C’est la fierté de l’armée française. A l’occasion de la vente de vingt-quatre Rafale du Groupe Dassault au gouvernement égyptien, nous vous proposons de découvrir à quoi ressemble un vol à bord de cet avion de chasse. François Hollande sera en visite ce mercredi chez Dassault, à Mérignac.
L’opération est loin d’être courante. Une équipe de France 2 a été autorisée à monter à bord d’un Rafale lors d’un vol d’une heure et demie.
Le manque de confort dans l’appareil saute tout d’abord aux yeux. Mais ce dont se rappellera surtout le journaliste de France 2, Arnaud Comte, ce sera certainement l’immense fatigue physique qu’il a ressenti à l’issue du vol.
Des sensations uniques
En cinq secondes à peine, l’engin atteint les 250 km par heure pour décoller. En vol, l’appareil peut atteindre les 2000 km/h, et dans les virages, l’accélération est de 6 G.
On a vraiment l’impression d’être dans une fusée
explique le journaliste.
L’avion de chasse peut également voler sur le dos, sur la tranche ou à la verticale.
Un radar hors norme
La stabilité est incroyable, on n’a vraiment pas une vibration.
À bord, un ordinateur puissant et un radar caché dans son nez qui détecte les ennemis à plus de 150 kilomètres. « On est capable d’engager trois fois plus de cibles qu’un Mirage 2000 », raconte le pilote, qui ne montre pas son visage pour des questions de sécurité.
Dassault Mérignac : visite présidentielle aujourd’hui.
Le chef de l’Etat est attendu aujourd’hui en début d’après-midi à Mérignac, dans l’usine de Dassault Aviation, où est assemblé l’avion de combat Rafale. Un déplacement qui intervient après la vente historique de 24 avions Rafale à l’Egypte, annoncée le 12 février.
Rafale : la France signe avec l’Inde son plus gros contrat aéronautique militaire.
La France vend 36 chasseurs pour près de huit milliards d’euros. C’est la fin de près de dix ans de négociations entre la France et l’Inde.
Au terme d’une saga de longue haleine à rebondissements, l’Inde et la France ont enfin signé vendredi la vente à New Delhi de 36 avions de chasse Rafale du constructeur Dassault, pour près de huit milliards d’euros. Si cet accord est loin du « contrat du siècle » qui portait sur 126 avions de chasse, mais dont les négociations exclusives entre l’Inde et Dassault avaient été abandonnées en 2015, il n’en reste pas moins le plus cher jamais décroché par l’aéronautique militaire français. Le rideau est tombé sur un feuilleton de neuf ans à la mi-journée à New Delhi. Au cours d’une brève cérémonie, le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian et son homologue indien Manohar Parrikar ont paraphé l’accord intergouvernemental rudement négocié depuis avril 2015. Les deux officiels ont échangé une longue et chaleureuse poignée de mains. Des applaudissements nourris ont éclaté dans la délégation française à l’issue de la signature, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.
S’exprimant devant les journalistes, Jean-Yves Le Drian a exprimé « sa grande fierté » et sa « satisfaction du partenariat que nous avons de longue date avec l’Inde ». « On n’est vraiment complètement rassuré que quand on a signé et c’est le cas aujourd’hui », a-t-il déclaré, allusion au nombreuses péripéties de ce marathon commercial. Selon l’accord, épais de 10 000 pages, New Delhi achètera 36 avions de combat Rafale au constructeur français Dassault pour quelque huit milliards d’euros. Les premiers Rafale seront livrés fin 2019, la livraison devant s’échelonner sur deux ans et demi.
C’est la plus importante commande étrangère de l’histoire du Rafale. Après des débuts difficiles à l’exportation, le chasseur français avait finalement trouvé preneur en 2015 au Qatar et en Égypte. Les deux pays avaient acquis 24 appareils chacun. Le constructeur espère que ce premier contrat avec l’Inde ouvrira la voie à d’autres succès pour le Rafale dans le pays, où il pourrait cette fois être fabriqué. Au vu de l’état de son arsenal, New Delhi a renoncé temporairement à son exigence de production de Rafale sur son sol. L’Inde « voulait ces avions vite, car leur technologie de pointe, leurs missiles peuvent permettre de faire une différence » stratégique, décrypte pour l’Agence France-Presse Nitin A. Gokhale, spécialiste des questions de défense. En contrepartie, Dassault va être cependant contractuellement obligé de réinvestir près de la moitié des sommes perçues dans l’industrie indienne. Mais cette commande n’apaisera pas totalement l’armée de l’air indienne. Elle ne compte qu’une petite trentaine d’escadrons de 18 appareils, là où au moins 42 sont jugés nécessaires.
Victoire diplomatique.
Pour la France, un tel contrat avec l’Inde, grande puissance d’Asie du Sud, constitue aussi une victoire diplomatique importante. « C’est le signe de notre présence dans cette partie du monde. Avec l’Australie (qui a choisi la technologie française pour renouveler sa flotte de sous-marins), on a plus que jamais deux partenaires essentiels en Asie-Pacifique », souligne-t-on dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian.
L’arrivée des avions de chasse français devrait soulager en partie l’armée de l’air indienne, qui dénonce de longue date un équipement insuffisant et obsolète. Outre la vieille inimitié avec son frère ennemi pakistanais, l’Inde est confrontée à la montée en puissance et l’affirmation de la Chine sur le continent asiatique. « Le Pakistan on peut s’en occuper. Le Pakistan, on peut montrer les muscles. Mais la Chine, on n’est pas du tout à la hauteur », explique à l’Agence France Presse l’analyste Gulshan Luthra. La flotte indienne est pour beaucoup composée d’appareils russes en fin de vie. Leurs fréquents accidents et avaries leur valent d’ailleurs régulièrement le sinistre sobriquet de « cercueils volants ».
Cet accord s’inscrit dans un mouvement plus large de modernisation militaire, dans lequel l’Inde compte injecter au total plus 100 milliards de dollars. La démocratie la plus peuplée du monde avait à l’origine lancé un appel d’offres pour 126 avions de combat, dont 108 assemblés en Inde, pour lesquels elle était entrée en négociations exclusives avec Dassault, le constructeur du Rafale, en 2012. Mais la commande n’avait jamais vu le jour, les Français refusant d’assumer la responsabilité technique, ce que réclamait New Delhi, pour tous les appareils construits en Inde.
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Je fréquente régulièrement ton blog, je suis à l’affût de nouveaux articles
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modztreh
merci pour cet encouragement love!
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