L’oeil du cyclone Bejisa s’éloigne de La Réunion où les autorités dressent un premier bilan: l’épisode a fait un mort et seize blessés. Les dégâts matériels promettent d’être importants. L’alerte rouge a été levée, ce vendredi matin. Premières images.
L’oeil du cyclone Bejisa, « le plus sérieux depuis vingt ans », est passé à proximité immédiate de La Réunion en fin d’après-midi, ce jeudi, longeant la côte ouest, à une quinzaine de kilomètres au large pour se diriger vers le sud. Les vagues les plus hautes dépassaient les huit mètres. Hormis le sud, relativement épargné, sauf sur les hauteurs, toutes les régions de l’île ont été touchées.
A l’extérieur, les risques étaient réels. L’alerte rouge interdisait aux habitants de sortir de chez eux jusqu’à ce vendredi 9h. Mais « cette décision ne signifie pas pour autant que les dangers ont disparu », poursuit le communiqué du préfet de La Réunion.
Avant l’arrivée de Bejisa, certains ont profité des dernières heures avant l’alerte rouge pour effectuer… une cérémonie religieuse. C’est le cas de ces Hindous occupés à faire des offrandes.
Le préfet a fait état de la mort d’une personne âgée, un autre décès n’étant pas confirmé, et d’impressionnants dégâts matériels, lors d’un premier bilan. Le bilan humain du cyclone s’élève pour l’instant à « une personne décédée, 2 blessés graves et 14 blessés légers », a-t-il précisé.
Le cyclone Bejisa a provoqué des pluies abondantes et des rafales de vent extrêmement violentes, qui ont atteint 151 km/h à Petite France (ouest de l’île) selon Météo-France Réunion. « Depuis 20 ans, nous n’avons pas eu un épisode aussi sérieux », a souligné le préfet.
Le député-maire de Saint-Leu, à l’ouest de l’île de la Réunion, Thierry Robert avait demandé aux habitants de cette commune d’évacuer les maisons en front de mer. Le cyclone Bejisa a en effet entraîné trois dangers: des vents violents, de fortes pluies et de la houle.
Sur le littoral, comme à l’intérieur des terres, les premières images étaient impressionnantes. Pas question pour autant de sortir pour « admirer » ces vagues. La Réunion avait été placée en alerte rouge, ce qui signifie que la population doit rester calfeutrée chez elle et que toute sortie est verbalisable.
Les dégâts matériels promettent d’être importants. Déjà jeudi, on ne comptait plus les arbres effondrés sur les routes et les toitures arrachées. 171 000 foyers sont toujours privés d’électricité, selon la préfecture, ce vendredi matin.
Le ministre des Outre-Mer a fait un point sur le cyclone à La Réunion, lors du Conseil des ministres, ce vendredi. « Il se rendra sur place soit demain matin soit dès ce soir », a dit la porte-parole du gouvernement. « 100 militaires des unités nationales viendront renforcer les 680 sapeurs-pompiers réunionnais ».
Dès l’aube, alors que l’alerte rouge était encore en vigueur, beaucoup d’habitants ont commencé à déblayer les alentours de leur maison et à réparer ce qui peut l’être. « Cyclone la fini allé, i fo relève la tète (le cyclone est parti, il faut maintenant relever la tête en créole réunionnais) », estime une jeune mère de famille.
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