Beyrouth – Le Hezbollah a annoncé mercredi l’assassinat de l’un de ses leaders près de Beyrouth, imputant à Israël ce meurtre même s’il intervient au moment où le mouvement chiite libanais combat les rebelles en Syrie au côté du régime.
Le dernier meurtre d’un leader du Hezbollah remonte à 2008 à Damas, où Imad Moughniyeh, principal commandant militaire du parti, avait été tué dans un attentat à la voiture piégée. Cet assassinat avait aussi été imputé à Israël, ennemi juré du puissant mouvement armé, qui avait nié toute implication.

«La Résistance islamique annonce la mort de l’un de ses leaders, le martyr Hassan Hawlo al-Lakiss, qui a été assassiné devant sa maison dans la région de Hadath», à l’est de Beyrouth, a annoncé le mouvement dans un communiqué.Selon la télévision du parti, Al Manar, Lakiss a été «abattu de plusieurs balles» à partir d’un silencieux après avoir garé sa voiture dans le parking de son immeuble, et le tireur n’a pas agi seul.La télévision a montré des traces de pas boueuses sur l’asphalte et des impacts de balles sur un des murs du parking, qui a été bouclé.
Selon le communiqué, Lakiss a été assassiné «alors qu’il rentrait de son travail» mardi vers minuit, peu après une interview télévisée en direct du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Le Hezbollah a accusé Israël, contre lequel il prône la lutte armée. Le régime syrien de Bachar al-Assad a lui aussi pointé du doigt l’Etat hébreu.
«L’accusation directe est dirigée naturellement contre l’ennemi israélien qui a tenté d’éliminer notre frère martyr à maintes reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu’à hier soir», a dit le Hezbollah. «Cet ennemi doit assumer l’entière responsabilité et les conséquences de ce crime ignoble».
En Israël, le porte-parole des Affaires étrangères Yigal Palmor a dénoncé un «réflexe pavlovien du Hezbollah qui lance des accusations automatiques avant même d’avoir pu se rendre compte de ce qui s’est passé». «Israël n’a rien à voir avec cela».
Un habitant de l’immeuble situé en face de celui de la victime, Mohammad Abdallah, a affirmé à l’AFP ignorer l’identité du défunt mais savait qu’il se tenait toujours sur ses gardes.
«A chaque fois qu’une voiture qui n’est pas du coin se garait dans les parages, il demandait au concierge à qui elle appartenait et ses rideaux étaient toujours tirés», a-t-il raconté disant avoir entendu des bruits de tirs étouffés vers minuit, un chien aboyer puis des cris.
Ali Farès, un habitant de l’immeuble même où vivait Lakiss, a assuré que son fils avait vu de sa fenêtre, de dos, deux hommes s’enfuyant. «Je suis alors descendu avec les voisins et on a vu le corps. Il semble qu’ils l’ont abattu au moment où il sortait de la voiture».
Homme de l’ombre
Ses funérailles se déroulaient dans l’après-midi à Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l’est du Liban. Son cercueil, enveloppé du drapeau du parti, a traversé les rues suivi par des milliers de personnes sous la pluie battante.
Le fils du chef assassiné a été tué durant la guerre dévastatrice de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon le parti.
Plusieurs leaders du Hezbollah ont été tués depuis sa création sous le parrainage de l’Iran dans les années 1980 dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban, à l’instar de Moughniyeh, un «homme de l’ombre», tout comme Lakiss. Ce dernier assassinat intervient alors que le Hezbollah combat depuis des mois auprès du régime en Syrie voisine, lui permettant de remporter des victoires face aux rebelles.
Dans son interview, Hassan Nasrallah a accusé l’Arabie saoudite, qui soutient les rebelles syriens, d’être derrière le double attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, qui avait fait 25 morts le 19 novembre, et avait été revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda. Le Hezbollah a été visé en juillet et août par deux attentats meurtriers dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, revendiqués par des groupes disant agir contre l’engagement du parti au côté de l’armée syrienne. Le conflit en Syrie a exacerbé les tensions au Liban entre chiites, en majorité partisans du régime Assad, et sunnites, qui soutiennent en majorité la rébellion.
