rtNicolas 1er, empereur des François!

Nicolas Sarkozy : «Ce que je veux dire aux Français»

«J’ai longuement hésité avant de prendre la parole. D’abord, parce que je sais qu’il existe des sujets prioritaires pour nos compatriotes, à commencer par l’explosion du chômage. Ensuite, parce que, depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait que j’avais annoncée au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2012. Contrairement à ce qui s’écrit quotidiennement, je n’éprouve nul désir de m’impliquer aujourd’hui dans la vie politique de notre pays. Je ne suis animé par aucune velléité de revanche et ne ressens nulle amertume à l’endroit des Français qui m’ont fait l’immense honneur de me confier, durant cinq ans, les rênes de notre pays. J’ai par ailleurs trop conscience des peines, des souffrances et des inquiétudes qu’endurent chaque jour tant de nos compatriotes pour ne pas mesurer la chance qui m’a si souvent accompagné tout au long de ma vie. Cette réalité mêlée à mon tempérament fait qu’aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais aimé me plaindre. À 59 ans, il est sans doute trop tard pour changer. En tout cas, sur ce point…
Et pourtant, je crois qu’il est aujourd’hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l’écrit et non celui de l’image, c’est parce que je veux susciter la réflexion et non l’émotion.
Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée? La présomption d’innocence désacralisée? La calomnie érigée en méthode de gouvernement? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées?

 

 

Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire car demain il pourra, à son tour, être concerné. C’est de moi qu’il s’agit aujourd’hui. Je ne suis pas une victime. Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n’auront pas et n’ont pas cette chance.

Ancien président de la République, je suis devenu un citoyen comme les autres. C’est la règle démocratique. Qui d’ailleurs pourrait prétendre que je l’ai, si peu que cela soit, enfreinte? En vingt mois, j’ai subi quatre perquisitions qui ont mobilisé trois juges et quatorze policiers. J’ai été interrogé durant vingt-trois heures parce que l’on me suspectait d’avoir profité de la faiblesse d’une vieille dame! Des milliers d’articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien, si ce n’est une décision de non-lieu après que toutes les investigations possibles ont été engagées. J’ai eu envie de crier: «Tout cela pour cela.» Mais je n’ai rien dit au nom du devoir que me créent les responsabilités qui furent les miennes. J’ai tout accepté, confiant dans la justice et surtout dans la vérité. Et que dire de la prétendue affaire Karachi où, après des années d’enquête, les magistrats ont fini par découvrir que je n’y avais, au final, assumé aucune responsabilité. Là aussi, cela n’a pas empêché des centaines d’articles à charge.
Puis l’on s’est aperçu que j’avais été le seul de tous les candidats à avoir dépassé, durant la campagne présidentielle de 2012, les montants de dépenses autorisés! De ce fait, je fus reconnu fautif d’un dépassement de 2,1 %. La sanction fut, pour la première fois dans l’histoire de la République, la suppression de 100 % des financements publics. Le 9 juillet 2013, il nous a fallu rembourser 11,3 millions d’euros, dont j’étais caution à titre personnel. Grâce aux soutiens de 137.000 Français et à la mobilisation de ma famille politique, ce fut réalisé en deux mois. Comment leur dire mon immense reconnaissance? Cette fois encore, je n’ai rien dit. J’ai tout accepté.
Sans l’ombre d’une preuve et contre toute évidence, me voici accusé d’avoir fait financer ma campagne de 2007 par M. Kadhafi. On a parlé d’un virement de 50 millions d’euros! Un détail… Après des mois d’enquête, des dizaines de commissions rogatoires, la justice n’a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d’arrivée. Toute l’accusation repose sur les témoignages «crédibles» du fils de M. Kadhafi et de son entourage, sans doute une référence morale, et de celui de M. Takieddine, dont on connaît aujourd’hui le passif judiciaire.

J’ai déposé plainte contre Mediapart pour faux et usage de faux à la suite de la publication d’un faux grossier. Ma plainte a paru suffisamment crédible pour que ses dirigeants soient placés par la justice sous statut de témoin assisté.

Le simple bon sens devrait amener à considérer que la guerre que nous avons conduite en Libye a duré dix mois. Durant cette période, si M. Kadhafi avait eu le moindre document à utiliser contre moi, pourquoi ne l’a-t-il pas fait, alors même que j’étais le chef de la coalition contre lui?

 

 

Or voici que j’apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois. Les policiers n’ignorent donc rien de mes conversations intimes avec ma femme, mes enfants, mes proches. Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires!

