L’Australien s’est fait attaquer par un squale lors du J-Bay Open en Afrique du Sud.

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Le triple champion du monde de surf Mick Fanning a été attaqué hier par un requin alors qu’il disputait la finale du J-Bay Open en Afrique du Sud.

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La finale venait tout de juste de débuter quand un aileron massif est apparu juste derrière l’Australien, qu’on a ensuite vu se débattre dans l’eau, luttant contre ce qui semblait être un grand blanc. Finaliste, ami et protégé de Fanning, Julian Wilson s’est immédiatement précipité dans l’eau pour porter assistance à son compatriote, craignant le pire.

Je l’ai frappé plusieurs fois.

Heureusement, le squale n’est parvenu qu’à sectionner son leash et à endommager légèrement sa planche.

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« Je vais parfaitement bien, » a dit Fanning lors d’une interview après l’accident. « Je n’ai rien… C’est juste que j’hallucine totalement. J’étais posé, en train d’attendre une opportunité, avec Julian pas loin de moi. Quand soudain, j’ai ressenti instinctivement que quelque chose était derrière moi. J’ai commencé à être attiré dans l’eau et la chose est apparue. J’étais sur ma planche et ce truc était juste là !

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« J’étais attiré vers le fond par mon leash… J’étais encore attaché à ma planche et je l’ai frappé plusieurs fois. Il m’attirait encore vers le fond quand le leash a cassé. J’ai commencé à nager en criant à Jules de s’éloigner, mais il venait vers moi, l’inconscient ! Je nageais et je me suis dit « et s’il me poursuivait ? » alors je me suis retourné, pour au moins pouvoir le voir arriver, mais le bateau et les jet-skis sont arrivés et je me suis senti à nouveau en sécurité. Je n’arrive toujours pas à y croire, j’ai l’impression d’halluciner.

Mick Fanning a survécu à une attaque de requin à Jeffreys Bay.
Mick Fanning à Jeffreys Bay© Ryan Miller

Le témoignage de Wilson, en sécurité sur la terre ferme après l’accident, est peut-être le plus frappant.

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« Je l’ai vu se faire éjecter de sa planche, » explique Wilson, « puis il y a eu une petite vague et je me suis dit « il est parti, il est sous l’eau ! » et j’ai senti que je n’arriverais pas à temps. Je suis juste soulagé qu’il soit vivant, je pensais vraiment en allant vers lui que j’arriverais trop tard. J’ai franchi la vague et sa planche était là et il nageait vers le bord, alors je me suis dit que j’allais l’attraper et le prendre avec moi. »

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Les deux compétiteurs ont été récupérés sains et saufs par le bateau de sécurité. À bord et à chaud, les deux amis passaient de l’humour à une forme d’hystérie. Mais une fois sur le sable, l’adrénaline redescendue, il est apparu clair qu’ils souffraient tous les deux d’un choc post-traumatique.

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Le contest a été abandonné peu après, Fanning et Wilson obtenant tous les deux la deuxième place, ce qui les place respectivement deuxième et troisième au niveau mondial, mais c’était le cadet des soucis des deux australiens aujourd’hui.

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« Je serais heureux de ne plus jamais faire de compétition, » a dit Fanning, secouant la tête d’incrédulité, les yeux brillants. « Je suis vraiment pas passé loin aujourd’hui. Je suis encore sous le coup de l’émotion, mais ça va je vais bien… »

Mick Fanning raconte son accident:

Le triple champion du monde raconte la journée où tout a failli basculer…

Mick Fanning, Jbay

Mick Fanning, Jbay

Cette histoire n’a plus besoin d’être présentée. Le 19 juillet en Afrique du Sud, alors que la finale du J-Bay Open était commencée depuis quatre minutes, le triple champion du monde de surf Mick Fanning s’est fait attaquer par un grand requin blanc. Le monde du surf a assisté à l’horrible scène. Puis le monde entier. Grâce à la presse, mais surtout à TMZ, Instagram Vine, Tumblr, Reddit et bien d’autres, Mick Fanning faisait le buzz.

