Une entrée de la « ZAD », près du barrage controversé de Sivens.
José Bové, député européen Europe écologie – Les Verts, était l’invité de la matinale de France Inter, vendredi 6 mars. Il a réaffirmé sa position de « modéré » conciliateur dans le conflit entourant le barrage de Sivens. Les élus du Tarn se prononcent vendredi matin sur les alternatives au projet de barrage controversé.
« Il faut entériner la fin de ce projet, a-t-il répété, il faut que le conseil général dise ‘on y renonce’, l’alternative on la remet au prochain exécutif départemental. » Le contexte politique actuel se prête selon lui mal aux décisions radicales. « Si j’étais le président du conseil général, je me demanderais si c’est à moi de choisir, on est à trois semaines des élections. » A choisir, il préférerait que la solution des « retenues latérales », une des alternatives à l’étude, soit choisie, « c’est l’alternative la plus cohérente » car elle peut « se mettre en place rapidement ».
Sivens : le Conseil général vote pour un barrage plus petit et exige l’expulsion des zadistes.
Le Conseil général du Tarn a voté ce matin pour la création d’un barrage plus petit et exigé l’expulsion des zadistes. Le projet initial est abandonné et sera « redimensionner » comme le préconisaient les experts mandatés par la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal.
Les élus ont voté par 43 voix sur 46 en faveur de la résolution proposée par le président socialiste du conseil général, Thierry Carcenac, de faire le choix d’une « retenue d’eau redimensionnée » sur la zone du projet initial. L’exécutif départemental a par ailleurs exigé de l’Etat qu’il procède « sans délai à l’expulsion des occupants sans droit ni titre ».
Le conseil général a opté pour la solution d’un réservoir réduit sur le site de Sivens, de préférence situé 330 mètres en amont du projet initial.
Il a écarté l’autre solution proposée par les experts, jugée plus coûteuse et plus longue à mettre en oeuvre, un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires dont une à Sivens, et les deux autres à proximité.
- Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le président de la FNSEA, Xavier Beulin, avaient auparavant appelé au calme sur la zone de Sivens, où la tension est très vive entre les agriculteurs et les opposants au projet de barrage.








