Les dirigeants du Hamas, au pouvoir à Gaza, ont accusé Le Caire de « servir l’occupation israélienne ».
L’Egypte a en effet interdit le Hamas mardi, le soupçonnant de s’allier avec les Frères musulmans pour commettre des attentats.
625098 C’est un tribunal du Caire qui a proscrit les activités et la présence du Hamas, considéré comme la branche palestinienne des Frères musulmans, cible d’une très sanglante répression depuis que l’armée a destitué le 3 juillet le président Mohamed Morsi, membre de cette confrérie et seul chef d’Etat jamais élu démocratiquement en Egypte.
Les attentats visant policiers et militaires se sont multipliés depuis la chute de Mohamed Morsi, notamment dans la péninsule du Sinaï frontalière avec Israël et Gaza, et des hauts responsables égyptiens accusent régulièrement le Hamas d’être « impliqué » dans ces attaques.

Le Hamas, un des plus proches soutiens de Morsi

Durant la présidence de Mohamed Morsi, de juin 2012 au 3 juillet 2013, le Hamas a été l’un des plus proches alliés du nouveau gouvernement. Mais le gouvernement intérimaire mis en place par le nouvel homme fort de l’Egypte, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a gelé les relations avec le mouvement palestinien depuis qu’il a ouvertement critiqué la destitution de Mohamed Morsi.
L’interdiction du Hamas en Egypte « vise à étrangler la résistance et sert l’occupation israélienne », a affirmé à Gaza Bassem Naïm, conseiller pour les Affaires étrangères du chef du gouvernement du Hamas.Depuis 2012, l’armée égyptienne a détruit des centaines de tunnels entre le Sinaï et la bande de Gaza, qui permettaient à des contrebandiers de fournir notamment du carburant et des matériaux de construction à l’enclave palestinienne, mais qu’Israël et l’Egypte suspectent de servir aussi au passage d’armes et de militants islamistes vers Gaza.

L’interdiction du Hamas en Egypte « sert l’occupation israélienne », a réagi un conseiller du chef du gouvernement du Hamas.

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Liban: le Hezbollah menace de riposter au raid israélien

Après que l’armée israélienne a mené un raid contre une position du Hezbollah, le parti chiite menace de représailles.
Le mouvement Hezbollah menace de riposter et l’armée israëlienne s’est mise en état d’alerte le long de la frontière. Car Israël a mené lundi le premier raid contre une position du parti chiite au Liban depuis la guerre de 2006.
« Lundi soir (…), les avions de l’ennemi israélien ont bombardé une position du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, près de la région de Janta dans la Bekaa » (est), a annoncé le parti chiite libanais, qui confirme ainsi avoir été la cible de ce raid. « Cette agression n’a pas fait, grâce à Dieu, de martyr ou de blessé, mais uniquement des dégâts sur le site », a-t-il précisé.
Le Hezbollah, qui se présente comme le « parti de la résistance » contre Israël, a démenti que le raid ait visé « des positions d’artillerie et de missiles ou provoqué la mort de combattants (du parti) comme cela a été évoqué dans certains médias ».

Les troupes israéliennes en état d’alerte

Lundi soir, une source de la sécurité libanaise avait affirmé à l’AFP que deux raids avaient visé une « cible » du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, sans plus de détails.
armee-de-lair-6« Cette nouvelle attaque est une agression flagrante contre le Liban, sa souveraineté et son territoire », a indiqué mercredi le parti chiite. Elle « ne restera pas sans riposte de la Résistance (le Hezbollah, ndlr), qui choisira le moment opportun, l’endroit approprié et la manière adéquate pour répondre », a-t-il menacé.
En réaction, les troupes israéliennes stationnées le long de la frontière avec le Liban étaient en état d’alerte mercredi soir, selon la radio militaire israélienne.

Turquie: Erdogan corrompu et trahi par une écoute téléphonique?
1045438Aucune source indépendante n’a confirmé pour l’heure l’authenticité de l’enregistrement. Mais les appels à la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan se multiplient déjà.

Le Premier ministre turc serait-il au coeur d’un scandale de corruption? Recep Tayyip Erdogan a vigoureusement contesté mardi ces accusations, dénonçant une « attaque haineuse ». Pourtant, une conversation téléphonique compromettante a été diffusée…
Lundi soir sur Internet, cet enregistrement, dont l’authenticité n’a pas été confirmée de source indépendante, a pour la première fois personnellement mis en cause Recep Tayyip Erdogan, précipitant les appels de l’opposition à sa démission.
Lors de sa harangue hebdomadaire devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP), le chef du gouvernement turc a qualifié la conversation publiée surYouTube de « montage indécent » et d' »attaque haineuse ». « Jamais nous ne céderons (…) seul le peuple peut décider de nous renvoyer et personne d’autre », a-t-il martelé.

Erdogan conseillerait à son fils de se débarrasser d’une forte somme

Sans surprise, il a accusé la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, longtemps son allié, d’avoir orchestré cette nouvelle attaque.
Dans l’enregistrement, un homme, présenté comme Recep Tayyip Erdogan, conseille à un autre, qui serait son fils Bilal, de se débarrasser rapidement de 30 millions d’euros. Ce coup de fil aurait été passé quelques heures après l’arrestation, le 17 décembre, de dizaines de proches du régime soupçonnés de corruption.
« Fils, ce que je veux te dire, c’est de faire sortir tout ce que tu as chez toi, d’accord? », dit la voix présentée comme celle du Premier ministre. « Qu’est-ce que je peux avoir chez moi? Il n’y que l’argent qui t’appartient », lui répond son interlocuteur.
Cet enregistrement a enflammé les réseaux sociaux et l’opposition, qui pourfend la corruption du régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

L’opposition évoque « trois ou quatre sources différentes »

« Nous avons vérifié auprès de trois ou quatre sources différentes. Ces bandes sont aussi réelles que le mont Ararat », a lancé le chef du principal parti d’opposition, Kemal Kiliçdaroglu (Parti républicain du peuple, CHP). « Prenez un hélicoptère, fuyez à l’étranger ou démissionnez », a-t-il lancé à Recep Tayyip Erdogan. images (4)
Mis à mal par les accusations de corruption, le gouvernement a tenté de reprendre la main en engageant des purges sans précédent dans la police et la justice. Il a aussi fait voter des lois controversées qui durcissent le contrôle de l’internet et renforcent l’emprise du pouvoir sur la justice.

Bon comme un citron bien rond !