À moins de 30m de lui pendant l’accident, le compatriote finaliste de Fanning, Julian Wilson, était aux premières loges. Il a vu son mentor disparaitre sous la surface. L’homme a réagi comme un guerrier et s’est porté au secours de Fanning, négligeant sa propre sécurité.

« En allant vers lui, je pensais que j’arriverais trop tard, » se souvient Wilson.

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« Je suis passé au-dessus d’une vague… sa planche était là et il nageait vers moi, je me suis dit que j’allais l’attraper et le prendre avec moi. »

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Du coup, Julian Wilson faisait le buzz aussi. C’est triste à dire mais les requins, comme le sexe, font vendre. Le J-Bay Open buzzait avant même que les organisateurs n’aient le temps d’annuler complètement le contest. Enfin, tout est bien qui finit bien, et le seul désir de Mick et Julian est de surfer à nouveau, en mettant ce triste épisode derrière eux.

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Le duo a brièvement parlé sur le webcast juste après l’accident, choqué par ce qui venait de se passer. Tandis qu’ils entament leur long voyage pour retourner en Australie, et vont retourner dans l’eau très vite, comme il faut remonter sur le cheval très vite après une chute, nous avons parlé avec Mick Fanning à Johannesburg pour débriefer avec lui le jour le plus fou de sa vie.

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Mick, tout le monde est ravi de voir que tu es toujours parmi nous. Tu as réussi à dormir la nuit dernière ?

Merci beaucoup. C’était un après-midi plutôt fou. Beaucoup d’émotions. Beaucoup de câlins, de rires et de larmes. Pas mal d’amis du circuit, des compétiteurs et des organisateurs, sont venus s’assurer que j’étais toujours en un seul morceau. On a bu quelques verres et on a dîné. Il y avait beaucoup d’amour et de soulagement, mais c’était étrange, cependant… J’avais l’impression d’être à ma propre veillée funéraire, pour êter honnête. J’ai réussi à dormir un peu mais c’était une nuit agitée.

Tu as vu les images ? Si non, tu le feras ou bien c’est une chose à laquelle tu ne veux plus penser ?

J’ai vu les images tellement de fois… C’est irréel de les regarder. Tu te dis « Ça m’est vraiment arrivé ? » J’arrive pas à croire que je me sors de cette histoire complètement indemne sur le plan physique. Mentalement, je suis une épave mais cela va s’arranger avec le temps.

Parle nous du webcast. C’est fou que le monde entier ait vu ça en direct. Beaucoup de gens ont craint le pire, comme tu réagis au fait que ta famille et tes amis aient eu à voir ça ?

Penser au fait que c’était en live, avec ma famille, mes amis et les gens qui me soutiennent qui ont vu ça en direct, c’est quelque chose que j’ai encore du mal à aborder. Ça m’émeut de penser à ça. L’équipe de broadcasting de la WSL a très bien géré la situation, et a rassuré tout le monde sur mon état de santé. Je leur suis très reconnaissant pour ça, parce que c’était vraiment un truc de malade à gérer.

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À propos des interviews juste après, est-ce que c’était un mal nécessaire ? Julian et toi étiez incroyables sur le direct, réussissant à vous contenir comme personne, mais c’était difficile à regarder…

Quand je suis monté sur le bateau, il y avait une caméra braquée sur moi. Et quand Pete Mel m’a interviewé, j’étais encore sous le coup de l’adrénaline. Je n’avais même pas eu le temps de réfléchir a ce qui venait de se passer quand j’ai répondu aux questions de Pete. On est arrivé sur le bord, on a marché à travers la foule et on est allé voir les organisateurs, Kieren Perrow et Renato Hickel, pour savoir ce qu’on allait faire.

Dans une petite pièce, certains de mes meilleurs amis sur le circuit sont venus, ils étaient extrêmement choqués. Il y avait peut-être huit adultes dans cette pièce, et tous pleuraient comme des enfants. C’est là que j’ai réalisé que ma famille est mes amis devaient être très inquiets, alors j’ai demandé à faire une interview pour les rassurer. Donc non ce n’était pas un mal et oui, c’était nécessaire.

