Dans son dernier livre, Al-Qaïda en France,

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Samuel Laurent, Consultant international, raconte comment l’organisation terroriste s’est implanté en France. Le consultant  redoute un ou plusieurs attentats de grande ampleur dans notre pays.
Samuel Laurent
est avant tout un homme de terrain. Il sillonne depuis des années les régions contrôlées par Al-Qaïda, et possède des contacts inégalés au sein de cette organisation. Il est l’auteur de Sahelistan (seuil, 2013).
Son dernier livre, Al-Qaïda en France vient de paraître.

Après l’affaire Merah et l’affaire Nemmouche, les médias et les spécialistes du terrorisme se focalisent sur le cas des loups solitaires. On pensait que les réseaux traditionnels d’Al-Qaïda étaient en voie de disparition. Or votre livre révèle l’existence d’une organisation terroriste qui se serait implantée sur le sol français. Quelle est la nature et l’ampleur de la menace?

Samuel Laurent:
Les «spécialistes» du terrorisme considèrent les mouvances radicales comme un objet d’étude totalement virtuel, qu’ils ne côtoient jamais de l’intérieur. Cela explique leur incapacité à appréhender la psyché de ces jeunes combattants, ainsi qu’à comprendre, en temps réel, les aspirations et les objectifs de ces organisations. Qu’il s’agisse d’Al Qaida ou d’autres groupes partageant la même idéologie. Mon approche se fonde exclusivement sur le terrain. Comme je le raconte dans mon livre, je suis allé rencontrer les cadres d’Al Qaida en Syrie, sous les bombes de Bachar Al Assad ainsi que les jeunes français partis combattre dans les brigades jihadistes. Au terme de cette enquête, je peux affirmer deux choses: Le loup solitaire n’existe plus. C’est un vestige de «l’époque» afghane, qui occulte les profonds changements survenus dans les mouvements islamistes radicaux depuis le début de la guerre en Syrie, et l’engouement des jeunes européens pour le jihad. Nous ne sommes plus face à une poignée de combattant venus d’une terre lointaine, mais à des milliers de jeunes volontaires immergés dans une nébuleuse salafiste qui contrôle désormais une grande partie des «cités» européennes.

En Syrie comme dans notre pays, on leur apprend que le djihad ne connait aucune frontière, et que l’objectif à atteindre ne représente rien moins que l’avènement d’un califat islamique mondial, qui «tolérera» les chrétiens et les juifs, à condition qu’ils acceptent de vivre sous la Charia.
Cheik Omar Bakri, une figure emblématique de l’Islam radical qui a endoctriné des dizaines de milliers d’européens, me confiait à Tripoli que «le jihad ne s’arrêtera que quand le drapeau de l’Islam flottera sur le balcon de l’Elysée
et de la Maison Blanche». Un leitmotiv qu’on répète ensuite inlassablement à nos jeunes concitoyens, durant leur séjour sur le front. La Syrie, aux yeux des islamistes, ne représente qu’une étape. Pas une fin en soi.

Doit-on redouter en France un attentat du type 11 septembre 2001?

En Europe, des réseaux puissants et bien organisés, incitent les jeunes à partir et les accueillent à leur retour. Les jihadistes bénéficient de l’appui et du soutien de ces mouvements salafistes en France, en Angleterre, en Belgique, etc… Ils leur permettent de se déplacer , de vivre incognito, et de se procurer des armes lorsqu’ils décident de passer à l’action. Nemmouche en est l’illustration parfaite.
Pour connaitre personnellement les membres de ces organisations, je puis vous affirmer que ces loups sont tout, sauf solitaires…

En parallèle, Al Qaida utilise désormais le flux intarissable de volontaires français qui se déverse en Syrie pour créer des cellules dormantes à l’intérieur de l’hexagone, qui représente un danger infiniment bien plus grave que celui des hommes comme Nemmouche. Disciplinés, fanatisés à l’extrême, ces hommes proviennent de Jabhat Al Nosra, filiale directe d’Al Qaida en Syrie. Au terme d’une réimplantation longue et délicate qui leur permet d’échapper à la surveillance des services français, mais également d’endormir la méfiance de nos concitoyens, ces hommes se tiennent prêt à frapper des cibles de grande ampleur. Ils ne correspondent absolument pas au profil établis par nos services, puisqu’ils s’intègrent parfaitement dans notre société. Pas de barbes, pas de discours suspect, pas de prosélytisme. A l’inverse, ces hommes font tout pour apparaitre comme «modérés». Comme j’ai pu le vérifier lors de mon enquête, ils disposent d’un arsenal suffisant pour mener des opérations extrêmement meurtrières sur notre sol. L’enfouissement de ces hommes au cœur de la société française demande plusieurs années. Dès lors, impossible de prévoir quand ils frapperont. Mais sans le moindre doute possible, un ou plusieurs attentats de grande ampleur sont désormais à craindre dans notre pays…

A l’heure actuelle, la DGSE & la DGSI ne disposent pas d’informations suffisamment concrètes pour les neutraliser.
Comment les services de renseignement ont-ils pu passer à côté de cette menace?

Il est possible qu’ils disposent de pistes ou d’un faisceau d’informations qui attestent de leur présence. Cette semaine, Loic Gaillet parlait de djihadistes français entrainés par Al Qaida en Syrie pour revenir mener des attentats en France. L’information commence à remonter. De façon encore fractionné et incomplète.
Mais nos services sont au courant.
Cependant, connaitre l’existence de ces cellules ne suffit pas. A l’heure actuelle, la DGSE & la DGSI ne disposent pas d’informations suffisamment concrètes pour les neutraliser. Le travail qui aurait du être fait depuis des années, à savoir infiltrer les brigades salafistes à l’aide d’agents de la DGSE qu’on enverrait combattre dans ces groupes n’a jamais été entrepris. Ni en France, ni ailleurs. J’en ai eu confirmation par un agent britannique du MI5 l’année dernière. Il s’agit d’une guerre vitale pour la sécurité de notre Nation, mais d’une guerre «sale» et extrêmement dangereuse. Nos services refusent de faire courir des risques aussi élevés à leurs agents. Malgré l’importance de l’enjeu. Malheureusement, à terme, ce sont les français qui en paieront le prix…

Les membres d’Al- Qaïda qui ont accepté de vous parler
ont exigé de contrôler ce que vous écrirez. Comment êtes-vous sûr de ne pas être manipulé? Avez-vous pu confirmer la véracité de leurs témoignages?
Lorsque vous traitez avec Al Qaida et les autres mouvements islamistes radicaux,
il s’agit toujours d’une manipulation mutuelle et consentie.
L’occident mène deux guerres contre cette organisation.
Une guerre de terrain et une guerre de communication.
Sur le terrain, nous perdons. Il suffit de comparer les régions et les pays
passés sous son influence depuis une quinzaine d’années pour s’en convaincre.
La guerre de la communication, en revanche, nous la gagnons.
Elle consiste, comme dans tous les conflits, à réduire et à manipuler le
message de l’adversaire. Pourtant, Al Qaida communique.
Toujours pour servir ses intérêts.

Concernant la véracité de leur témoignage, il est malheureusement indiscutable. Comme je l’explique dans mon livre, au vu des mesures de sécurité qui entouraient nos rencontres, je n’ai eu qu’un interlocuteur en France. L’émir de cette cellule. Impossible d’apporter un quelconque crédit à son discours sans disposer de preuves pour étayer ses dires. Dès lors, après de longues négociations,
je suis parvenu à me rendre dans une de leurs caches d’armes.

Condition siné qua non à la publication de nos entretiens.

Ce que j’y ai découvert est édifiant. Si le moindre délinquant peut avoir accès à une kalachnikov dans les milieux du banditisme français, ces hommes possèdent en revanche du matériel extrêmement sophistiqué, et très difficile à obtenir, même au travers des filières classiques du trafic d’arme international. Missiles anti-aériens, anti-char, mais également explosif, fusil de sniper et mortier.
Suffisamment pour mener plusieurs attentats à grande échelle. J’ignore si ces hommes m’ont menti concernant le nombre d’agents dormants qui se réimplante actuellement en France (une trentaine, selon eux) mais les armes dont ils disposent constituent une garantie suffisante de leur crédibilité.

Quel est l’intérêt pour eux de vous livrer des informations aussi capitales?

Dans ce cas précis, l’objectif est évident. Il s’agit de dévoiler leur présence au cœur même de l’occident, alors que leur principal argument consiste à dénoncer l’ingérence de nos pays dans le monde musulman.

En parlant comme ils l’ont fait, ces hommes cherchent également à influer sur la politique étrangère de la France, considérée comme fondamentalement hostile aux musulmans. L’Emir de cette cellule m’a confié qu’à l’époque du Mali,
les agents n’étaient pas prêts. Mais si aujourd’hui, nos dirigeants se lançaient dans une nouvelle «guerre contre le terrorisme», contre Boko Haram au Nigéria par exemple, il est très probable que des attentats aie lieu dans les mois qui suivent sur le sol français. Mais il existe également une troisième raison qui a poussé ces hommes à me parler. Plus cynique. Lorsque notre pays sera frappé par une opération de grande ampleur, la réaction de nos concitoyens sera très prévisible. Puisque ces hommes s’étaient exprimés dans mon livre, comment est-il possible que les services de renseignements n’aient pas réussis à les contrer. Un formidable pied de nez à notre appareil sécuritaire, qui leur garantit un prestige accru au sein de la communauté islamiste radicale. Et auprès de certains musulmans français, enclin à une certaines sympathie pour leurs actions…

Il est important de souligner que ces entretiens et ces informations permettent de comprendre en détail leurs objectifs et les réseaux qu’ils utilisent, en Syrie et en Somalie, mais qu’à aucun moment ils ne permettent de remonter jusqu’à eux ou d’entamer la cuirasse de secret qui entoure cette organisation.

La France est-elle plus exposée que d’autres pays européens? Si, oui pourquoi est-elle devenue une cible privilégiée?

La France dispose d’un grand nombre de jeunes musulmans prêts à se radicaliser, souvent après un voyage en Syrie. Donc, le nombre de candidats au jihad issu de notre pays fait que la France devient tout naturellement une terre de prédilection pour implanter ce type de cellule. Il est possible que d’autres structures similaires existent chez nos voisins. Malheureusement, je ne possède pas d’informations à ce sujet.

Mais surtout, notre pays demeure très actif, peut-être à tort, dans cette «guerre contre le terrorisme» qui ne connait plus de frontières. En arrivant chez l’Emir d’Al Qaida à Selma, en Syrie, ses premiers mots on été: «donne-moi une bonne raison de ne pas t’arrêter après ce que la France a fait au Mali?» Nous sommes perçus comme des acteurs importants dans la lutte contre l’islam radical à travers le monde. Et, à ce titre, comme des ennemis de premier ordre…

Irak: Al-Bagdadi, un émir djihadiste discret et paranoïaque au pays de l’or noir.

L’homme qui menace la stabilité du Moyen-Orient est une énigme. Un chef djihadiste sans visage connu et au passé militaire plutôt maigre. Abou Bakr al-Bagdadi, le tout puissant patron de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) lancé dans la conquête du «pays sunnite», ne parle jamais en public, n’apparaît jamais dans une vidéo. Et les rares photos disponibles ont été publiées par ses ennemis américains ou irakiens.

Qui sont les djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant ?

Puissant et rompu aux combats, ce groupe de djihadistes sunnites qui mène l’offensive vers Baghdad rêve de créer un Etat islamique entre la Syrie et l’Irak.

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Les rebelles sunnites poursuivent leur progression vers Bagdad. Après avoir pris le contrôle de Mossoul et sa province, puis Tikrit, les insurgés ont essuyé leur premier revers à Samarra, stopés par les forces gouvernementales. Mais ils se sont emparés de la ville de Dhoulouiya, à 90 km au nord de Bagdad et d’autres localités de la provinde de Diyala. Cette offensive éclair est l’oeuvre de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe de djihadistes sunnites extrêmement violent qui s’est renforcé en Syrie. Voici les éléments clés pour mieux connaitre cette organisation qui n’a qu’un rêve: fonder un Etat islamique de part et d’autre de la frontière syro-irakienne.

● Un groupe radical devenu incontournable

En dix ans d’occupation américaine en Irak, l’EIIL est devenue, selon l’ONU, «une organisation terroriste massive», qui inquiète aussi bien l’Iran que les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. C’est une émanation de la branche irakienne d’al-Qaida, l’Etat islamique en Irak (ISI). En avril 2013, l’ISI annonce sa fusion avec le Front al-Nosra, groupe djihadiste présent en Syrie, pour devenir l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Mais al-Nosra refuse cette fusion, et les deux groupes s’engagent dans une guerre fratricide.