Israël a démenti les accusations du Hezbollah libanais rendant l’Etat hébreu responsable de l’assassinat de l’un de ses chefs près de Beyrouth. En fait, il s’agit du remplaçant d’Imad Mughnyeh, l’ancien responsable du Hezbollah qui était recherché depuis 20 ans quand son siège de voiture a explosé en plein coeur de Beyrouth en 2008. Les autorités israéliennes avaient nié toute implication.
« Israël n’a rien à voir avec cela », a déclaré à JSSNews Yigal Palmor, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. »C’est encore un réflexe pavlovien du Hezbollah qui lance des accusations automatiques avant même d’avoir pu se rendre compte de ce qui s’est passé », a estimé Palmor.
Le parti chiite libanais a annoncé mercredi dans un communiqué la mort de Hassan Hawlo al-Lakiss, « assassiné près de sa maison dans la région de Hadath », à l’est de Beyrouth. »L’accusation directe est dirigée naturellement contre l’ennemi israélien qui a tenté d’éliminer notre frère martyr à plusieurs reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu’à celle d’hier soir », a affirmé le Hezbollah.
Citant des informations préliminaires, la chaîne de télévision du mouvement terroriste, Al Manar, a affirmé que Lakiss avait été « abattu de plusieurs balles » à partir d’un silencieux après avoir garé sa voiture dans le parking de l’immeuble où il habitait et que le tireur n’avait pas agi seul. La télévision a montré des traces de pas boueuses sur l’asphalte ainsi que des impacts de balles sur un des murs du parking, qui a été bouclé à l’aide d’un ruban jaune.
Le Hezbollah précise que son fils était tombé « en martyr » durant la guerre dévastatrice de l’été 2006 qui a opposé Israël au Hezbollah.
« Israël n’a rien à voir là-dedans même si nous ne pleurons pas, ce sont des salafistes qui ont fait le travail », a déclaré de son côté le ministre israélien de l’Energie Sylvan Shalom à la radio publique. »C’est un coup dur pour le Hezbollah » qui, en présentant Israël comme le responsable de l’assassinat, cherche à « occulter les luttes intestines au Liban et les divisions face à la situation en Syrie », a expliqué Shalom, assurant que le Hezbollah enregistrait de plus en plus de pertes en Syrie.
Cet assassinat intervient alors que le mouvement armé chiite combat depuis des mois auprès du régime syrien de Bachar al-Assad, permettant à ce dernier de remporter des victoires face aux rebelles.D’après une source proche du Hezbollah, Hassan Hawlo al-Lakiss était très proche du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.
Son assassinat est intervenu mardi vers minuit, peu de temps après une interview télévisée de Nasrallah.
Israël a mis en garde mercredi le Hezbollah contre toute attaque visant son territoire après avoir démenti les accusations du mouvement chiite libanais lui imputant l’assassinat d’un de ses chefs près de Beyrouth. « Si le Hezbollah se livre à une attaque contre le territoire israélien, notre réplique sera ferme et douloureuse », a prévenu à la radio militaire le vice-ministre de la Défense, Danny Danon.
Le Hezbollah, ennemi juré d’Israël, a accusé ce pays d’avoir assassiné Hassan Hawlo al-Lakiss, un leader du Hezbollah et proche collaborateur de son chef Hassan Nasrallah abattu mercredi par balles devant sa maison dans la localité de Hadath, à l’est de Beyrouth. « L’accusation directe est dirigée contre l’ennemi israélien qui a tenté d’éliminer notre frère martyr à maintes reprises, mais ses tentatives avaient échoué jusqu’à hier soir », a dit le Hezbollah. « Cet ennemi doit assumer l’entière responsabilité et les conséquences de ce crime ignoble. »![]()
- Hezbollah 220mm rocket launcher in Lebanon (Photo credit: Wikipedia)
Démentis d’Israël
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor et le ministre de l’Énergie Sylvan Shalom ont démenti toute implication d’Israël. « Israël n’a rien à voir avec cela », a déclaré à l’AFP Yigal Palmor. « C’est encore un réflexe pavlovien du Hezbollah qui lance des accusations automatiques avant même d’avoir pu se rendre compte de ce qui s’est passé. »
Interrogé sur les accusations du Hezbollah, M. Danon a refusé de confirmer ou de démentir. « Nous ne réagissons pas à ce genre d’allégation », s’est-il borné à affirmer. Le vice-ministre a par ailleurs estimé que cette disparition était « un coup dur pour le Hezbollah. Il occupait une position équivalant à celle d’un général israélien qui aurait été à la fois responsable de la recherche, du développement et de l’approvisionnement en armes. » La radio de l’armée a indiqué que les responsables militaires n’excluaient pas une attaque du Hezbollah à la frontière israélo-libanaise après la mort du cadre du Hezbollah.
