Le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan :
Nous continuerons de fournir des armes à la résistance contre les États-Unis et Israël.
Dans une interview télévisée récente, le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan affirme :
« Je déclare officiellement qu’en aucun cas nous ne nous abstiendrons de fournir un soutien matériel et moral au Hezbollah, ou à tout autre groupe de la résistance contre les États-Unis et Israël. »
Dehghan ajoute que l’Iran continuera de considérer les États-Unis comme le « Grand Satan », même après l’accord sur le nucléaire. L’interview, en farsi avec une voix-off en arabe, a été diffusée sur Mayadeen TV le 1er septembre 2015
Extraits :
Journaliste : Les États-Unis restent-ils « le Grand Satan », même après l’accord sur le nucléaire, et pour combien de temps ?
[…] Hossein Dehghan : L’Ayatollah Khomeiny a qualifié les États-Unis de « Grand Satan », et il n’y a rien d’étonnant à cela. Ce nom a été donné sur la base des principes du Coran, qui désigne clairement les caractéristiques, comportements et objectifs sataniques [des États-Unis]. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se consacrent à une politique d’incitation aux conflits, à la discorde et aux guerres entre les nations du monde. Partout, ils ont occupé des pays et fomenté des conspirations. Ils ont interféré dans les affaires de pays tiers et ont renversé des régimes indépendants. Toutes ces politiques ont été menées uniquement pour servir les intérêts américains.
Les États-Unis sont intervenus en Iran au milieu du 20ème siècle, et ont fait tomber le gouvernement démocratiquement élu de Mossadegh. Ils n’ont pas hésité à perpétrer les crimes les plus abominables contre les peuples vietnamiens et coréens, ainsi que contre de nombreux autres pays, qui refusaient de leur servir de laquais. Tant que les administrations américaines persistent dans une politique d’arrogance envers les autres, il est tout naturel que le régime iranien continue de voir les États-Unis comme le Grand Satan.
[…]
Pendant les négociations [sur le nucléaire], ils n’ont cessé de modifier leurs positions. Leurs positions n’étaient pas fixées, et par conséquent nous n’avons pas foi en leurs positions. Ils n’ont aucune crédibilité et ne tiennent pas leurs promesses.
[…]
Je pense qu’aujourd’hui, ce sont les États-Unis qui sont confrontés à l’isolement. En raison de leurs positions instables et à leurs attaques contre les pays faibles.
[…]
Le Hezbollah n’a pas besoin de nous pour lui fournir des roquettes et des armes. Israël et les États-Unis doivent le savoir. Aujourd’hui, le Hamas, le Djihad islamique et le Hezbollah ont la capacité de produire eux-mêmes leurs propres ressources et armes. Néanmoins, nous ne nous abstiendrons pas de les soutenir.
[…]
Nous et d’autres leur avons transmis la technologie [de fabrication des armes], et aujourd’hui, ils les produisent eux-mêmes. Je déclare officiellement qu’en aucun cas nous ne nous abstiendrons de fournir un soutien matériel et moral au Hezbollah, ou à tout autre groupe de la résistance contre les États-Unis et Israël.
Nous le disons haut et fort. Nous l’avons déclaré officiellement, et nous avons l’intention de poursuivre sur cette voie.
[…]
Coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce au grand dam des antisémites et pro-palestiniens
C’est le dernier indicateur de l’approfondissement de l’alliance militaire forgée entre Israël et le gouvernement grec, sous direction du parti de gauche Syriza.
Les forces armées grecques, ainsi que celles de l’Italie s’entraîneront bientôt en Israël.
Le mois dernier, des pilotes d’hélicoptères israéliens ont réalisé des exercices de combat sans précédent de 11 jours près du Mont Olympe, en Grèce [1].
Moshe Ya’alon, ministre israélien de la Défense, et son homologue, Panagiotis Kammenos, le 19 juillet, au ministère de la Défense d’Israël
En mai [2] puis en juillet 2015, le gouvernement dirigé par Syriza a également signé un accord militaire avec Israël, qui n’a d’égal que celui, similaire, qui existe entre Israël et les Etats-Unis: garantissant des immunités légales à chaque personnel militaire lors d’un entraînement dans un autre territoire [3].
L’accord militaire a été signé au nom du gouvernement par Panagiotis Kammenos, le ministre de la Défense, membre des Grecs indépendants [ANEL], le junior partner du gouvernement de coalition. Mais il n’y a pas de doute que Syriza donne son soutien: en juillet [le 6 juillet], Nikos Kotzias, le ministre des Affaires étrangères nommé par Syriza [4], a voyagé à Jérusalem pour des discussions au sommet avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou afin de«renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays».
Plus tôt cette année, des avions de guerre israéliens ont réalisé des missions d’entraînement intensives en Grèce, une expérience qui sera sans aucun doute utilisée pour attaquer la bande de Gaza lors de futurs assauts militaires israéliens.
Des hélicoptères israéliens en Grèce
Selon un communiqué de presse des forces aériennes israéliennes,
«la coopération israélo-grecque prend de l’ampleur au cours des dernières années et, à la lumière des succès lors des récents déploiements, des vols mutuels continueront probablement en 2016».
Le commandant de la base aérienne de Larissa, où des hélicoptères israéliens étaient basés lors des exercices, le colonel Dormitis Stephzanki a été cité déclarant:
«Nous comprenons la grande importance d’une activité conjointe avec l’Etat d’Israël, qui contribue à la sécurité des deux pays. Au cours des derniers jours, nous avons travaillé ensemble d’une manière spéciale. Le langage commun, la profonde amitié et les choses que nous avons appris ensemble ont contribué à l’amélioration de la coopération entre les forces.»
Dormitis a déclaré qu’il était convaincu que l’entraînement en Grèce avait amélioré «l’aptitude[des Israéliens] à prendre en charge des vols chaque fois que cela est nécessaire».
«Nous avons volé au-dessus de zones montagneuses qui n’existent pas en Israël et nous avons pratiqué des vols à longue distance à partir de bases aériennes en Israël en direction de la Grèce», a déclaré le lieutenant-colonel israélien Matan, le commandant d’une escadre d’hélicoptères Apache, fabriqués aux Etats-Unis. (Les forces israéliennes ne donnent que les prénoms, probablement afin de protéger le personnel d’accusations potentielles pour crimes de guerre).
Les Apaches – baptisés d’après les peuples amérindiens – ont été largement utilisé par Israël afin de réaliser des opérations importantes contre les terroristes du Hamas, et du Hezbollah, et sur de nombreuses autres opéarations sécuritaires
Le colonel Y, un commandant d’une unité israélienne de reconnaissance, a décrit la participation d’Israël à l’exercice comme étant «historique», ajoutant que
«c’était la première fois que les avions qui collectent des informations ont travaillé avec des appareils étrangers sur un terrain inconnu et complexe».
Coopération multilatérale
Selon le Jerusalem Post, les pilotes d’hélicoptère grecs s’entraîneront en Israël au cours des prochains mois. Le journal rapporte que des avions de combat grecs «participeront à l’exercice multinational Blue Flag, qui se déroulera au-dessus du sud d’Israël».
En juin, un reportage d’Haaretz a révélé que les forces aériennes italiennes, grecques et des États-Unis participeront à cet exercice.
La coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce, se poursuit ce qui enrage les officines antisémites pro-palestiniennes, qui sont en échec face à l’avancée d’Israël dans ses relations avec un grand nombre de pays et non des moindres comme la Chine et l’Inde entre autres.
Peut-être que les mêmes Apache et leurs pilotes ont partagé des moments de camaraderie en Grèce, en Italie et ailleurs.
Les gouvernements grec et italien de gauche, ainsi que, bien sûr, l’administration Barack Obama des États-Unis, voire d’autres puissances européennes trouvent un intérêt majeur à ces alliances sécuritaires avec Israël. A cela s’ajoute le rapprochement avec l’Égypte et plusieurs pays du Golfe, tant les dangers sont grands dans cette région, à cause de l’Iran et de ses alliés, qui est la cause essentielle des conflits régionaux et de l’afflux de migrants en grand nombre qui semble être aussi un objectif de déstabilisation régionale.
