Kim Jong-nam avait déjà échappé à plusieurs tentatives d’assassinat depuis 2011. Parce qu’il représente un obstacle à son demi-frère. Explications.

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C’était le demi-frère de l’un des dictateurs les plus puissants au monde. Il y a deux jours, Kim Jong-nam se trouve à l’aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie, il doit décoller pour la Chine quand soudain deux femmes se jettent sur lui et l’empoisonnent. Elles lui auraient aspergé un produit chimique au visage. D’autres médias évoquent des aiguilles contenant un poison mortel.

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Un obstacle à son frère.

L’homme de 45 ans succombe dans l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital. Pour certains spécialistes, il était devenu embarrassant pour le pouvoir : il n’était pas forcément vu comme une menace directe, mais il représentait un obstacle. Kim Jong-nam se montrait en effet parfois critique avec son demi-frère. Il appelait aussi régulièrement les siens à mettre fin à cette décennie de dictature impitoyable.

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Quatre questions sur la mort du demi-frère de Kim Jong-un.

Des policiers malaisiens surveillent l\'entrée de l\'hôpital Putrajaya de Kuala Lumpur, où le demi-frère de Kim Jong-un a été transporté après avoir été attaqué à l\'aéroport, lundi 13 février 2017.

L’épisode a des airs de Guerre froide. Kim Jong-nam, demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un, a été assassiné lundi à l’aéroport de Kuala Lumpur (Malaisie) dans des circonstances mystérieuses, ont confirmé mardi 14 février les autorités sud-coréennes. Une femme au passeport vietnamien a été arrêtée mercredi dans le cadre de l’enquête. On revient sur ce que l’on sait du meurtre de cet homme, tombé en disgrâce auprès de Pyongyang.

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Qui était Kim Jong-nam ?

Surnommé « le petit général » et  âgé de 45 ans, Kim Jong-nam fut un temps pressenti comme l’héritier de la Corée du Nord. Né de l’union de Kim Jong-il et d’une actrice née en Corée du Sud, il avait étudié en Suisse et en Russie, et parlait plusieurs langues, dont le japonais.

Présenté comme un passionné d’ordinateurs, il était après ses études rentré à Pyongyang, où il avait été propulsé à la tête de la stratégie de développement informatique du régime nord-coréen. Mais avant même sa disgrâce, l’aîné des Kim était considéré par les services sud-coréens comme un poids plume de la politique nord-coréenne, n’ayant pas l’étoffe d’un dirigeant.

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C’est par une aventure rocambolesque et détonnant avec les talents de son père pour les opérations secrètes qu’il se fait connaître en 2001. Arrêté à l’aéroport de Tokyo en possession d’un faux passeport dominicain et accompagné de deux femmes et d’un enfant, il déclare aux autorités vouloir visiter le parc d’attractions Disneyland.

Après cette mésaventure, Kim Jong-nam vit de fait en exil avec sa famille, à Macao, Singapour ou en Chine. Il se dit qu’il se rend souvent à Bangkok, à Moscou et en Europe.

North Korean leader Kim Jong Un, left, and Kim Jong Nam, right, his exiled half-brother. Kim Jong Nam was targeted at the Kuala Lumpur International Airport in Malaysia, and later died on the way to the hospital. Malaysian police arrested a woman Wednesday in connection with his death.

Dans quelles circonstances a-t-il été tué ?

Les circonstances du meurtre de Kim Jong-nam sont encore floues. Il a vraisemblablement été empoisonné par deux femmes, qui ont ensuite pris la fuite, alors qu’il attendait un vol pour Macao dans un terminal de Kuala Lumpur. Selon certains médias, il a été touché par des aiguilles empoisonnées, quand d’autres comme le quotidien singapourien The Straits Times évoquent un liquide aspergé au visage de la victime. Le site internet du titre publie d’ailleurs la photo d’une des suspectes tirée des images de vidéosurveillance de l’aéroport.

capture

« Il a dit à l’accueil du hall des départs que quelqu’un l’avait attrapé par derrière par le visage et l’avait aspergé d’un liquide », a déclaré un responsable de la police au journal malaisien The Star. « Il a demandé de l’aide et a immédiatement été envoyé à la clinique de l’aéroport. A ce moment-là, il disait souffrir de maux de tête et semblait sur le point de s’évanouir. »

A la clinique, il a été victime d’une crise cardiaque. Il a été placé dans une ambulance et était en route vers l’hôpital de Putrajaya quand son décès a été prononcé.