● De mauvaises relations avec al-Qaida

Aussi puissant que discret, le chef de l’EIIL, Abou Bakr al-Bagdadi, entretient de très mauvaises relations avec Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaida. Bagdadi conteste ouvertement son autorité en refusant de se retirer du front syrien au profit d’al-Nosra. Al-Qaida lui reproche par ailleurs sa haine des chiites et sa volonté absolue de créer un Etat islamique, au dépens d’autres priorités.

● Des hommes rompus aux combats

Dans ses rangs, l’EIIL compte essentiellement des Irakiens qui ont une très bonne connaissance du terrain, mais aussi de nombreux Syriens formés par trois ans de guerre contre Bachar el-Assad. Ces dernières semaines, la présence de djihadistes français et belges dans les rangs de l’EIIL a été établie. D’autres combattants ont été formés en Tchétchénie ou en Afghanistan. Dans leur offensive, ils libèrent les prisonniers des villes irakiennes tombées entre leurs mains afin de grossir leurs rangs. Au total, le groupe compterait entre 4000 et 5000 combattants en Irak, et le double au moins en Syrie.

● De nombreux financements

Les recrues de l’EIIL sont plutôt bien payées. La contrebande de pétrole irakien et syrien constitue leur principale source de financement qui rapporte plusieurs millions de dollars. Le groupe bénéficie également d’entrées d’argent grâce aux rançons d’otages et à des saisies auprès de commerçants et de banques. Ils ne bénéficient pas du soutien d’un Etat, mais ils peuvent compter sur des dons privés émanant principalement du Golfe. Dans leur progression de Mossoul vers Bagdad, les ils ont également saisi des armes et de l’argent.

● Des soutiens sunnites

Dans son offensive pour tenter de renverser le pouvoir central, l’EIIL peut compter sur le soutien de certaines tribus et de segments de la communauté sunnite, exaspérée par la politique du premier ministre chiite Nouri al-Maliki qui les a ostracisés. Mais cet appui pourrait être de courte durée au vu de leurs méthodes extrêmement violentes. En Syrie, ils ont enlevé, torturé et décapité des opposants, parfois même dans les rangs rebelles. Ce qui a poussé l’ensemble des coalitions anti-Assad à retourner leurs armes contre l’EIIL.

● Des conquêtes territoriales

Le groupe a profité de la porosité de la frontière syro-irakienne pour mener une violente offensive en Irak. En janvier, des insurgés menés par l’EIIL ont pris le contrôle de Fallouja et de secteurs de Ramadi, à l’ouest de Bagdad. Mardi, ils ont également pris le contrôle de Mossoul et de sa province, mais aussi de secteurs des provinces de Kirkouk et de Salaheddine. Repoussés à Samarra, ils se sont emparés de la ville de Dhoulouiya, à 90 km au nord de Bagdad et d’autres localités de la provinde de Diyala. L’EIIL a désormais la main sur de larges portions d’un territoire quasi continu qui s’étend de Raqqa à l’est de la Syrie jusqu’à Falloujah aux portes de Bagdad, en passant par Mossoul.

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Irak: la dangereuse progression djihadiste.

Les radicaux sunnites sont aux portes de Samara et de son mausolée chiite, qu’ils menacent de détruire.

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Après avoir pris le contrôle de Mossoul et de sa province,

les rebelles sunnites conduits par des centaines de djihadistes ont poursuivi mercredi leur avancée plus au sud en s’emparant de Tikrit, deuxième chef-lieu de province à tomber entre les mains des ultraradicaux de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Et, comme à Mossoul, les djihadistes ont libéré 300 prisonniers d’un centre de détention, sans rencontrer de grande résistance de la part des forces armées. Selon nos informations, ils auraient également arrêté le gouverneur de la province de Salaheddine, à Tikrit, ville d’origine de l’ancien dictateur Saddam Hussein, à 150 km au nord de Bagdad. Maîtres des axes routiers, les insurgés ont également renforcé leur étau sur Beiji, à 80 km plus au nord, siège de la raffinerie la plus importante d’Irak qu’ils encerclaient dans la soirée. Reclus à l’intérieur, des militaires négocieraient un sauf-conduit avec les radicaux sunnites. Dans la soirée, l’incertitude planait également sur le sort d’une vingtaine d’experts étrangers confinés eux aussi à l’intérieur de la centrale électrique de Beiji. Parmi eux figurent des ingénieurs américains, allemands, et indiens que les djihadistes pourraient capturer. Les combattants de l’EIIL retiennent également 48 citoyens turcs au consulat de Turquie à Mossoul, parmi lesquels le consul et des membres des forces spéciales.

