Le prêtre Jacques Hamel a été assassiné, tandis qu’une autre personne a été grièvement blessée. Les deux assaillants ont quant à eux été abattus par la police.
Par le biais de son agence de presse Amaq, l’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime). Dans son communiqué, publié mardi 26 juillet, quelques heures après la prise d’otages meurtière survenue pendant la messe, l’organisation évoque une attaque perpétrée par « deux soldats ».
Saint-Etienne-du-Rouvray : François Hollande dénonce un « ignoble attentat » commis par « deux terroristes se revendiquant de Daech »
Les deux hommes s’étaient introduits vers 9h45 dans l’église pendant une messe.
Le prêtre Jacques Hamel a été assassiné, tandis qu’une autre personne a été grièvement blessée. Les deux assaillants ont quant à eux été abattus par la police.
Quelques minutes avant cette revendication, le président François Hollande a assuré que l’attaque avait été commise par des « terroristes se revendiquant de Daech ». Sur place, il a assuré que la France mènerait la« guerre » contre le groupe Etat islamique « par tous les moyens. »
« Nous sommes face à un groupe, Daech, qui nous a déclaré la guerre. Nous devons mener cette guerre, par tous les moyens, dans le respect du droit, ce qui fait que nous sommes une démocratie », a-t-il déclaré à Saint-Etienne-du-Rouvray , à quelques mètres de l’église où le prêtre a été égorgé.
Il dénonce un « ignoble attentat terroriste ». Dans un communiqué, le président de la République a adressé « la solidarité et la compassion de la Nation » aux familles des victimes de l’attaque d’une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime). Mardi 26 juillet, « deux terroristes se revendiquant de Daech », selon François Hollande, ont pris en otage plusieurs personnes pendant la messe. Ils ont assassiné le prêtre et blessé grièvement une autre personne, avant d’être abattus par la police. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.
Un mort et une personne grièvement blessée. Au moins un otage a été tué. Il s’agit du prêtre qui officiait. Deux sœurs et des fidèles se trouvaient également dans l’église lors de la prise d’otages. Une personne est grièvement blessée.
Les deux preneurs d’otages « neutralisés ». L’assaut a été donné rapidement. Des journalistes sur place ont entendu de nombreux tirs. Les deux assaillants, lesquels se sont revendiqués« de Daech » selon François Hollande, ont été abattus par la police.
Hollande et Cazeneuve sont sur place. Le chef de l’Etat, François Hollande, et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont rendus sur place. Lors d’une allocution, le chef de l’Etat a ajouté qu’il réunirait demain la Conférence des représentants des cultes. « Nous sommes face à une épreuve, une de plus, après tout ce que nous avons vécu ces dernières années. (…) J’ai pour tous les catholiques de France une pensée. Je veux leur exprimer mon soutien. Ce sont tous les catholiques qui ont été frappés, mais tous les Français qui sont concernés. »
Qui était Jacques Hamel, le prêtre assassiné lors de l’attaque de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray ?
Le prêtre égorgé lors de la prise d’otages, mardi matin dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, était âgé de 86 ans.
L’Eglise catholique est en deuil. L’homme assassiné lors de la prise d’otages, mardi 26 juillet, dans une une église de la ville de Saint-Etienne-du-Rouvray, située dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime), était le père Jacques Hamel. C’est l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, qui a confirmé l’identité de la victime, depuis Cracovie (Pologne) où il se trouvait à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse.
Agé de 86 ans, Jacques Hamel était le prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray. Il officiait auprès du père Auguste Moanda-Phuati, curé de la paroisse. « C’est lui qui me seconde à la paroisse et qui célèbre la messe pendant mes absences », explique le père Auguste Moanda-Phuati auprès de Libération.
Un homme « très apprécié », simple et humble
Jacques Hamel avait été ordonné prêtre il y a 58 ans, selon le diocèse de Rouen. Il avait fêté son jubilé d’or (50 ans de service) en 2008. Le religieux souhaitait « demeurer au service de l’Eglise », selon le père Auguste Moanda-Phuati. Jacques Hamel a donc choisi de rester à Saint-Etienne-du-Rouvray, en tant que prêtre auxiliaire après avoir été en charge de cette paroisse de Seine-Maritime. Il continuait à y célébrer baptêmes et mariages.
L’homme est décrit comme étant « chaleureux, simple et vivant modestement » et « très apprécié » par la population, selon le père Auguste Moanda-Phuati, cité par Libération. » « C’était un homme qui vivait simplement, quelqu’un qui était toujours à la tâche. (…) Il était toujours prêt, malgré son âge, à entrer en action », témoigne le père Pierre Belhache, qui a été son curé, auprès de La Croix. Tous décrivent un homme simple et humble. « C’était un homme très attentif aux situations tout en restant discret, et avec un formidable esprit missionnaire, poursuit l’ancien archevêque de Rouen, Jean-Charles Descubes. Je revois son visage : il rayonnait de bonté. »
« Prions pour un meilleur vivre ensemble »
Selon La Croix, Jacques Hamel avait invité ses paroissiens à prendre « un temps de ressourcement » pour « entendre l’invitation de Dieu » cet été. Il écrivait ainsi dans la feuille paroissiale : « Attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment-là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre ensemble. »
CE QU’IL FAUT SAVOIR.
« Deux terroristes se revendiquant de Daech » ont pris en otage plusieurs personnes pendant la messe dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime), mardi 26 juillet. Ils ont tué le prêtre, Jacques Hamel, 86 ans, à l’arme blanche, et blessé grièvement une autre personne, avant d’être abattus par la police.
Deux sœurs et des fidèles se trouvaient également dans l’église lors de la prise d’otages. L’archevêque de Rouen a évoqué « trois autres personnes blessées dont une très grièvement » et une communauté paroissiale « très choquée ». La mairie de Saint-Etienne-du-Rouvray a ouvert une cellule psychologique.
Un homme placé en garde à vue. Une personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête, selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP. Aucune précision sur le profil de cette personne n’a été donnée.
L’Etat islamique revendique l’attaque. Le groupe Etat islamique a affirmé que l’attaque avait été exécutée par deux de ses « soldats », selon l’agence Amaq, un organe de communication de l’organisation jihadiste. L’un des deux auteurs de l’attaque serait, par ailleurs, « connu des services antiterroristes », ont indiqué à l’AFP des sources proches de l’enquête. Il était fiché « S », ont précisé ces sources. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
L’identification des deux assaillants se poursuit. L’assaut a été donné rapidement et les deux terroristes ont été abattus par la police. Selon des sources citées par l’AFP, l’un d’eux avait tenté de rallier la Syrie en 2015 et avait été, à son retour, mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire, avant d’être libéré sous bracelet électronique.