Fadzil Ahmat, responsable de la police criminelle malaisienne

à « The Star »

La police malaisienne a annoncé qu’une autopsie serait pratiquée mercredi sur la dépouille de la victime, sans toutefois dire quand les résultats en seraient annoncés.

Une femme au passeport vietnamien a été arrêtée à l’aéroport international de Kuala Lumpur, mercredi matin, a déclaré le chef de la police.

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Quelles étaient ses relations avec son demi-frère ?

Depuis le début de son exil, Kim Jong-nam s’était montré critique envers Pyongyang. Avant la prise de pouvoir de son demi-frère Kim Jong-un, il s’était déclaré en octobre 2010 « opposé à la transmission héréditaire à une troisième génération de la famille », dans un entretien à la chaîne japonaise Asahi TV.

Il enfonce le clou en janvier 2011 en affirmant à un journal japonais que son père était également opposé à cette transmission héréditaire, mais a désigné son cadet comme successeur « afin de stabiliser le pays ». Un an plus tard, il émet des doutes sur les capacités de son jeune frère à diriger.

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Ces critiques ont provoqué l’ire du régime nord-coréen. En 2012, des agents du Nord auraient tenté d’assassiner Kim Jong-nam, ont raconté mercredi des parlementaires sud-coréens après une réunion à huis clos avec le patron des renseignements du pays. « Il a été victime d’une tentative d’assassinat en 2012 et Jong-nam a envoyé en avril 2012 une lettre à Jong-un lui écrivant : ‘s’il te plaît épargne moi et ma famille' », a déclaré à la presse un membre de la commission des renseignements du Parlement.

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Dans quel contexte survient cet assassinat ?

Soumis à une pression internationale croissante à propos des programmes nucléaire et balistique nord-coréen, Kim Jong-un cherche à renforcer son pouvoir. Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné à l’unanimité – y compris la Chine, principale alliée de Pyongyang – le tir de missile effectué dimanche par la Corée du Nord.

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Les annonces de purges, d’exécutions et de disparitions, parfois non confirmées, sont fréquentes depuis l’arrivée de Kim Jong-un au pouvoir en décembre 2011. Le meurtre de Kim Jong-nam signerait en tout cas la mort du plus haut dignitaire nord-coréen depuis l’exécution en décembre 2013 de l’oncle du jeune leader, Jang Song-Thaek, qui fut un temps le numéro deux officieux du régime.

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Héritier, fêtard et critique du régime : les trois facettes de Kim Jong-nam, le demi-frère assassiné du dictateur nord-coréen.

Kim Jong-nam, le demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un, à l\'aéroport de Pékin (Chine), le 11 février 2007.

Personnage dont le parcours comporte de nombreuses zones d’ombre, Kim Jong-nam a été empoisonné à l’aéroport de Kuala Lumpur, mardi.

« Il a dit à l’accueil du hall des départs que quelqu’un dans son dos lui avait saisi le visage et l’avait aspergé d’un liquide. » Racontée par la police malaisienne, la mort de Kim Jong-nam ressemble à un scénario de film d’espionnage. Demi-frère de Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen, l’homme de 45 ans a été empoisonné à l’aéroport de Kuala Lumpur (Malaisie), mardi 14 février, et a succombé lors de son trajet à l’hôpital. Deux femmes suspectes, aux passeports respectivement vietnamien et indonésien, ont été arrêtées mercredi et jeudi.

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Une fin rocambolesque pour une figure énigmatique, souvent présentée comme l’héritier déchu qui aurait dû succéder à Kim Jong-il, s’il n’avait pas été fêtard et relativement désintéressé de la politique. Faut-il croire à ce portrait ? on tente de tirer au clair les différentes facettes de la vie de Kim Jong-nam, avec trois connaisseurs du régime nord-coréen.

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Un possible successeur de Kim Jong-il

Le « petit général » : c’est le surnom qui revient en boucle, depuis sa mort, pour désigner Kim Jong-nam, laissant entendre qu’il était le successeur désigné du « cher Général », son père Kim Jong-il. « En tant que fils aîné, il était dans une logique qui aurait dû en faire le successeur, estime Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Il était a priori programmé pour remplacer son père à assez long terme ». « Le plus important est de choisir celui qui permettra la survie du régime, et de la famille », estime pour sa part Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Dès la fin des années 1990, dans sa vingtaine, Kim Jong-nam a pour défaut, déjà, de s’être trop éloigné du pays : « Comment légitimer un dirigeant qui aurait vécu dix années à l’étranger ? » 

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Car envoyé dans une pension en Suisse pour ses études, comme Kim Jong-un plus tard, Kim Jong-nam y découvre, selon Jean-Vincent Brisset, un monde luxueux où il est entouré d’enfants de bonnes familles. Loin, bien loin de Pyongyang. Il semble qu’il y prenne goût, ce qui lui vaudra d’être écarté de la succession : « Il avait des comportements qui ne faisaient pas de lui un bon dirigeant pour le régime. » Un épisode est souvent cité comme la raison de sa disgrâce : en 2001, il est arrêté à l’aéroport de Tokyo (Japon) tandis qu’il essaie d’entrer dans le pays avec un passeport dominicain, accompagné de deux femmes et un enfant. A la police, il explique alors qu’il tentait de se rendre à Disneyland.

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Mais tous les spécialistes  s’accordent pour ne pas faire de cet épisode un point déterminant. « C’est le sommet de l’iceberg », estime Juliette Morillot, coauteure de La Corée du Nord en 100 questions (éd. Tallandier), qui croit davantage que Kim Jong-nam a été victime de luttes de clans. « Il avait été particulièrement soutenu par son oncle », Jang Song-thaek, également oncle de Kim Jong-un, ancien numéro 2 du régime, et exécuté en 2013. « Sa branche de la famille a été complètement écartée » à cause de son influence grandissante, explique la spécialiste.

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Un fêtard aux activités floues.

Derrière l’image du jeune homme décrit comme « fêtard » et renié par le régime, difficile de présenter de façon détaillée la vie de Kim Jong-nam. « L’honnêteté consiste à dire qu’on ne sait pas exactement où il a vécu », explique par exemple Jean-Vincent Brisset. Le demi-frère de Kim Jong-un passait tout de même beaucoup de son temps en Asie du Sud-Est, en particulier à Macao, où il devait se rendre quand il a été assassiné. Depuis sa disgrâce, le nombre de ses retours à Pyongyang se comptait « sur les doigts de la main », affirme Juliette Morillot. Son fils, lui, n’y aurait jamais vécu. Né en 1995, il a notamment étudié à Sciences Po, sur le campus du Havre (Seine-Maritime).

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Jean-Vincent Brisset comme Juliette Morillot prêtent à Kim Jong-nam des activités économiques lucratives et d’une légalité douteuse. Dans « des milieux un peu interlopes », estime cette dernière. Macao est notamment un haut lieu des jeux d’argent. Mais, là encore, les détails restent flous. « On a peu d’informations au sujet de ses activités », reconnaît Antoine Bondaz, qui l’imagine plutôt désœuvré : « On le présente souvent comme passant la journée dans des casinos, mais c’est plus parce qu’il n’avait rien d’autre à faire. » 

Kim Jong-nam, le demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un, le 4 juin 2010 à Macau.
Kim Jong-nam, le demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un, le 4 juin 2010 à Macau.

