Elie Semoun se confie sur la tension ressentie dans la rue depuis les derniers attentats.
« Le climat est anxiogène, les attentats, l’antisémitisme… Ma pire angoisse, c’est ce que je reçois sur mon Twitter ou mon Facebook, des insultes comme « youpin », « sale juif », et j’en passe… », confie le comédien.
Avant d’ajouter : « Ma pire angoisse, c’est cette violence gratuite qui peut tomber sur moi, sur d’autres. Pour la première fois, quand je me balade dans la rue, dans des endroits un peu chauds, on me fait des doigts d’honneur ou on m’insulte… Je n’avais jamais connu ça. D’habitude, enfin je l’espère, les gens m’aiment bien. Là, je sens une forme de haine, d’agressivité que je n’avais jamais ressentie. Vous me demandez ma pire angoisse… je suis sincère ».
Des gestes et des propos qui sont apparus « depuis les attentats et depuis [qu’il] dit certaines choses sur Dieudonné. Son public peut être très violent ».
« Le racisme est partout. C’est difficile d’être arabe, musulman, noir, comme ce n’est pas évident d’être juif non plus en ce moment. Cela ne m’empêche pas de dormir, mais ça m’interroge. Pour la première fois. Avant je faisais mon métier avec une certaine insouciance, avec un peu de profondeur aussi… Là, ça devient vraiment bizarre », ajoute Elie Semoun.
Dans l’entretien, le comédien avoue qu’il se « moque complètement » des élections départementales.
« Je ne sais même pas ce que c’est, mais je vais voter. Je n’ai pas envie de voir le FN arriver partout. Ce parti n’est tellement pas démocratique, ses solutions ne sont ni très ouvertes ni très tolérantes. Je ne veux pas être dans un pays comme ça », précise-t-il.







