ne peuvent compter que sur eux-mêmes, car les « élites » occidentales et leurs « amis » veillent à ce qu’une telle évolution ne s’accomplisse pas. L’imagination du clan de la haine est sans limite et peut revêtir toute sorte d’habits. Le dérisoire pamphlet de Hessel et autres « Flottille » pour Gaza, sont là pour nous rappeler que le « ventre est toujours chaud d’où est sortie la bête immonde »…Souffler sur les braises, entretenir la diabolisation d’Israël est leur unique crédo.
La reconnaissance pleine et entière d’Israël sera le signal du vrai « Printemps arabe ». Pour l’heure, nous en sommes encore loin. Le monde arabe est toujours prisonnier de l’hiver de la haine.

(1) « En Cisjordanie, presque tout le train-train de la vie quotidienne a lieu dans une culture qui glorifie la mort : vous marchez dans une rue nommée d’après un terroriste suicidaire pour aller déposer votre enfant dans une école qui célèbre les attentats-suicides, puis vous achetez des produits dans une épicerie dont les murs sont recouverts de portraits de bombes humaines. »
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Iran (Persia) with Black, Caspian and Arabian seas around (Photo credit: Wikipedia)

USA : déclin et destin

La question de la décadence est au coeur de la campagne électorale américaine. Elle renvoie au précédent historique de la chute de Rome. Un débat qui vaut également pour l’Europe.

L’Amérique a beau être la plus jeune des grandes puissances – trois cent quatre-vingt douze ans en prenant la traversée de la Mayflower, en 1620, comme point de départ, deux cent trente-six ans en ne retenant que la Déclaration d’Indépendance, en 1776 -, elle est hantée par l’idée du déclin. Sans doute en raison d’un abus de lectures bibliques. L’Ancien Testament, en effet, ne cesse de mettre en garde les heureux de ce monde : s’ils trahissent l’Alliance, leur chute sera à la mesure de leur ascension.

Jusqu’à présent, l’Amérique a toujours surmonté ses épreuves. Et déjoué ses rivaux. La Russie lui avait infligé en 1957 le « choc du spoutnik » mais en 1969, douze ans plus tard, c’est la mission Apollo qui se pose sur la Lune. Après le Vietnam, la stagflation, les années Carter : l’ère Reagan. La guerre froide ? Au bout de quatre décennies, elle la gagne. Le défi asiatique (« confucéen ») des années 1980 : effacé par la contre-attaque de la Silicon Valley dans les années 1990. Les attentats hyperterroristes du 11 septembre 2001 : vengés par des guerres éclair en Afghanistan et en Irak. Les enlisements dans ces deux pays, au milieu des années 2000 : corrigés par la stratégie du « Surge » et le recours aux drones.indexxx

Mais depuis 2008, le doute s’installe. Pour faire face à une crise financière subite, les Américains élisent pour la première fois un président noir, le démocrate Barack Obama. Il est jeune, élégant, éloquent : on veut voir en lui la synthèse de Franklin Roosevelt, John Kennedy et Martin Luther King. Las, il échoue. L’économie ne repart pas, l’emploi s’effondre, la dette publique triple. Ses réformes sociales ne convainquent pas. Sa politique étrangère est minée par d’étranges contradictions : activisme militaire et passivité diplomatique ou géopolitique, maintien des priorités de l’ère Bush et main tendue aux ennemis, notamment dans le monde islamique. L’un dans l’autre, quatre « années perdues ».

Comment interpréter cette situation ? Effet mécanique des idées fausses ou approximatives que professe l’administration actuelle ? C’est ce qu’affirment officiellement les républicains. Ainsi que leur candidat, Mitt Romney, qui joue la carte des idées « vraies » et « claires » en choisissant pour colistier le congressman (député fédéral) Paul Ryan, théoricien et même « théologien » du conservatisme économique et stratégique.

