Militant pro-armes à feu et anti-avortement, soutien de Donald Trump… Jesse Hughes, rockeur pas si cool.

Sa rédemption passe aussi par Jésus Christ. Ordonné prêtre de l’Universal Life Church il y a trois ans, il célèbre aujourd’hui des mariages, entre deux tournées :
« Ce dont ce pays a besoin, c’est que tout le monde retourne dans les églises. Dès maintenant »
prêche-t-il dans le film. Depuis sa ville de Palm Desert en Californie, Hughes réfléchit aussi beaucoup à la destinée de son pays et pensait même sérieusement à se faire élire à la chambre des représentants pour briguer ensuite… la Maison Blanche.
Hughes a toujours été passionné par la politique.
Il peut même se targuer d’y avoir une petite expérience, puisqu’il fut jadis, à l’âge de 20 ans, la plume des discours politiques de Sonny Bono (la moitié de Sonny & Cher), lors de la campagne ratée de l’ex-chanteur pour devenir sénateur républicain, en 1992.
Dans le même temps, Hughes n’aime rien tant que fumer des kilos d’herbe avec sa copine Tuesday Cross, ancienne actrice porno, parle de sa « bite » toutes les deux minutes et jure à longueur de temps, ce qui énerve beaucoup sa mère, très présente dans The Redemption of the devil.
Dieu et la dépravation font souvent bon ménage dans l’histoire de la musique, et Jesse Hughes n’est pas non plus le premier rockeur à aimer les armes, loin s’en faut.
Mais il a quand même une fâcheuse tendance à scier la branche sur laquelle il est assis :
« La culture pop nous a apporté Internet, la pornographie de masse, l’attirance pornographique pour la mort de Quentin Tarantino. Nous sommes dans les ténèbres avec le diable. Rien de bon pour nous. Voilà la réalité », déclarait-il récemment.
Dans une interview datant de 2008, il donnait finalement un condensé de sa philosophie de vie :
« Je suis un conservateur. La seule manière pour les gens d’espérer vivre dans un monde en sécurité, c’est qu’ils aient vraiment la volonté d’en faire un endroit sécurisé par eux-mêmes, et qu’ils soient même prêts à mourir pour ce en quoi ils croient. Je veux juste mon fric et mes flingues et que personne, bordel, ne me dise ce que je dois faire, voilà ce qui dicte ma politique ! » Une vision de l’existence qui met sérieusement en doute le côté « si cool et rigolo » du rock des Eagles of Death Metal.