D’où tirait-il ses revenus ? En 2012, l’hebdomadaire russe Argumenty i Fakty rapportait que Pyongyang lui avait coupé les vivres après des critiques contre son demi-frère, ce qui impliquerait qu’il percevait auparavant des revenus du régime. « Le plus probable est qu’il n’avait pas de rôle direct au sein du régime, estime pourtant Antoine Bontaz. On dit que les autorités chinoises le protégeaient et finançaient son train de vie. » Selon lui, Kim Jong-nam aurait pu être « gardé sous le coude » par Pékin ou d’autres puissances étrangères, pour lesquelles « il aurait représenté un des recours possibles si la Corée du Nord connaissait un changement de dirigeant imprévu, et que les pays étrangers avaient la possibilité d’influencer le choix du successeur ».

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Une « petite » épine dans le pied de Pyongyang

Eloigné du régime, Kim Jong-nam est devenu tardivement un critique de certains aspects du pouvoir nord-coréen. Dès 2010, il avait affirmé à une chaîne japonaise son opposition à la transmission héréditaire du pouvoir. « Cela ne correspond pas au socialisme et mon père était contre, explique-t-il en 2011, quelques mois avant la mort de ce dernier. Il n’y a pas eu de succession par hérédité même pour le président chinois Mao Tsé-Toung. » Ses critiques se tourneront ensuite vers son demi-frère, en 2012, exprimant sa crainte que celui-ci ne soit qu’une marionnette : « Je me demande comment un jeune héritier avec seulement deux années [de préparation à la succession] peut être capable d’assumer (…) le pouvoir absolu. »

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Mais pour autant, dans un livre basé sur des entretiens avec des journalistes japonais, paru en 2012, Kim Jong-nam « est critique mais ne renie pas le régime », explique Juliette Morillot. « Ce n’était pas un opposant politique », abonde Antoine Bondaz. « Il n’a fait que quelques interviews. » La mort de Kim Jong-nam, qui avait déjà été visé par au moins une autre tentative d’assassinat en 2010, ne représente donc qu‘ »une toute petite épine en moins » pour le régime, juge le chercheur. Très peu de Nord-Coréens avaient entendu les critiques de l’exilé, mais elles ont pu irriter les cercles dirigeants.

La légitimité de Kim Jong-un est justement d’être le fils de Kim Jon-il. Que quelqu’un de sa famille remette en cause ce fonctionnement est un problème.

Antoine Bondaz

à franceinfo

Les théories sur les motifs de l’assassinat restent multiples. Jean-Vincent Brisset se demande ainsi si Kim Jong-nam n’avait pas accès à certains des avoirs financiers, dissimulés à l’étranger, qui financent le train de vie du clan au pouvoir. Il aurait ainsi pu être puni pour avoir « tapé dans la cagnotte ». Juliette Morillot, elle, estime que cet assassinat est davantage le résultat d’une classique querelle de branche, et le prolongement de l’élimination, en 2013, de l’oncle de Kim Jong-un et Kim Jong-nam, soutien de ce dernier.

Il n’était pas assez important pour que son assassinat ait des raisons politiques.

Juliette Morillot, spécialiste de la Corée du Nord

à franceinfo

Sa mort sert peut-être à envoyer un message. « A Pyongyang, Kim Jong-un montre qu’il est le leader incontesté, et n’a peur de se débarrasser de personne, pas même de son demi-frère, analyse Antoine Bontaz. Et aux diplomates nord-coréens, il montre que, s’ils vont à l’encontre des intérêts du régime, ils sont menacés, même à l’étranger. » Cet été, le numéro 2 de l’ambassade nord-coréenne à Londres (Royaume-Uni) a fait défection et s’est réfugié en Corée-du-Sud, d’où il se répand depuis en critiques contre le régime. Une menace sans doute tout aussi sérieuse que celle que représentait Kim Jong-nam, demi-frère déchu qui ne s’est que rarement mêlé de politique.

Si j’étais… Kim Jong-un.

Kim Jong-un, président de la Corée du Nord à Pyongyang, le 10 mai 2016.

Benoît Hamon, candidat à l’élection présidentielle de 2017, reçoit le soutien virtuel de Kim Jong-un. Karl Zéro. s’est en effet glissé dans la peau du président de la Corée du Nord.