De nombreux auteurs étaient cette analyse. Les plus radicaux : Aaron Klein et Brenda Elliot. Leurs ouvrages – The Manchurian President, Red Army (« Le président-robot », « L’Armée rouge américaine ») – figurent en permanence sur la liste des best-sellers du New York Times. Selon eux, Obama a été mis en orbite par des réseaux crypto-communistes infiltrés au sein du parti démocrate. Il aurait tenté de mettre en place une politique quasi-marxiste dès 2009. L’échec de son parti aux élections de la mi-mandat, en 2010, l’aurait contraint à une politique plus modérée, en vue d’une réélection  en 2012 qui lui permettrait de reprendre son programme initial. C’est le scénario exposé dans Fool Me Twice (« Moque toi une seconde fois de moi »), le tout dernier livre du tandem, qui vient de paraître.

Hugh Hewitt, dans The Brief against Obama (« Le Dossier contre Obama »), met en cause la médiocrité personnelle du président actuel, personnage « sous-dimensionné » par rapport aux exigences du moment : « Obama disait en 2008 : Yes we can ! (Oui nous le pouvons). C’est triste à dire, mais non, il ne pouvait pas. » Le réquisitoire est précis, minutieux, implacable. Et plein d’humour.

Quant à James Mann, passé du Los Angeles Times à l’Ecole des Relations internationales de l’université Johns Hopkins, il s’en tient dans The Obamians (« Les Obamiens ») à une analyse plus classique. D’après lui, les contradictions et les échecs de l’administration Obama tiennent à son caractère composite. Il y aurait, d’une part, les proches d’Obama, issus de l’extrême-gauche démocrate, et d’autre part les caciques du parti, de sensibilité centriste, ralliés à lui par opportunisme. Après avoir suivi les premiers, avec des résultats négatifs, Obama aurait fini par se rapprocher des derniers – et de leur tête de file Hillary Clinton – depuis 2010

The political power structure of Iran, inspire...

The political power structure of Iran, inspired by the descriptions in BBC News and The World Factbook (Photo credit: Wikipedia)

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Mais certains républicains pensent qu’Obama et son administration ont tellement aggravé la crise américaine qu’un simple retour à l’orthodoxie conservatrice en 2013 ne suffirait pas. Et un autre secteur de l’opinion américaine, républicains et démocrates confondus, ose poser la question d’un déclin structurel – indépendamment de ce qu’Obama fait ou ne fait pas.

Cette question est double : le succès d’une nation tient-il à des facteurs objectifs et quantifiables (la situation géographique, la masse critique humaine, la technologie) ou à des facteurs subjectifs et inquantifiables (la culture, les valeurs, l’identité) ?

Et d’autre part, si l’on souscrit au second point plutôt qu’au premier, l’Amérique des années 2010 est-elle encore l’Amérique ? Ou bien, dans une proportion croissante, un autre peuple ?

Au pays du Premier Amendement, cet addendum à la constitution qui prescrit une liberté totale d’opinion et d’expression, de telles questions sont aujourd’hui quasiment taboues. Victor Davis Hanson, professeur de lettres classiques et historien militaire, est l’un des rares intellectuels conservateurs ayant à la fois le courage et le talent de les poser. Dans Mexifornia, paru en 2003, il s’interrogeait par exemple sur la reconquête démographique de l’Ouest américain par le Mexique.

Le fait est que si Obama a été élu par une nette majorité d’Américains en 2008. Mais aussi que sa majorité était plus nette dans certaines communautés que d’autres. Il obtenait 95 % des suffrages au sein de la communauté noire (ce qui se comprend de soi-même). Mais il l’emportait également chez les Hispaniques (66 %), les Asiatiques (63 %), les Amérindiens (58 %). Les communautés hindoue et sikhe avaient voté démocrate à plus de 60 %. Chez les Américains originaires du Moyen-Orient islamique, il l’avait emporté à 60 %. On a pu parler d’un vote « non-blanc » massif en sa faveur. Chez les Blancs, il n’y a guère eu que les juifs non-orthodoxes pour le soutenir de la même façon.

Ces pesanteurs décideront peut-être également du scrutin présidentiel de 2012. De même qu’elles pèsent de plus en plus lourd dans les scrutins européens, notamment en France. Derrière la crise tout court, la crise d’identité.

Obama entre échecs et fantasmes
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Pour l’Iran, la « détente » avec les Etats-Unis est une brillante manœuvre diplomatique, préparée avant même l’élection de Rouhani. Une interview accordée au Citron.

ENTRETIEN AVEC MICHEL GURFINKIEL.

Le Citron.  Pourquoi cette soudaine cette idylle entre les Etats-Unis et l’Iran ?

MICHEL GURFINKIEL. Il faut distinguer entre deux niveaux. D’une part, sur le long terme, Obama et son entourage ont toujours fantasmé sur une réconciliation globale entre les Etats-Unis et l’islamisme, qu’il s’agisse de l’islamisme sunnite des Frères musulmans ou de l’islamisme chiite iranien. C’était le sens, dès 2009, du discours-manifeste du Caire, prononcé, il ne faut pas l’oublier, au moment même où le pouvoir des mollahs écrasait dans le sang  un « printemps iranien ».

Cela a été également le sens, par la suite, de la temporisation d’Obama sur la question du nucléaire iranien : Washington s’est prononcé en faveur de sanctions économiques de plus en plus lourdes, mais n’a pas envisagé sérieusement une action militaire contre l’Iran ni accordé de feu vert à une éventuelle action militaire israélienne.

L’élection à la présidence iranienne, le 15 juin dernier, de Hassan Rouhani, un homme qui, dans le contexte du régime khomeiniste, peut passer pour un modéré et sait user de cette image, a évidemment relancé ce fantasme. Des négociations discrètes ont été menées au début de l’été entre Washington et Téhéran, et elles avaient suffisamment abouti dès le mois d’août – quand Rouhani a pris officiellement ses fonctions – pour que plusieurs revues américaines influentes diffusent presque immédiatement des articles préparant l’opinion à cette « détente », sinon à ce renversement d’alliance.

La New York Review of Books publie dans sa livraison datée du 15 août un long article en faveur d’un « nouvelle approche envers l’Iran » cosigné, de manière significative – l’union sacrée, pourrait-on dire -, par un universitaire pro-iranien, William Luers, un ancien ambassadeur aux Nations Unies, Thomas Pickering et un homme politique républicain, Jim Walsh. Quant à Foreign Affairs, elle consacre sa couverture de septembre-octobre au chef véritable du régime iranien, l’ayatollah et Guide spirituel Ali Khamenei. Akbar Ganji, un journaliste prestigieux, souvent présenté comme le « Soljénitsyne iranien », y affirme à la fois que Rouhani ne peut se rapprocher des Etats-Unis sans l’accord préalable et l’appui de Khamenei, ce qui est vrai ; et que les Etats-Unis doivent saisir cette « chance », ce qui est plus discutable.

Le Citron. Et à autre niveau ?

MG. A un autre niveau, à plus court terme, Obama a sans doute vu dans un rapprochement avec l’Iran le moyen d’effacer ou de faire oublier ses échecs répétés au Moyen-Orient : en Libye, en Egypte et finalement en Syrie. Une Grande Puissance, c’est un pays qui peut faire la guerre et qui, par voie de conséquence, est en mesure d’imposer sa volonté à d’autres pays. Et « pouvoir faire la guerre », en amont, cela suppose à la fois des moyens techniques (une armée, des armements, des technologies), et des moyens politiques ou moraux (une vision du monde, des objectifs, une détermination). L’Amérique d’Obama a toujours les moyens techniques d’une Très Grande Puissance, mais elle s’est comportée en Syrie, à travers ses tergiversations et finalement sa capitulation diplomatique devant la Russie de Poutine, comme si elle n’en avait plus les moyens politiques ou moraux. Ce que les alliés traditionnels des Etats-Unis ne sont pas près de pardonner au président sur le plan international (des Etats du Golfe à la France de Hollande), ni les Américains eux-mêmes en politique intérieure.

