Un policier et 4 Palestiniens blessés à Wadi Joz alors que les émeutiers lançaient des pierres, des bouteilles d’eau et des pétards, la police répond avec du gaz lacrymogènes ; Émeutes à Qalandiya.

Des émeutes ont éclaté dans la région de Wadi Joz, au nord de la Vieille Ville de Jérusalem, entre des fidèles musulmans essayant de se rendre au mont du Temple pour les prières du vendredi et la police israélienne.

Au moins un policier et quatre Palestiniens ont été légèrement blessés, d’après les rapports. Il n’y a eu aucun rapport dans l’immédiat signalant des blessés graves.

Les fidèles protestent contre de nouvelles mesures de sécurité mises en place sur le site sacré imposées par la police israélienne après l’attaque mortelle du vendredi dernier qui a provoqué le décès deux policiers. Les dirigeants musulmans ont demandé à ceux qui souhaitent prier au mont du Temple de ne pas accepter de passer à travers les détecteurs de métaux. Seuls quelques Palestiniens ont accepté de passer les contrôles de sécurité et sont entrés sur le site vendredi et des milliers d’autres Palestiniens ont prié ou ont protesté contre les mesures de sécurité dans divers sites autour de la ville.

A Wadi Joz, les émeutiers ont jeté des pierres et des bouteilles d’eau sur la police, et certains ont allumé des pétards. La police a répondu avec du gaz lacrymogène et a repoussé la foule.

Beaucoup de voitures garées dans les rues ont été endommagées. Les émeutiers ont mis le feu à une poubelle mais le feu a rapidement été éteint par les résidents.

Les résidents locaux ont également été vus en train d’intervenir dans les affrontements, exigeant que les manifestants cessent de lancer des pierres.

Au moins un Palestinien a été arrêté.

Des violences ont également été signalées au point de contrôle Qalandiya au nord de Jérusalem, où quelque 150 Palestiniens ont lancé des pierres sur les forces de sécurité. La police a répondu avec du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes.

Plusieurs milliers de policiers ont été déployés autour de la Vieille Ville et aux entrées de Jérusalem en anneaux concentriques en raison de la situation tendue et en prévision des émeutes violentes des fidèles musulmans.

Les forces de sécurité israéliennes surveillent les fidèles musulmans palestiniens à l'extérieur de la Porte des Lions, le 21 juillet 2017. (Micah Danney / Times of Israel)

Les dirigeants musulmans ont exhorté les fidèles de partout dans le pays à inonder le site sacré pour protester contre la décision prise par Israël en début de journée vendredi à continuer à utiliser des détecteurs de métaux aux entrées du mont du Temple.

Des dizaines d’autobus remplis de fidèles ont été renvoyés des points de contrôle de la police aux entrées de Jérusalem vendredi.

Un point de contrôle de la police sur la Route 1, l’autoroute principale qui mène à la ville, contrôle les véhicules de transport en commun pour demander aux passagers s’ils se dirigent vers le mont du Temple.

De grandes foules Palestiniens se sont néanmoins rassemblées à diverses entrées de la Vieille Ville, y compris à la Porte des Lions du mont du Temple, où beaucoup ont commencé à scander des slogans promettant de « racheter Al-Aqsa » et d’appeler à l’expulsion des Juifs.

Selon un communiqué publié par un porte-parole de la police, les détecteurs de métaux resteront en place « en vertu d’une décision prise à l’échelon politique ».

La police a toutefois insisté sur le fait qu’on leur avait accordé le pouvoir de décider de la mise en application de certaines mesures de sécurité « selon leur appréciation sécuritaire ». Par exemple, a précisé la déclaration mentionnée, les agents stationnés aux points de contrôle ont la compétence pour permettre aux personnes ou aux groupes de passer avec ou sans contrôle.

Les détecteurs de métaux ont été installés suite à une attaque terroriste vendredi dernier au mont du Temple, où trois arabes israéliens armés ont tiré et tué deux policiers israéliens.

Nouveaux détecteurs de métaux installés devant le mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 16 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Tôt dans la journée vendredi, la police a annoncé qu’ils avaient reçu des informations des renseignements qui indiquaient que des « éléments extrémistes » projetaient de provoquer « des perturbations violentes à l’ordre public et qu’ils allaient menacer ainsi la paix publique, y compris la sécurité de ceux qui viennent prier sur les lieux saints et des autres résidents de la région ».