Ajoutant l’illégalité à l’illégalité, on n’hésite pas à publier des extraits tronqués et mensongers de ces mêmes enregistrements. Qui a donné ces documents alors même qu’aucun avocat n’a accès à la procédure? Les seuls détenteurs en sont les juges ou les policiers… Sont-ils au-dessus des lois sur le secret de l’instruction?

On me met sur écoute en septembre 2013 pour des faits supposés de corruption qui auraient été commis en 2007! On le fait, non parce que l’on dispose d’indices, mais parce que l’on espère en trouver. Aujourd’hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu’elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France.

Suis-je en droit de m’interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? Je sais, la ministre de la Justice n’était pas au courant, malgré tous les rapports qu’elle a demandés et reçus. Le ministre de l’Intérieur n’était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s’il ne s’agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l’homme a bien changé…

Heureusement, des milliers d’avocats, quelles que soient leurs sensibilités, ont décidé que trop, c’était trop. Avec le bâtonnier à leur tête, ils veulent faire entendre cette vérité qu’un avocat dans l’exercice de ses fonctions doit être protégé de la même manière qu’un journaliste. Dans la République, on n’écoute pas les journalistes, pas davantage que les avocats dans l’exercice de leurs fonctions!

Mais cela n’est pas tout. Mon propre avocat se trouve accusé d’avoir abusé de son influence auprès de notre juridiction suprême. Cette fois, fini de rire, car c’est à pleurer d’indignation. Son «crime»: être l’ami depuis trente ans d’un avocat général à la Cour de cassation, un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client. Le problème, c’est que le client, c’est moi. Alors «le conseil» devient un «trafic d’influence» supposé. Peu importe que ce magistrat ne puisse exercer la moindre influence sur une chambre criminelle dans laquelle il ne siège pas. Détail, encore, que le gouvernement monégasque ait solennellement déclaré qu’il n’y avait jamais eu la moindre intervention. Dérisoire, le fait que le poste, auquel ce magistrat postulait pour après sa retraite, ait été pourvu un mois avant qu’il ait pensé à en signaler l’existence à mon avocat.

«À tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen « normal » !» Tout ceci ne résiste pas à l’évidence. Eh bien, cela n’a pas empêché trois juges et vingt policiers de multiplier les perquisitions aux domiciles et au bureau de mon avocat, quatorze heures durant! Après avoir démonté sa machine à laver et exigé, qu’au moment de sa douche, à 6 h 30 du matin, il laissât la porte ouverte. La juge en charge est repartie avec ses téléphones. Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature? Ce syndicat désormais célèbre pour avoir affiché dans ses locaux le tristement fameux «mur des cons», où j’occupe une place de choix! Dois-je considérer qu’il s’agit d’un exercice serein et impartial de la justice? Augmenterai-je la gravité de mon cas en informant mes lecteurs que l’un des juges qui enquêtent sur le prétendu financement Kadhafi est celui-là même qui a signé, en juin 2012, l’appel des quatre-vingt-deux juges d’instruction, dont le ciblage de ma personne et de ma politique est transparent? Au moins dois-je être tranquillisé sur la clarté des opinions politiques d’un magistrat dont le devoir est pourtant d’enquêter à charge et à décharge. Pour la charge, je crois que l’on peut être confiant, mais pour la décharge… Quel justiciable voudrait connaître une situation semblable?

Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l’institution judiciaire, dans l’impartialité de l’immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser.

Mon propos n’est pas de me plaindre. Je ne demande à personne de s’apitoyer sur mon sort. Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République.

Aux Français qui n’ont pas voté pour moi, je demande d’oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers?

À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n’ai jamais trahi leur confiance. J’accepte tous les combats à condition qu’ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu’aux coups tordus et aux manipulations grossières.

Je veux affirmer que je n’ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais que je ne peux accepter d’être en dessous de celles-ci.

Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen «normal»!»

L’Etat de droit malmené pour Valls,
une «réponse courageuse» pour Copé.

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Les réactions affluent après la tribune de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans «Le Figaro»…Elle fait réagir. A peine mise en ligne, la tribune rédigée par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro suscite des réactions à droite comme à gauche. A commencer par celle de Harlem Désir, qui a été le premier à envoyer son communiqué.
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François Hollande «ne répondra à aucune polémique»

Le Président, qui se trouvait à Bruxelles, a déclaré que «toute comparaison avec des dictatures (était) forcément insupportable», en réponse à la tribune de Nicolas Sarkozy comparant les écoutes le visant aux méthodes de la Stasi (la police politique de l’ex-RDA). François Hollande a toutefois souligné qu’il «ne répondrait à aucune polémique».
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Sapin y voit «un coup d’Etat verbal contre les institutions»