Le Citron. Mais que pouvait faire Obama en Syrie ? Son opinion ne s’opposait-elle pas nettement à une intervention militaire ?

MG. En règle générale, les Américains font bloc derrière leur président quand celui-ci décide de mener une opération militaire à l’extérieur  – quitte à critiquer par la suite la gestion de l’opération. C’est là un réflexe démocratique et patriotique ancré dans leur culture : un réflexe au moins aussi puissant que la tentation récurrente de l’isolationnisme, du repli sur soi. Mais sur la Syrie, ce réflexe n’a pas joué : l’Amérique n’avait plus confiance en Obama sur les questions du Moyen-Orient. Ni sur le fond (l’analyse des situations et des enjeux), ni sur la forme (la mise en place de politiques).

Le Citron.  Imaginons que sur l’Iran, Obama gagne tout de même son pari…

On compare souvent Rouhani à Mikhaïl Gorbatchev. Quand celui-ci a lancé sa perestroika en 1986 et décidé de mettre fin à la guerre froide, beaucoup d’Occidentaux ont cru à une ruse et refusé de lui faire confiance – sauf, curieusement, les deux leaders occidentaux les plus anticommunistes, l’Américain Ronald Reagan et la Britannique Margaret Thatcher. Mais Rouhani n’est pas à l’Iran actuel ce que Gorbatchev était à l’URSS des années 1980. Gorbatchev était le maître absolu, le « tsar rouge »,  de son pays : chef de l’Etat et du parti, commandant en chef des armées, chef suprême des services secrets. Rouhani, en dépit de son titre de chef d’Etat, n’est qu’un rouage relativement secondaire d’un régime théocratique dirigé par l’ayatollah Khamenei et la technostructure des Gardiens de la Révolution. Tout laisse donc à penser que son « ouverture » n’est – ne peut être – qu’une manœuvre permettant à l’Iran de desserrer l’étau des sanctions internationales, de gagner du temps sur le plan du nucléaire et de sauvegarder, avec la complicité active de la Russie, ses alliés syrien (Assad) et libanais (le Hezbollah). Dans son article de Foreign Affairs, Akbar Ganji note que Khamenei a laissé entendre publiquement dès mars 2013 – quatre mois avant l’élection présidentielle – qu’un arrangement avec les Etats-Unis était possible et donc souhaitable. Il y a lieu de penser que Rouhani a été choisi dès ce moment pour mener cette nouvelle politique. Et que les comités qui, dans le régime iranien, sélectionnent les candidats à la présidentielle, ont reçu l’ordre de le favoriser – en le faisant apparaître comme un « libéral ».

Le Citron. Qui profite de la désagrégation de la position américaine au Moyen-Orient ? La Russie ?

MG. Poutine a manœuvré brillamment face à un président américain faible et incompétent. Mais la Russie de 2013, ce n’est pas grand chose. Son PNB ne représente que le huitième du PNB américain et ne repose que sur des ventes d’armes, d’énergie et de matières premières. Son budget militaire ne représente qu’un peu plus du septième du budget militaire américain. Elle est moitié moins peuplée que l’Amérique et semble engagée de surcroit dans un effritement démographique irréversible : de 149 millions d’habitants en 1990 à 143 millions aujourd’hui. A terme, le véritable rival, c’est la Chine qui, à  la différence de la Russie, a su se doter depuis trente ans d’une base économique, technologique et militaire moderne. C’est vers elle que les déçus de l’Amérique seront tentés de se tourner. Sauf si un président fort et compétent – un nouveau Reagan – remplace Obama en 2018, ce qui n’aurait rien d’impossible.

Le Citron. Vous mentionniez le « fantasme  islamique » d’Obama. A quoi tient-il ?