[1] Un communiqué publié en date du 3 août, sur le site «Israeli Air Force» [http://www.iaf.org.il/4424-45323-en/IAF.aspx] indiquait que durant deux semaines des exercices conjoints avaient été menés, depuis la base de Larissa, par une escadre d’hélicoptères des forces aériennes de l’IDF (Israeli Defense Forces) et des hélicoptères ainsi que des avions de chasse de l’armée grecque. «C’était un des plus importants et complexes déploiements de forces en dehors d’Israël.» L’accent est non seulement mis sur l’intérêt d’acquérir une expérience pour des vols en altitude (pour les hélicoptères), mais aussi sur le recueil de renseignements.
Des F-16 israéliens sur une base militaire grecque,
le 30 avril 2015. (Ministère de la Défense grec)
Le 28 juillet 2015, Israël-Actualités, hebdomadaire en ligne, mettait l’accent sur une dimension des plus importantes de l’accord militaire (voir aussi note 3) qui concerne les enjeux disputés entre divers pays en Méditerranée orientale concernant les réserves de gaz qui intéressent Israël et aussi la Grèce: «Durant leur entretien, les dirigeants ont notamment discuté de “sécurité maritime, de sécurité énergétique et de coopération dans l’industrie militaire”, selon un rapport du ministère grec. L’accord stipule que la marine israélienne pourra dorénavant intervenir pour neutraliser toutes attaques islamistes contre les intérêts grecs et ceux de l’Etats Hébreu, dans les eaux chypriotes et en méditerranée Orientale. Des unités d’élite de Tsahal pourraient aussi, en cas de besoin, se déployer sur les plateformes gazières de Chypre, ou s’installer sur des bases militaires grecques.» Cet aspect, décisif dans l’accord, est laissé de côté par Ali Abunimah.
[2] Israpresse soulignait, le 21 mai 2015, que les accords entre Israël et la Grèce, «portant majoritairement sur la politique, la défense, l’énergie, la finance, le tourisme, la culture et l’académie», allaient continuer. Des «festivités viennent renforcer les liens entre les deux pays qui étaient devenus incertains depuis l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras, en janvier 2015». Le 26 janvier 2015, le quotidien influent Yedioth Aharonoth citait l’ancien ambassadeur d’Israël en Grèce, Arye Makel, qui rappelait les déclarations d’Alexis Tsipras en août 2014, à l’occasion de l’opération militaire «Bordure protectrice» qui «accusait l’Etat hébreu d’assassiner des enfants de Palestine». Depuis lors, les relations militaires, entre autres, se sont consolidées, mais ont pris un nouveau tour.
[3] Le 19 juillet 2015 Israpresse présentait de la sorte cet accord: «Le chef de l’appareil de défense israélien et le ministre grec de la Défense nationale ont conclu un Accord sur le statut des forces (Status of forces agreement ou SOFA), c’est-à-dire une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce, et inversement. C’est le premier SOFA qu’Israël conclut avec un pays allié autre que les États-Unis.
Le ministre israélien a fait part de sa reconnaissance à l’égard de son homologue pour sa visite en Israël, malgré la situation économique difficile dans son pays, et a exprimé son espoir de voir la Grèce surmonter les différents défis qui l’attendent.
«Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos Etats partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran», a déclaré M. Ya’alon.
Le ministre grec a pour sa part affirmé: «Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs.» M. Kammenos a ajouté: «Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche-Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région.»
[4] Nikos Kotzias était ancien conseiller du Premier ministre grec Georgios Papandreou. Dès sa nomination aux Affaires étrangères, le 27 janvier 2015,The Times of Israel (28 janvier 2015) rapportait l’opinion d’Emmanuel Karagiannis, grec d’origine, professeur au King’s College de Londres, occupant la chaire des études militaires:«Kotzias est un politicien plutôt pragmatique, ainsi je ne m’attends pas à une détérioration des relations bilatérales. Kotzias considère la Turquie comme la principale puissance compétitrice en termes de géopolitique dans la Méditerranée orientale. Dès lors, je crois que le partenait Grèce-Israël va survivre à ce changement politique [gouvernement Tsipras].»
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