Il n’y a aucun surfeur sur le circuit mieux préparé que toi pour affronter quelque chose comme ça. Tu as eu ton lot de blessures et de problèmes personnels, tu as été le boss du circuit pendant longtemps et maintenant tu es en quelque sorte l’âme du circuit depuis une demi-douzaine d’années. Est-ce que tu te dis juste « Allez, c’est reparti », comme si de rien n’était ?

Je ne sais vraiment pas à l’heure actuelle. C’est le genre d’évènement qui change complètement ta perspective de la vie. Je ne pense actuellement pas aux contests et aux titres, seulement à mes amis et ma famille.

On dirait que tu es passé par différents stades juste après l’accident. De l’euphorie sur le bateau à la réalisation de ce qui venait de se passer quand tu es arrivé sur la plage. Tu n’as pas arrêté de répéter que tu hallucinais… Une journée plus tard, c’est un peu redescendu ?

J’hallucine toujours. Ha ah ! Ce qui est cool néanmoins, c’est de voir tout l’amour qu’on m’a porté. Je n’arriverai jamais à remercier tout le monde, mais ces messages ont été très importants, et c’est ce qui m’a fait pleurer.

Mick et Julian, amis pour la vie
Mick et Julian, amis pour la vie© Trevor Moran

As-tu vu les mèmes et arrives-tu à rire de certains ? Internet t’apelle désormais « Chuck Norris qui rencontre Crocodile Dundee »…

Les gars m’en ont montré un peu. C’est génial et ça me fait clairement marrer. Merci à tous ceux qui ont participé à ça !

Parle-nous de Jeffreys Bay… Tu est impressionnant là-bas depuis une douzaine d’années, tu as même gagné trois fois le contest.

J’adore cet endroit. Rien ne pourra jamais changer cela. La vague est sans pareil, les gens sont adorables et c’est peut-être mon étape préférée du circuit. Je me sentais bien pour décrocher une autre victoire contre Julian et c’est triste que cela se finisse comme ça… Mais bon, j’étais quand même ravi qu’il sorte de l’eau indemne.

Pour l’instant, je ne pense pas au fait d’y revenir ou pas. On verra comment je me sens. Ce qui est certain, c’est que je ne ferai plus jamais de surf un 19 juillet !

J-Dub à J-Bay
J-Dub à J-Bay© Ryan Miller

La vidéo a été vue plus de 9 millions de fois sur Youtube. Est-ce qu’il y a un détail de l’accident qu’on ne voit pas sur la vidéo et que tu as envie de clarifier ? Tu penses que le requin s’est emmêlé accidentellement dans ton leash ou bien tu étais vraiment la proie ?

En fait, le moment le plus fou, c’est quand j’ai été éjecté de ma planche et que j’ai disparu derrière le set de vagues. Le requin a commencé à s’agiter autour de moi, on peut voir les éclaboussures, et c’est là que j’ai commencé à le frapper. Je ne sais pas quelles étaient les intentions du requin. Il s’est clairement coincé dans mon leash, mais il valait mieux ça que ma jambe.

Hier, tu as dit que tu serais ravi de ne plus jamais faire de compétition. Tu pensais toujours la même chose ce matin ?

Je vais juste rentrer à la maison et me remettre d’aplomb. Comme je l’ai dit, les épreuves et le titre de champion du monde sont relégués au second plan pour le moment.

Pour finir, qu’est-ce que tu peux dire à propos de Julian ? Vous avez bu une bière hier soir et vous demandant ce qui avait bien pu se passer ?

Je veux juste remercier Julian pour son courage. Venir vers moi, au mépris de sa sécurité, ça fait de lui une légende. Le speaker de la plage et la WSL Water Patrol ont aussi été incroyables. Tous les message d’amour et de soutien que j’ai reçus du monde entier ont aussi été très importants. Donc… merci !

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Bon comme un citron bien rond !