MG. Les clés d’Obama se trouvent dans son livre autobiographique, Les Rêves de mon père. Deux faits, qu’il rapporte avec beaucoup de franchise : d’abord, un drame intime : il n’a pratiquement pas connu son père ; ensuite, un drame identitaire : l’Amérique traditionnelle – anglo-saxonne, judéo-chrétienne, blanche – est pour lui une sorte de pays étranger. Il est certes né aux Etats-Unis, mais il n’y a pas passé son enfance. Il n’a pas été élevé dans la foi chrétienne, mais dans un mélange d’humanisme athée et d’islam libéral. Et bien que sa mère soit blanche, il a toujours été considéré comme un Noir.

Comment surmonte-t-il ces deux drames ? A travers l’action politique en vue d’une Amérique nouvelle, multiraciale, multireligieuse, multiculturelle. En fait, il veut enfanter cette nouvelle Amérique qui lui ressemblerait, être à la fois son propre père et celui d’une nation remodelée à son image. Ce qui passe, entre autre choses, par une réconciliation – fusionnelle – avec un islam qui est le contraire même de l’Amérique traditionnelle.

Ce n’est là qu’un fantasme. La politique rationnelle d’Obama se réfère à d’autres considérations, d’autres raisonnements. Mais les fantasmes sont souvent aussi puissants ou plus puissants que la rationalité. Et qui plus est, les fantasmes personnels du président actuel recoupent ceux d’une bonne partie de la société américaine : les Noirs, les  non-Blancs en général, mais aussi les milieux blancs d’extrême-gauche, une partie des élites intellectuelles…

Le Citron. Comment Nethanyahu va-t-il réagir ? Son discours sur la persistance du danger iranien, à l’Onu, était-il à la hauteur ?

MG. Benjalin Nethanyahu est un leader prudent. Il a toujours su éviter un affrontement direct avec Obama. Son discours, à l’Onu, s’adressait avant tout, media voce, à une opinion publique américaine qui se méfie à la fois d’Obama et de Rouhani. Et aux réalistes arabes.

Le Citron. Obama a lié le dossier iranien au processus de paix israélo-arabe…

Qui peut encore soutenir sérieusement qu’Israël est au cœur de tous les problèmes du Proche Orient et que tout passe, dans cette région, par la « résolution » du « problème palestinien » ? Depuis près de quatre ans, le monde arabe et islamique n’en finit pas de se décomposer et de se recomposer sous nos yeux, entraîné par ses pesanteurs propres. Une analyste géopolitique, Robin Wright, vient même de prédire dans le New York Times, le quotidien le plus pro-Obama des Etats-Unis, le remplacement de cinq Etats moyen-orientaux (la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite, la Libye, le Yemen) par quinze nouveaux Etats à caractère ethnoreligieux. Voilà qui merite au moins autant d’attention que les articles promouvant le « nouvel Iran » du président Rouhani.

La visite de Hollande est passée. La trahison commise par Barack Obama restera

Le voyage de François Hollande en Israël s’achève. Qu’en restera-t-il ? Pas grand chose, de fait.

Comme je m’y attendais, François Hollande a employé des formules plus modérées, moins anti-israéliennes que ses prédécesseurs. Il a infléchi le discours diplomatique français et n’a pas prononcé certains mots. Il n’a pas jugé que la « colonisation » était « illégale », mais il a employé le mot « colonisation », utilisant aussi parfois le mot « implantations ». Il a dit que Jérusalem devait être la capitale de deux Etats, et y a mis des conditions qui font que cette idée sera irréalisable, puisqu’elle impliquerait un accord de paix, et il n’a pas parlé de division de Jérusalem. Il a honoré Herzl et Rabin, mais il a aussi déposé une gerbe sur la tombe d’Arafat. Il a facilité les relations économiques entre la France et Israël, mais il a aussi renouvelé l’importante aide financière de la France à la très antisémite Autorité Palestinienne.