«Oser dire que la police française ou que la justice française serait l’égale des pires polices politiques qu’on a pu connaître dans l’Europe de l’Est et dans l’Europe stalinienne (…) s’apparente à un coup d’Etat verbal contre les institutions de la République», a estimé le ministre sur i-télé. Pour Michel Sapin, «aujourd’hui c’est du Berlusconi à quoi nous assistons, c’est-à-dire de la grande gueule contre les institutions, ce n’est pas comme ça qu’on peut donner une belle image de la France».
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«Nicolas Sarkozy a raison», selon Henri Guaino

«Quand on se met à écouter tout le monde à tort et à travers, vers quel type de régime se dirige-t-on, sinon vers une société ou un régime où il n’y a plus de sphère privée, où il n’y a plus d’intimité, de secret des personnes, de secret des correspondances. Ça s’appelle, dans l’histoire, le totalitarisme. Et on y va, excusez-moi», s’est exclamé l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy sur Europe 1 vendredi.Et d’insister: «Trouver n’importe quel prétexte, pour mettre n’importe qui, n’importe comment, sur écoute, c’est le contraire de la démocratie, le contrairede la République. C’est ce que dit Nicolas Sarkozy. Et il a raison.»
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«Une lettre de guerre» pour Mélenchon

Le coprésident du Parti de Gauche juge qu’il s’agit d’une «lettre de guerre» à laquelle il n’«attache pas plus d’importance que ça». «De la part d’un ancien chef de l’Etat je trouve ces indignations à géométrie variable. Il n’a rien à dire sur le fait que les Etats-Unis nous espionnent tous», a commenté l’eurodéputé sur RTL, concluant: «Il n’est pas très crédible.»
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Copé dénoncez un «deux poids deux mesures»
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Le président de l’UMP a dénoncé vendredi un «deux poids deux mesures» contre Nicolas Sarkozy, jugeant que «les limites [du] convenable pour une grande campagne électorale» ont été «dépassées». «Dans les périodes qui précèdent les élections, on parle de manière équitable des sujets (…). Or, il s’est trouvé que pour la première fois, il y a eu un acharnement mettant en cause systématiquement ma famille politique et des responsables de ma famille politique et jamais à gauche», a-t-il dit sur Radio Classique et LCI.
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«Est-ce qu’il n’y a pas deux poids deux mesures? (…) Tout cela est profondément choquant», a-t-il enchaîné, soulignant que la tribune de Nicolas Sarkozy était «indispensable, compte tenu de la violences des attaques dont il a été l’objet». «C’était très important qu’il le fasse, c’était important pour notre famille politique d’entendre sa voix», a-t-il affirmé.
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Jeudi, Jean-François Copé avait jugé que la tribune de Nicolas Sarkozy était «une réponse courageuse, forte et indispensable aux accusations incessantes et violentes dont il fait l’objet de la part du gouvernement et de certains organes de presse».
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Une «attitude pyromane» pour EELV

Dans un communiqué, la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse et le porte-parole Julien Bayou assurent avoir pris connaissance «avec stupeur de la violence de la charge de l’ancien président contre les institutions qu’il était encore il y a peu en devoir de protéger et faire respecter». «Il ne fait qu’attiser un peu plus le vent mauvais de la défiance envers nos institutions»,
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une «attitude pyromane» jugée «irresponsable» et «indigne de la charge qu’il a occupée pendant cinq ans» par EELV.
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«Plutôt que de vociférer contre cette justice forcément « aux ordres » et ces juges d’instruction qu’il souhaitait tant faire disparaître car justement indépendants, l’ancien président s’honorerait à se tenir véritablement à disposition de la justice pour éclaircir au plus vite les nombreuses affaires qui le concernent de près ou de loin», ajoute Europe Ecologie-Les Verts.
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Valls y voit «une forme de rage»

«J’ai le sentiment en lisant ce texte que Nicolas Sarkozy, pris par une forme de rage, veut tout détruire pour se protéger, se protéger de quoi, je ne le sais pas, c’est à la justice de le dire», a déclaré Manuel Valls vendredi sur Europe 1, disant éprouver un «grand malaise» face à ces «paroles de division, de confusion». «On ne peut pas comparer la France à une dictature, on ne peut pas comparer la police et la justice française à la Stasi, on ne peut pas mettre en cause les magistrats», a continué Manuel Valls.
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Jeudi soir, lors d’une réunion publique à Grenoble, Manuel Valls avait déjà accusé Nicolas Sarkozy de s’en prendre «au fondement-même de l’État de droit» dans sa tribune.
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Sarkozy s’en prend «au fondement même de l’Etat de droit», pour Manuel Valls
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«Aujourd’hui, il y a un ancien président de la République acculé par les problèmes qui s’en prend (…) dans le journal Le Figaro au fondement même de l’Etat de droit », a déclaré Manuel Valls au cours d’une réunion publique à Grenoble. «Assimiler la République française à la dictature de l’ex Allemagne de l’Est, assimiler la justice et la police à la Stasi, l’ex police secrète, cela disqualifie les critiques de Nicolas Sarkozy», a dit au Parisien le ministre de l’Intérieur en marge de cette réunion publique. «C’est aussi infamant pour les magistrats et les policiers de notre pays», a-t-il ajouté.