La prise de Tikrit permet aux insurgés d’avancer vers Samara, à une cinquantaine de kilomètres seulement plus au sud, où des affrontements ont commencé. «Mais là, les combats seront plus durs, pronostique une source sécuritaire jointe au téléphone à Bagdad. Car les chiites vont se mobiliser pour protéger leur mausolée sacré.» Un de leurs leaders, Moqtada al-Sadr a appelé à la formation de «brigades de la paix» pour défendre les sites religieux, tout en dénonçant «les forces obscurantistes» c’est-à-dire les djihadistes sunnites, ses ennemis qui rêvent de détruire la mosquée chiite de Samara, huit ans après l’avoir endommagé. Ce qui avait allumé un conflit confessionnel particulièrement meurtrier.Les civils sont les premières victimes des violences. Pour la seule ville de Mossoul, où l’usage des voitures est désormais interdit, plus de 500.000 habitants ont dû se déplacer à l’intérieur et autour de la deuxième grande ville d’Irak.
De nombreux civils auraient également été victimes des combats, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Dans la province de Kirkouk, où ils ont également pris certaines localités, les djihadistes ont exécuté par balles 15 membres des forces armées. Celles-ci restent impuissantes face à l’avancée des insurgés. «La semaine dernière à Samara, affirme notre source, l’armée a utilisé le peu d’hélicoptères dont elle dispose contre des convois de djihadistes, mais elle manque d’appareils pour être efficace contre les très nombreux véhicules avec lesquels les rebelles progressent.» La démonstration de force djihadiste risque de continuer. Dans un communiqué, l’EIIL prévient qu’il «n’arrêtera pas cette série d’invasions bénies».

Djihadland

Irak : et bientôt Bagdad, bravo Obama !
Imaginez la présidence Obama se concluant par la prise de Bagdad par les islamistes. Quel terrible et calamiteux symbole…

1) Irak : les djihadistes s’approchent de Bagdad, Washington envisage des frappes aériennes

Les rebelles djihadistes sunnites ont pris mercredi une nouvelle ville en Irak et avançaient vers la capitale Bagdad dans une offensive fulgurante, obligeant le Conseil de sécurité à se réunir jeudi et Washington à envisager des frappes aériennes. Cette avancée des combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), face à des forces gouvernementales en déroute et un pouvoir chiite impuissant, a poussé environ un demi-million d’habitants à fuir. Le porte-parole de l’EIIL, Abou Mohammed al-Adnani, a exhorté les insurgés à « marcher sur Bagdad » et a critiqué le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki pour son « incompétence », dans un enregistrement sonore daté de mercredi et traduit par le réseau américain de surveillance des sites islamistes SITE.

2) INTERVIEW – Selon le spécialiste de l’Irak à l’Iris Karim Pakzad, les combattants de l’EIIL n’ont pas la capacité de faire tomber Bagdad…

(…) La menace existe bel et bien. Mais il faut avoir en tête deux choses. D’une part, les combattants de l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) n’ont pas la capacité en termes d’effectifs et de moyens de rentrer dans Bagdad et la faire tomber. La capitale irakienne reste très bien protégée, aidée par des milices chiites très bien entraînées. De plus, les combattants Kurdes sont déjà positionnés pour stopper cette avancée des extrémistes sunnites dans le pays. D’autre part, dans l’hypothèse où l’EIIL parviendrait à prendre Bagdad, la riposte et les sanctions internationales -notamment en provenance l’Iran et des Etats-Unis- ne ne se feront pas attendre. Dans ce cas de figure, ils peuvent provoquer une guerre.

3) Irak : « Les djihadistes sont capables de paralyser Bagdad »

Pour Georges Malbrunot, grand reporter spécialiste des questions du Moyen-Orient au Figaro, si une prise de la capitale parait irréalisable pour l’instant, les djihadistes ont les moyens de bloquer la ville.

4) Ironie de l’Histoire :

Obama a refusé l’aide aux Irakiens le mois dernier.
Y’a pas à dire, Foutriquet est vraiment une grosse Baudruche

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 GOD BLESS THE UNITED STATES OF AMERICA

Bon comme un citron bien rond !