Il n’y avait rien à attendre d’autre. La France a intérêt à avoir de meilleures relations économiques avec Israël : ses retards en matière de recherche et développement sont accablants, et Israël est, effectivement, comme l’a rappelé Binyamin Netanyahou, la « nation start up ». Mais la France reste prisonnière de plusieurs décennies de « politique arabe de la France » et de politique « pro-palestinienne », et ne peut pas changer de positions, d’autant plus que des émeutes en banlieue peuvent arriver pour un rien, et que vu l’état de la France et la popularité de Hollande, ce n’est vraiment pas le moment.

Le point le plus important du voyage a été la réaffirmation des positions de la France sur le dossier iranien. Ces positions vont dans le sens que peut souhaiter Israël. Elles me semblent dictées, surtout, par le fait que les monarchies sunnites soutiennent ces positions. Et Hollande, là, se montre tout autant l’allié des émirats et de l’Arabie Saoudite que celui d’Israël. Il sert aussi les intérêts bien compris de sa propre présidence : une guerre au Proche-Orient ferait monter les prix du pétrole, ce qui aurait des répercussions en France sur le prix de l’essence à la pompe, et il semble que Netanyahou ait fait comprendre que si l’accord amené par Kerry vendredi dernier avait été signé, une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes était possible, voire probable.

La prochaine étape est le 20 novembre : un accord avec l’Iran revenant au texte initial, et incluant les demandes de la France, et, donc, de l’Arabie Saoudite et des émirats sera-t-il signé ? Cela me semble de l’ordre du possible, voire du très possible. Je ne vois pas Hollande résister indéfiniment aux pressions américaines et européennes. En ce cas, Hollande présentera cela comme une « victoire ». Le cas échéant, ce n’en sera pas une.

Une attaque israélienne contre le nucléaire iranien suivra-t-elle ? C’est une éventualité : l’armée israélienne en a les moyens. Elle ne surviendra que si Binyamin Netanyahou et les dirigeants militaires israéliens pensent qu’Israël n’a plus d’autre alternative. Elle aura alors le soutien tacite de l’Arabie Saoudite et des émirats du Golfe, qui diront, bien sûr, le contraire.

L’événement le plus important de ces derniers jours n’a de toute façon, pas été la visite de François Hollande en Israël, mais ce qui s’est passé avant : le vendredi 15 novembre à Genève.

Ce jour là, Laurent Fabius a tenu tête à l’administration Obama, avec le soutien de l’Arabie Saoudite, des émirats du Golfe, et d’Israël. Et ce jour là, ce qui pouvait rester de crédibilité à Obama en termes de politique internationale a volé en éclats. Obama avait menti, et c’est devenu visible. Il avait négocié avec des ennemis des Etats Unis dans le dos des deux principaux alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, et c’est apparu clairement : même si les journaliste français des grands médias ne l’ont pas vu, les autres alliés des Etats Unis dans le monde l’ont vu, et les ennemis des Etats-Unis l’ont vu aussi. Comme l’a écrit Caroline Glick voici peu dans le Jerusalem Post, plus aucun allié des Etats Unis ne peut plus accorder un milligramme de confiance aux Etats Unis, et cela risque de laisser des traces longtemps après Obama. La confiance, une fois brisée, peut se recoller, mais elle n’est plus jamais intacte.

Les effets du 15 novembre restent à mesurer : ils seront considérables. J’y reviendrai très vite.

La visite de Hollande est passée. La trahison commise par Barack Obama restera.

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Etre pro-Israël a un sens différent des deux côtés de l’Atlantique

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Lorsque Benjamin Weinthal, correspondant du Jerusalem Post en Europe, assiste au Global Forum de l’American Jewish Committee, il est frappé par l’énorme sympathie qu’Israël inspire et qui s’exprime de manière palpable et évidente aussi bien chez les Démocrates que chez les Républicains.  Il met en parallèle cette sympathie américaine avec l’attitude extrêmement négative des Européens qu’il observe depuis dix ans. Pendant le forum,  Weinthal annonce à un diplomate israélien qu’il est basé en Europe et celui-ci a une remarque acerbe et sarcastique (que Weinthal ne révèle pas) et finit par un éloquent: « Toutes mes condoléances »….