Une «attaque inouïe contre les institutions de la République» pour Désir
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«Je dénonce avec force l’attaque inouïe portée aujourd’hui par Nicolas Sarkozy contre les institutions de la République», écrit le Premier secrétaire du PS. «L’ancien président de la République, justiciable comme un autre, soumis comme un autre au respect de l’indépendance de la justice, s’autorise une pression sans précédent sur les magistrats chargés de faire la lumière sur des faits, qui, s’ils étaient avérés, seraient très graves. Sans aucune retenue, il va jusqu’à comparer son pays à l’Allemagne de l’Est du rideau de fer, ou à une dictature!»

«Une grave faute morale» pour Ayrault
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Jean-Marc Ayrault a qualifié jeudi dans un communiqué de «grave faute morale» le fait pour Nicolas Sarkozy de «mettre en cause l’honneur de la justice et de la police» dans sa tribune. Le Premier ministre a en outre jugé que «la comparaison entre la République française et l’Allemagne de l’Est est insupportable», alors que l’ex-chef de l’Etat évoque la Stasi (police politique de la RDA: ndlr) à propos des écoutes judiciaires qui le visent.

Une «injure à l’égard des citoyens français et des juges» pour Taubira
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«Dans un Etat de droit, la mise en œuvre de la loi prévoyant les interceptions judiciaires par des juges indépendants ne peut pas être comparée aux pratiques à l’œuvre dans des régimes autoritaires ou totalitaires», écrit Christiane Taubira dans un communiqué. La ministre de la Justice affirme ne pas accepter les propos de Nicolas Sarkozy, qu’elle assimile à une «injure à l’égard des citoyens français et des juges».

«Nicolas Sarkozy doit reprendre ses esprits» pour Vallini
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«Nicolas Sarkozy vient d’insulter gravement la magistrature française et il doit absolument reprendre ses esprits», a déclaré le sénateur PS André Vallini. «Il doit surtout comprendre et accepter que la justice fasse son travail en toute indépendance dans le respect de la séparation des pouvoirs et de la présomption d’innocence. Il est grave qu’un ancien président de la République se laisse aller à de tels égarements», a-t-il ajouté.
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«Il a eu vraiment raison de le faire» pour Morano

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«Je crois qu’il a eu vraiment raison de le faire, parce qu’à un moment donné trop c’est trop et de choisir cette expression écrite, c’est-à-dire en pesant chacun des mots qu’il a souhaité dire aux Français (…) il a beaucoup agi pour notre pays et de se voir aujourd’hui sali par des tentatives d’affaires qu’on essaye de lui coller sur le dos, il a déjà connu cette expérience avec l’affaire Clearstream, il n’est mis en examen sur rien mais on essaye de le faire passer pour ce qu’il n’est pas», a réagi sur BFMTV Nadine Morano, ancienne ministre de l’ancien président.
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«C’est une lettre qui part du cœur» pour Didier

«J’invite chacun des Français qu’il soit de droite ou de gauche, à prendre quelques minutes pour lire cette tribune. Vous remarquerez que Nicolas Sarkozy a choisi l’écrit et non l’oral pour susciter la réflexion et donc ne pas céder à l’émotion. Les mots sont pesés et en même temps très forts», estime Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, qui s’est exprimé sur BFMTV. «C’est une lettre qui part du cœur mais qui veille à ramener chacun à la raison (…) Il était temps et utile de réagir».
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«La justice est en train de devenir militante et parfois même totalitaire» pour Peltier
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Pour Guillaume Peltier, le vice-président de l’UMP: «On ne peut que saluer cette intervention à la fois solennelle et forte, non pas d’un homme politique mais d’un homme d’état qui vient rappeler, non pas à la droite, non pas à la gauche mais à tous les Français les principes républicains et l’idéal de justice qui devraient être nos trésors précieux et notre bien commun. (…) Il est heureux, il est indispensable que par son expérience, par son autorité, sa force de persuasion, il puisse rappeler à l’ensemble nos compatriotes l’importance de ces valeurs. (…) Malheureusement ici ou là la justice dans notre pays est en train de devenir militante et parfois même totalitaire».


Bon comme un citron bien rond !