Ségolène Royal est au cœur des critiques.
En effet, la ministre de l’Ecologie a plongé le gouvernement de Manuel Valls dans la spirale infernale du « couacs ». De l’écotaxe au sexisme dans la classe politique en passant par le cas d’Alstom,
Lecitron.com fait le point sur les couacs de l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007.

Ségolène Royal a toujours eu la parole libérée. La ministre de l’Ecologie et du développement durable a en effet déjà plusieurs « couacs » à son actif depuis sa nomination. Que ce soit sur l’écotaxe ou sur Alstom, la ministre n’hésite pas à exposer son point de vue dans les médias.
En croisade contre l’écotaxe ?
Quelques jours après sa prise de fonction, l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 avait d’ores et déjà critiqué l’écotaxe, souhaitant « une mise à plat du système ». N’hésitant pas à critiquer le principe, aussi virilement qu’un bonnet rouge breton, Ségolène Royal s’était attiré les foudres des écologistes, alliés de la majorité socialiste. Elle avait d’ailleurs demandé l’étude de cette taxe en créant une mission parlementaire, laquelle a récemment rendu ses conclusions… en faveur d’Europe Ecologie-Les Verts.
Ségolène Royal préfère General Electric
Alors qu’Alstom souhaite se séparer de sa branche énergie, l’Américain General Electric et l’Allemand Siemens négocient le rachat, piloté par le gouvernement et l’Elysée. Dans cette vente stratégique, Arnaud Montebourg a rapidement pris le parti du géant allemand qui propose de créer deux leaders européens : Siemens pour l’énergie et Alstom pour les transports (TGV, tram, métro). Ségolène Royal, également ministre de l’Energie, a déclaré sèchement que General Electric « est le meilleur projet industriel ».

Royal dénonce, et « la boîte à couacs » s’ouvre
La ministre a récemment provoqué un sacré couac au sein du gouvernement. Elle a en effet dénoncé « les boules puantes », « la condescendance » et « le mépris » de certains de ses collègues du gouvernement de Manuel Valls. Les ministres de l’Economie et des Finances, Arnaud Montebourg et Michel Sapin sont directement visés. Malgré le démenti rapide de la part de Ségolène Royal, les recadrages sont rapidement tombés de la part du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, et Du ministre du Travail, François Rebsamen.

Cachez ce décolleté que je ne saurais voir

Tout juste installée au Boulevard Saint-Germain, Ségolène Royal créé la polémique en interdisant les « décolletés » dans son ministère. Une décision qui n’avait pas plu aux associations féministes, ni à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. Cette sortie médiatique éloignée de ce qui concerne les Français n’a également pas aidé le gouvernement à endiguer la malédiction du « couac ».

Ségolène Royal provoque un couac au sein du gouvernement de Manuel Valls
Ségolène Royal a réaffirmé sa « liberté de parole » et ouvertement taclé ses collègues au gouvernement au cours d’un entretien récemment accordé à Paris Match, avant d’être finalement recadrée par Stéphane Le Foll et de revenir sur ce qu’elle a dit. Retour sur ce couac.

Elle n’a pas assumé ses propos polémiques. Ségolène Royal a provoqué un véritable tollé mercredi en confiant qu’elle n’avait pas l’intention de se laisser « museler » et en taclant ses collègues « machos » au gouvernement. « Je suis à ce poste parce que je suis compétente. Peut-être même la plus compétente », a-t-elle en effet déclaré à propos des doutes exprimés par certains ministres sur ses compétences. La ministre en charge de l’Ecologie a ensuite ouvertement critiqué la gestion faite par Arnaud Montebourg du dossier Alstom ainsi que celle de Michel Sapin pour l’écotaxe, avant de prévenir : « Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C’est ma liberté et je la garderai quoi qu’il arrive ».
« Je ne me souviens pas avoir dit des choses comme ça »
Des propos pour le moins malvenus à l’heure où la majorité tente de s’afficher soudée et qui n’ont pas manqué de faire réagir dans les plus hautes sphères. Ainsi, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement a rapidement pris la parole. L’unité gouvernementale est « sacrée car elle est la condition de la réussite », a-t-il rappelé au micro d’Europe 1. Mais si la candidate déchue à la présidentielle de 2007 n’a pas mâché ses mots au cours de l’entretien qu’elle a accordé , il semblerait qu’elle n’en a pas assumé la portée. « Je ne me souviens pas avoir dit des choses comme ça. Si ce n’est sur le ton de la plaisanterie. Il faut laisser chaque niveau d’intervention à sa place », a-t-elle en effet assuré au sortir du Conseil des ministres, effectuant ainsi un véritable rétropédalage.