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« En Europe, trouver des élites qui ont des sentiments pro-israéliens et qui sont disposées à agir reste un défi. Pour illustrer la différence, Weinthal cite Bill Kristol du Weekly Standard qui a dit en 2010 à propos des conservateurs américains: « Nous sommes la branche pro-Israël de la communauté pro-Israël » (« We’re the pro-Israel wing of the pro-Israel community »).  La triste réalité est que l’Europe doit encore construire une communauté pro-Israël. »

« Il faut le dire très très clairement: aux Etats-Unis et au Canada, il y a des mouvements importants qui permettent d’enrayer efficacement cette forme d’haine anti-juive – notamment la détestation d’Israël – qui contamine des pans entiers des populations européennes. »

Lorsque Benjamin Weinthal, correspondant du Jerusalem Post en Europe, assiste au Global Forum de l’American Jewish Committee, il est frappé par l’énorme sympathie qu’Israël inspire et qui s’exprime de manière palpable et évidente aussi bien chez les Démocrates que chez les Républicains.  Il met en parallèle cette sympathie américaine avec l’attitude extrêmement négative des Européens qu’il observe depuis dix ans.

Pendant le forum Weinthal annonce à un diplomate israélien qu’il est basé en Europe et celui-ci a une remarque acerbe et sarcastique (que Weinthal ne révèle pas) et finit par un éloquent: « Toutes mes condoléances ».

Pour illustrer les différences entre ce que signifie être « pro-Israël » de chaque côté de l’Atlantique, il donne un exemple. Il y a quelques années, lors d’une événement pro-Israël au Bundestag, Jerzy Montag, un responsable des Verts allemands, qui présidait alors le groupe d’amitié [!] Allemagne-Israël, a carrément attaqué la politique de l’Etat juif. Ses attaques ont provoqué l’indignation de diplomates israéliens chevronnés.

Par ailleurs, Montag refuse systématiquement de voter pour des sanctions unilatérales allemandes contre la République islamique d’Iran. Tout aussi inquiétant, lors d’un débat au Bundetag sur la lutte contre l’antisémitisme il ne semblait pas comprendre que l’anti-sionisme est une expression de l’antisémitisme.

Ces observations qui sont donc le fruit d’une longue présence de dix années en Europe ne surprendront pas ceux qui sont familiers avec ces mini-mouvements qui font campagne contre Israël et que l’on trouve partout en Europe. Néanmoins, pour ceux qui heureusement l’ignorent, il faut le dire très très clairement: aux Etats-Unis et au Canada, il y a des mouvements importants qui permettent d’enrayer efficacement cette forme d’haine anti-juive – notamment la détestation d’Israël – qui contamine des pans entiers des populations européennes.

L’amitié pour Israël du  ministre des Affaires étrangères canadien, le conservateur John Baird, est aux antipodes de celle de Jerzy Montag et des Européens en général.  Le discours qu’il a prononcé à la conférence de l’AJC le prouve bien. Pour lui, le soutien farouche du Canada à Israël trouve sa racine dans des valeurs communes comme « la liberté, la démocratie, les droits humains et la primauté du droit ».  Ces valeurs sont celles des démocraties de l’Amérique du nord, les US et le Canada, et d’Israël.

En Europe, trouver des élites qui ont des sentiments pro-israéliens et qui sont disposées à agir reste un défi. Pour illustrer la différence, Weinthal cite Bill Kristol du Weekly Standard qui a dit en 2010 à propos des conservateurs américains: « Nous sommes la branche pro-Israël de la communauté pro-Israël » (« We’re the pro-Israel wing of the pro-Israel community »). La triste réalité est que l’Europe doit encore construire une communauté pro-Israël.

La triste réalité est que l’Europe doit encore construire une communauté pro-Israël.

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Bon comme un citron bien rond !