une impressionnante explosion contre l’armée régulière

L’énorme champignon de poussière fait penser à une éruption volcanique. Mais l’explosion est bien due à la détonation d’une grande quantité d’explosifs dans la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. La charge a été placée dans un tunnel creusé sous le poste de contrôle de l’armée syrienne, au nord-ouest de la ville de Maaret al-Noomane. « Environ trente membres des forces du régime ont été tués […] dans la déflagration », a indiqué mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme, précisant que l’explosion avait eu lieu lundi. Selon le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, la position loyaliste touchée faisait partie de la ligne de défense de l’énorme base militaire de Wadi Deif, qui est l’un des derniers bastions du régime dans la région d’Idleb.
Le rebelle Abou Leila explique qu’il a fallu cinquante jours et soixante combattants pour creuser ce tunnel, long de 290 mètres. Les souterrains sont souvent utilisés par les rebelles pour se déplacer en évitant l’aviation, mais aussi pour attaquer des postes de l’armée syrienne avec des charges explosives.

L’opération leur a sans doute pris des semaines. Des rebelles syriens ont creusé un tunnel de 200 mètres de long pour atteindre un check-point de l’armée de Bachar Al-Assad à Maarrat al-Numan (Syrie), dans la province d’Idlib. Ils l’ont ensuite rempli d’explosif avant de le faire sauter, comme le rapportent des images publiées sur internet lundi 5 mai.
Un quartier complètement rasé
Au moins 30 soldats ont été tués dans l’explosion. Une déflagration impressionnante qui a totalement soufflé un quartier de cette ville. Le panache de cendres et de débris s’est élevé à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol.
Si l’armée régulière a été mise en difficulté dans cette région, au sud-est de la capitale, elle a effectué une importante percée dans la ville stratégique de Mleiha, selon une source de sécurité et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Situé près de la route de l’aéroport international de Damas, la ville était bombardée et assiégée depuis des mois.