Combat aux côtés de Bachar el-Assad
Cet assassinat intervient alors que le mouvement armé chiite combat depuis des mois auprès du régime syrien de Bachar el-Assad, permettant à ce dernier de remporter des victoires face aux rebelles. Le dernier important responsable du Hezbollah assassiné était Imad Moughniyeh, principal commandant militaire tué en 2008 dans un attentat à la voiture piégée à Damas, également imputé par le mouvement à Israël, qui avait démenti.
Possible culprits in Hezbollah commander’s killing
Senior Hezbollah commander Hassan al-Laqis was assassinated early Wednesday in southern Beirut — a sharp blow to the Iranian-backed Shiite group. Hezbollah has no shortage of rivals eager to strike at its strongholds and leadership:
— ISRAEL: Hezbollah quickly blamed Israel for al-Laqis’ assassination, saying it had tried to kill him several times already. Israeli officials denied the accusations. Still, the Jewish state could view the fallout from Hezbollah’s armed intervention in Syria — and the long list of enemies it has created — as cover to move against a senior figure. Enmity runs deep between Israel and Hezbollah. The Lebanese group waged an insurgency against the nearly 20-year Israeli military occupation of southern Lebanon before Israel withdrew in 2000. The Israelis have killed — or have been suspected of killing — high-ranking Hezbollah figures for decades. In 1992, Israeli helicopter gunships ambushed the motorcade of Hezbollah leader Sheik Abbas Musawi, killing him, his wife, his son and four bodyguards. Eight years earlier, Hezbollah leader Sheik Ragheb Harb was killed in south Lebanon. But one of the biggest blows came in 2008 when Imad Mughniyeh, a top Hezbollah commander, was killed by a bombing in Damascus.
— SAUDI ARABIA: Al-Laqis’ killing came shortly after Hezbollah leader Hassan Nasrallah, speaking to a TV station, accused Saudi Arabia of being behind the Nov. 19 suicide bombings at the Iranian Embassy in Beirut. He indirectly blamed an alliance between Iran rivals Israel and Saudi Arabia for trying to strike at Hezbollah, which is Tehran’s proxy in Lebanon. The allegations spotlighted the Syrian civil war’s sectarian overtones and regional impact. Riyadh backs the predominantly Sunni Muslim rebels in Syria, while regional Shiite power Iran and Hezbollah support Syrian President Bashar Assad, whose regime is stacked with members of his heterodox sect of Shiite Islam. Saudi Arabia fears what it sees as Iran trying to spread its influence across the Arab world. Under this thinking, a Saudi strike against Hezbollah would be a blow to Iran and its regional ambitions.
— AL-QAIDA-LINKED GROUPS: Sunni extremists linked to al-Qaida are staunch opponents of Hezbollah. One such Lebanese group, the Abdullah Azzam Brigades, claimed responsibility for the Iranian Embassy attack and said more would follow unless Hezbollah withdrew its fighters from Syria. Extremists and al-Qaida-affiliated factions increasingly dominate the messy mosaic of Syrian rebels. Al-Qaida fighters, whose extreme interpretation of Islam considers Shiites to be apostates whose blood may be shed, have attacked Shiites elsewhere, particularly Iraq, in the past decade. Al-Qaida-linked groups in Syria have proven to be among the most effective in fighting Assad, and they have claimed responsibility for most of the suicide bombings in the war.
— SYRIAN REBELS: Syrian rebels have been threatening Hezbollah since the group sent fighters to Syria. Two previously unknown Sunni groups claimed responsibility for al-Laqis’ assassination, although the claims could not be verified. Since Hezbollah’s intervention in Syria began, its strongholds have been targeted by rockets and car bombings in apparent retaliation.
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