Si j’étais Kim Jong-un, grand soleil du XXIe siècle, j’appellerais tous les Français à voter en masse pour élire triomphalement Benoit Ha-Mon, dès le 1er tour, avec un score indiscutable de l’ordre de 97 à 98 % ! Dans le cas contraire, si par malheur un aventurier, un dragon combinard comme ce François Fillon se voyait élu après un tour de ces passe-passe anti-démocratiques dont vous avez le secret, sachez que nos vigoureux missiles balistiques intercontinentaux raseraient en un éclair votre capitale, Euro-Disneyland Paris !

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Si j’étais Kim Jong-un, je vous dirais qu’après mûre réflexion, et vote à main-levée lors d’une plénière du Parti du Travail de Corée, Benoit Ha-Mon s’est vu désigné à l’unanimité (et par contumace puisqu’il ne pouvait être présent) « Candidat Favori du Parti du Juché pour les élections de la France » par l’ensemble du peuple souverain de Puk Chosŏn, la République populaire démocratique de Corée.

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Vive Ha-Mon !

La décision a été aussitôt saluée partout dans le pays par quatre heures d’applaudissements debout, dans les ateliers, les écoles et les camps de rééducation. 100 000 banderoles  « Longue vie au futur président ami  Ha-Mon ! » ont été placardés et une effigie en carton du bandit milliardaire et cosmopolite Ma-Cron brûlée devant la grande maison des études du peuple.

Une classe de la province du Kangwon a réalisé un portrait de Manuel Valls en crachats et fientes de corbeaux, saisissant de réalisme. Notre quotidien Ro-dong Sin-mun a publié en une une photo de Benoît Hamon sous-titré de cet idéogramme vigoureux : « Hu-Tae Dong Zha-Oh » qu’on peut traduire dans votre langue par :  « Saluons énergiquement le fait que beaucoup d’aspects du programme révolutionnaire de Benoit Hamon soit la décalque occidentale de notre idéologie du Juché, un rapprochement que nous attendions depuis près de 65 ans ».

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750 € pour un, 750 € pour tous

Si j’étais Kim Jong-un, je vous confierais que le « revenu universel d’existence » que Ha-Mon propose d’ instaurer en France, c’est nous qui nous en sommes les inventeurs ! Nous l’avons imposé avec succès dès 1953, sous la glorieuse houlette de la Montagne à Tête Blanche, mon grand-père, l’insurpassable Kim Il-sung. Ha-Mon propose de donner 750 euros mensuel à chacun : c’est ce que nous faisons déjà, sauf que chez nous, cette somme astronomique est dédiée à l’ensemble de la population. De même, le camarade Hamon entend “éradiquer la grande précarité et contribuer à définir un nouveau rapport au travail”. Nous aussi, nous éradiquons les précaires. Physiquement ! Et chez nous aussi, le rapport au travail est toujours renouvelé, puisqu’après chaque boulon serré, un nouveau boulon se présente.

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Si j’étais Kim Jong-un, je saluerais aussi le grandiose programme militaire de Benoît Hamon, qui veut  « Poursuivre le renouvellement et la modernisation » de la dissuasion nucléaire française, et entend faire passer le budget  « défense et sécurité » à 3 % du PIB. 70 % serait plus réaliste, mais il y viendra, se calquant sur notre efficace politique de Songun, et c’est déjà mieux que les 1,8 % actuels !

Seul point noir, selon nos services secrets, Benoît Ha-Mon a deux frères, nommé Xa-Vier et Séba-Stien, l’un est médecin à l’hôpital de Landerneau, l’autre vit de rapines à Brest. Je me permets de te mettre en garde, camarade- candidat Ha-Mon : des frères, c’est très dangereux, c’est très inutile. Ce sont toujours des rivaux politiques en puissance, des vipères jalouses menaçant la stabilité d’un régime, donc ils sont à surveiller de près. Ce serait dommage d’en arriver à être obligé de les éliminer, mais si tu veux, on s’en occupe.

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Voilà, chers amis français, ce que je vous dirais si j’étais Kim Jong-un !

 

Bon comme un citron bien rond !