Et Ségolène Royal n’a pas été la seule à tenter de désamorcer la polémique. Ses proches ont, eux aussi, essayé de calmer le jeu en mettant en avant les bonnes relations entretenues par la ministre, Manuel Valls et François Hollande. « Sur un dossier comme celui-ci, elle ne prend pas position sans être raccord avec le Premier ministre et le président ». Revenue au gouvernement lors du remaniement opéré par son ex-compagnon il y a quelques semaines, Ségolène Royal souffre d’une image de femme têtue qui préfère souvent faire cavalier seul et avec laquelle il est parfois difficile de travailler. « Elle est quand même ingérable », a d’ailleurs récemment soufflé son meilleur ennemi Olivier Falorni.
Ségolène Royal tacle ses collègues « machos » et revendique sa « liberté »
Dans un article à paraître ce jeudi , Ségolène Royal a dénoncé des « procès en incompétence » qui lui seraient faits par ses collègues au gouvernement. La ministre de l’Ecologie en a également profité pour évoquer le dossier Alstom taclant au passage le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg.

Ségolène tire à boulets rouges contre le gouvernement .
La ministre de l’Ecologie a répondu aux critiques venues de son propre camp, notamment sur ses compétences ministérielles. Elle en a également profité pour tacler l’action de l’exécutif sur le dossier Alstom, brisant ainsi l’unité gouvernementale au nom de sa « liberté ».
Ségolène Royal s’est offusquée des « procès en incompétence » qui lui seraient faits au sein d’une classe politique « majoritairement composée de machos sûrs de leur bon droit ». « Je fais mon travail. Le reste, je m’en fiche. Je n’ai pas de temps à perdre ». « Je suis à ce poste parce que je suis compétente.
« Peut-être même la plus compétente », a-t-elle ajouté.
« General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom »
Toujours dans les colonnes du magazine, la ministre a ouvertement critiqué son collègue des Finances Michel Sapin sur l’écotaxe. Le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg en a également pris pour son grade concernant la gestion du dossier Alstom. « General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom.
C’est le meilleur projet industriel », a-t-elle estimé. Le patron de Bercy avait en effet préféré l’offre du groupe allemand Siemens à celle du géant américain. « Pourquoi ne pas le dire? Et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers? Nous en avons bien besoin, pourtant », s’est ensuite interrogée la « Dame du Poitou ».
Ségolène Royal recadrée par Stéphane Le Foll
Par ses récentes déclarations, Ségolène Royal semble vouloir défier François Hollande, même si elle a assuré être en « phase politique » avec ce dernier.
A l’instar de Bercy, le président de la République promet un rapprochement avec Siemens.

Quoi qu’il en soit, Ségolène Royal a bel et bien l’intention de jouer un rôle majeur au gouvernement. Quitte à déranger la classe politique par ses prises de position. »Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C’est ma liberté et je la garderai quoi qu’il arrive », a-t-elle prévenu .
Stéphane Le Foll a été invité à commenter les propos de Ségolène Royal.
Le porte-parole du gouvernement a recadré la ministre de l’Ecologie en rappelant que l’unité gouvernementale était « sacrée car elle est la condition de la réussite ».










