La famille Kurdi s’était vu refuser le statut de réfugiés en juin dernier par les Nations unies.


© Capture d’écran Twitter.
Elle avait ensuite été déboutée par la Turquie de sa demande de visa pour le Canada et pour cause, la Turquie empêche les kurdes de fuir tout en bombardant leur village.

 Aylan Kurdi, kurde âgée de 3 ans, est mort parce qu’Erdogan combat les Kurdes

Aylan Kurdi, le jeune enfant de 3 ans dont la photo a fait le tour du monde, est kurde.
Son corps a été retrouvé par les autorités turques, mercredi 2 septembre, non loin de deux autres corps : ceux de Galip, son frère de 5 ans, et de sa mère, Rehan.
Seul Abdullah, son père,a réussi a survivre et a appris la mort de sa famille allongé sur son lit d’hôpital:

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« Nous avions des gilets de sauvetage mais le bateau a subitement chaviré parce que des gens se sont levés. Je tenais la main de ma femme. Mais mes enfants m’ont glissé des mains », a raconté Abdullah Kurdi à l’agence de presse Dogan.
« Il faisait noir et tout le monde criait. C’est pour ça que ma femme et mes enfants n’ont pas pu entendre ma voix. J’ai essayé de nager jusqu’à la côte grâce aux lumières mais je n’ai pas pu retrouver ma femme et mes enfants une fois à terre »,
a expliqué Abdullah Ebdi, « Je suis allé à l’hôpital et c’est là que j’ai appris la mauvaise nouvelle ».

Abdullah souhaitait rejoindre le Canada où sa sœur y vit depuis plusieurs années.
« Son rêve était de se faire refaire les dents » explique-t-elle lors d’une interview vidéo à la chaine SkyNews.

Abdullah Kurdi

La famille de l’enfant n’a cessé de fuir les combats en Syrie au cours des quatre dernières années, a témoigné de son côté un journaliste. Originaire de Kobané, une ville du nord de la Syrie frontalière de la Turquie, la famille habitait à Damas lorsque le pays s’est enfoncé dans la crise et les violences en 2011.
La ville kurde a été prise pour cible par les jihadistes de l’Etat islamique (EI), qui ont tenté en vain de la conquérir à l’automne 2014, se heurtant à une forte résistance des Kurdes.

La responsabilité d’Erdogan dans la mort de la famille Kurdi

Un article de 2014 dans Marinne.net décrit ce qui s’est passé à Kobané dès 2014:

Les kurdes sont un peuple dont la localisation se situe entre la Turquie, la Syrie et l’Irak.  La ville de Kobané abrite le QG du Comité supérieur des Kurdes (DBK), le « gouvernement provisoire » des Kurdes de Syrie.
Celui-ci réunit les représentants des deux organisations majeures : le Conseil national kurde (KNS) et le Parti de l’union démocratique (PYD), la branche syrienne du PKK, avec lequel les autorités turques ont entamé des négociations de paix à la fin de l’année 2012.

Récemment, le chef emprisonné en Turquie du PKK, Abdullah Öcalan, a averti que la chute de Kobané signifierait la fin des pourparlers de paix et a intimé aux autorités turques de faire des gestes pour sauver la ville et ses habitants avant le 15 octobre. Malgré ces pourparlers, la réponse du président turc  Recep Tayyip Erdogan est sans équivoque « le PKK et l’EI représentent le même danger pour le pays » ne faisant que jeter de l’huile sur le feu.

Anéantir le PKK

Le 23 juillet 2015, Ankara franchit un pas supplémentaire en acceptant de participer aux frappes pour lutter contre Daech et d’ouvrir ses bases à la coalition. Quelques heures plus tard, la même Ankara réoriente ses frappes contreles bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la ville de Kobané, qu’elle considère comme une organisation terroriste. La Turquie affirme alors que le PKK et Daech sont à mettre sur le même plan.

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Erdogan président de la Turquie, pays candidat à l’Union Européenne, aurait sciemment bombardé Kobané et les positions de résistances kurdes, précipitant la fuite de la famille Kurdi.

L’Allemagne aura accueilli 800 000 migrants d’ici fin 2015 et 400 000 pour la France uniquement. Ces  migrants sont encouragés à l’exode vers l’Europe contraint par les lois humanitaires qu’elle s’impose, à assurer un accueil et un traitement de chaque personne accostant sur les plages d’Europe.
Cependant de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le comportement des pays musulmans lesquels semblent très peu impliqués dans le sauvetage de leurs coreligionnaires.

Le père du petit Aylan a confié à sa famille qu’il souhaitait désormais retourner à Kobané, ville de la résistance Kurde, pour enterrer sa femme et ses deux enfants, et pour être inhumé à côté d’eux.

Bon comme un citron bien rond !