Une déclaration publiée plus tôt dans la journée par le bureau du Premier ministre a déclaré que le bureau de sécurité avait voté vendredi pour accorder à la police d’Israël le pouvoir de décider quelles mesures de sécurité seraient mises en œuvre sur le site sacré.

Les fidèles musulmans faisant les prières de midi par la Porte du Lion, en dehors du mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 20 juillet 2017 (Crédit : Miriam Alster / Flash90)

« Le cabinet a avait donné à la police l’autorité de prendre toutes les décisions pour permettre un accès libre aux lieux saints tout en maintenant la sécurité et l’ordre public », précisait la déclaration après environ quatre heures de consultations qui ont eu lieu tard dans la nuit entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, les ministres et les chefs de la sécurité.

Avi Gabbay, nouveau chef du Parti travailliste, au soir de sa victoire, à Tel Aviv, le 10 juillet 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)

La décision a suscité les critiques des dirigeants de l’opposition. Avi Gabbay, nouvellement élu à la tête du parti travailliste, a critiqué l’absence d’une décision claire de l’échelon politique.

« Un cabinet qui a des discussions sur de graves problèmes politiques et de sécurité doit prendre une décision et ne pas passer la responsabilité à la police », s’est insurgé Gabbay. « Je soutiens les forces de sécurité et je crois qu’elles vont relever le défi », at—il ajouté.

À la suite des consultations, la police a continué à utiliser les détecteurs de métaux et a restreint l’entrée au mont du Temple aux jeunes hommes, ce qui a permis aux personnes de plus de 50 ans ou à toutes les femmes de tout âge d’entrer dans la Vieille Ville.

Des dizaines de personnes se sont rendues sur le site, selon la police israélienne.

Les autorités religieuses musulmanes avaient toutefois répété de ne pas aller y prier et des centaines de personnes ont participé vendredi à la prière collective près des portes de la Vieille Ville, où les petites boutiques étaient fermées et les rues quadrillées par un important dispositif de sécurité.

 

 

En outre, des dizaines de points de contrôle improvisés ont été installés dans et autour de la Vieille ville et les patrouilles de la police ont été renforcées dans les ruelles et dans les voies empruntés par les fidèles juifs et musulmans au mont du Temple et au mur de Occidental.

Les points de contrôle mis en place par la police dans la vieille ville pour contrôler les fidèles en route vers le mont du Temple, le 21 juillet 2017 (Crédit : Judah Ari Gross / Times of Israel)

Les points de contrôle aux entrées de Jérusalem ont également été renforcés et les média palestiniens ont signalé qu’un certain nombre de car qui ont amené les fidèles musulmans à Jérusalem ont été renvoyés par l’armée. Selon certains articles, plus de 30 bus n’ont pas eu le droit d’entrer dans la ville.

Les prières du vendredi, le jour saint des musulmans, représentent le moment de la semaine où le site saint est le plus fréquenté, avec des dizaines de milliers de personnes présents au complexe. Le groupe terroriste palestinien du Hamas a appelé à des manifestations de masse vendredi pour protester contre les mesures de sécurité accrues.

Les clercs musulmans ont également exhorté les fidèles à ne pas participer aux prières dans les mosquées du quartier vendredi et à converger vers le sanctuaire, dans le but d’attirer de plus grandes foules. On a demandé aux fidèles de prier dans les rues cette semaine plutôt que de se soumettre aux nouvelles procédures de sécurité.

Les médias palestiniens ont signalé que plusieurs personnes connues de Jérusalem-Est ont été arrêtées pendant la nuit car elles sont soupçonnées d’avoir encouragé les manifestations violentes. Parmi les dix personnes que l’on dit être en état d’arrestation, il y a le secrétaire général du Fatah à Jérusalem Adnan Ghaith et le chef de la Commission des familles des prisonniers palestiniens, Amjad Abu Assab.

La police n’a pas confirmé les informations sur ces arrestations.

Manifestation de fidèles musulmans à la porte des Lions de la Vieille Ville de Jérusalem, près du mont du Temple, le 19 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Plus de 3 000 policiers ont été déployés dans la zone de la Vieille Ville, selon la police.

En plus de la présence de la police fortement renforcée, l’armée a annoncé jeudi que cinq bataillons seraient disponibles pour faire face à la violence dans et autour de la capitale.

L’armée a également annulé toutes les permissions au cours du week-end, en gardant toutes les unités en pleine force en prévision d’une éventuelle montée de la violence en Cisjordanie.

 

Bon comme un citron bien rond !

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :