Assad : « Nous ne reconnaissons pas l’existence du peuple israélien. Il n’existe pas de peuple israélien »
Le président syrien Bashar Assad a accusé jeudi que toutes les forces contre lesquelles il s’était battu au cours des huit années de guerre civile dans le pays étaient « des instruments qui servent Israël directement ou par l’intermédiaire des Américains », et a déclaré qu’il ne reconnaissait pas l’existence d’Israël.
Dans une grande interview préenregistrée à la télévision d’Etat, Assad a également mis en cause la mort du chef terroriste Abou Bakr al-Baghdadi, a défendu les pourparlers avec la Turquie et a déclaré qu’Israël « n’avait jamais été absent » du champ de bataille syrien.
« Nous luttons contre leurs mandataires, leurs agents, leurs laquais ou leurs outils, de différentes manières, contre certains hommes politiques et militaires », a-t-il déclaré, selon une traduction de SANA. «Tous sont des outils qui servent Israël directement ou par l’intermédiaire des Américains. En fait, Israël est un partenaire majeur dans ce qui se passe et, en tant qu’État ennemi, c’est ce à quoi on s’attend. Va-t-il rester les bras croisés et regarder? Non, il sera proactif et plus efficace dans l’attaque de la Syrie, du peuple syrien, de la patrie syrienne et de tout ce qui concerne la Syrie. ”
Interrogé pour savoir si Israël tirait profit des événements récents au cours desquels la Turquie a envahi le nord du pays, Assad a répondu: «Cela est évident. Bien que nous n’en discutions pas, c’est l’un de nos cadeaux nationaux en Syrie. ”
Assad a déclaré qu’il ne voulait pas se faire « ennemi » de la Turquie voisine malgré la confrontation entre ses forces dans le nord du pays, et a expliqué pourquoi il était disposé à rencontrer et à négocier avec Ankara, en tant que force d’occupation, mais pas avec Jérusalem.
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« La différence entre eux et Israël, c’est que nous ne reconnaissons pas la légitimité de leur existence en tant qu’État », a-t-il déclaré. «Nous ne reconnaissons pas l’existence du peuple israélien. Il n’existe pas de peuple israélien, à l’exception de celui qui existait depuis plusieurs siècles avant Jésus-Christ. C’est maintenant une diaspora qui est venue occuper des terres et expulser leur peuple. Tant que le peuple turc existe et que c’est une ville voisine, nous avons une histoire commune. »
Assad a toutefois déclaré que le président turc Recep Tayyip Erdogan était lui-même un « ennemi » en raison de la politique hostile à l’égard de la Syrie et de l’opposition de la majorité de l’élite politique de son pays.
« Nous devons veiller à ne pas faire de la Turquie un ennemi et voici le rôle de nos amis », comme la Russie et l’Iran, a déclaré le président. »
Poutine prisonnier d’Assad en Syrie
La Russie est incapable de transformer en avancée politique ses indiscutables succès en Syrie, du fait du refus d’Assad d’envisager la moindre forme de transition.
Poutine recevant Assad dans la ville russe de Sotchi, le 20 novembre 2017
Le Kremlin est en train d’apprendre en Syrie qu’il est plus facile de gagner la guerre que la paix au Moyen-Orient. L’intervention directe de la Russie, depuis septembre 2015, est en effet une indéniable réussite militaire puisque, pour un engagement limité à quelque cinq mille hommes et des pertes de l’ordre de quelques dizaines de tués, Moscou est non seulement parvenu à sauver le régime Assad, mais aussi à s’imposer au coeur de l’équation régionale. Il est cependant tout aussi clair que Vladimir Poutine reste incapable de transformer ces acquis militaires en percée politique, tant cette incapacité est fondamentalement liée à la nature même du régime Assad.
DES HISTOIRES D’ENGRENAGE
La langue arabe possède un mot difficilement traduisible pour décrire la relation de dépendance paradoxale qui s’est créée entre le « faible » régime syrien et la « puissante » Russie. Ce mot tawrît renvoie à la forme active de l’engrenage où le « faible » attire à son profit le « puissant » dans une intervention qui paraît mutuellement profitable, mais dont en fait le « faible » tire sur la durée le plus grand profit. Hafez al-Assad était passé maître dans l’art « d’engrener » l’URSS au nom de la guerre froide: il avait ainsi mis en avant la menace de l’invasion israélienne du Liban, en 1982, pour obtenir un soutien massif de Moscou, avec un doublement des forces armées syriennes, dopées par du matériel de dernière génération et appuyées par des milliers de conseillers soviétiques.
Bachar al-Assad est parvenu à convaincre le président russe en 2011 que son maintien au pouvoir était essentiel pour la stratégie du Kremlin. Le véritable pont aérien d’assistance militaire qui en est résulté entre Moscou et Damas a permis à la dictature syrienne d’accentuer l’escalade de la guerre contre son propre peuple, le veto russe au Conseil de sécurité de l’ONU assurant l’impunité aux bourreaux. Les défaillances des forces pro-Assad étaient cependant telles sur le terrain que l’Iran et ses milices affidées ont dû y suppléer de plus en plus activement. Cela n’a pourtant pas empêché la débandade gouvernementale de l’été 2015, cause directe de l’entrée en guerre de la Russie en Syrie. Poutine s’est néanmoins piégé lui-même en se plaçant sur le strict terrain de la défense intransigeante de la « souveraineté » du régime Assad, donc en s’interdisant toute pression effective sur Damas.
LA TENTATION DE LA FUITE EN AVANT
Le seul espoir de solution politique à la crise syrienne passe par un processus de transition dont les contours ont été tracés dès décembre 2015 dans la résolution 2254 d’un Conseil de sécurité pour une fois unanime. Un cessez-le-feu était censé ouvrir ce processus de transition en vue de la mise en place dans les six mois d’une « gouvernance crédible, inclusive et non sectaire », suivie de l’élaboration d’une nouvelle constitution sur la base de laquelle des élections « libres et régulières » seraient organisées sous l’égide de l’ONU. Ce scénario de sortie de crise n’a pas connu de commencement de début d’application: Moscou a en effet privilégié des accords de « désescalade », coordonnés avec Ankara et Téhéran, dans la perspective d’un « dialogue national » entre les parties syriennes sous sa seule égide.
Poutine a ainsi encouragé le jusqu’au-boutisme de la délégation d’Assad aux pourparlers laborieusement parrainés par l’ONU: elle a dénié toute légitimité à des opposants collectivement accusés de « terrorisme », tandis que le régime multipliait les déclarations sur la « victoire totale » et la « libération » de l’ensemble du territoire. Les diplomaties occidentales qui misaient sur une éventuelle contradiction entre la Russie et l’Iran sur le dossier syrien en ont été pour leurs frais, car le soutien politique et militaire des deux principaux alliés du régime Assad est demeuré inconditionnel. Cette fuite en avant a vidé de toute substance un éventuel « dialogue national » d’inspiration russe et la conférence récemment convoquée à cet effet à Sotchi, sur la Mer noire, a été boycottée par toutes les tendances de l’opposition, ainsi que par la branche syrienne du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).
UN JEU A SOMME NULLE
D’aucuns auraient pu croire qu’un tel fiasco allait enfin pousser Poutine à tordre le bras d’Assad. Mais c’est ne rien comprendre à la dynamique de cet « engrenage » moyen-oriental. L’après-Sotchi a été marqué par une intensification des offensives menées par le régime Assad, avec le soutien actif de la Russie, contre les deux enclaves rebelles de la banlieue de Damas et de la province d’Idlib, malgré toutes les promesses de « désescalade ». Moscou a par ailleurs donné son blanc-seing à la poursuite de l’opération turque contre le canton d’Afrin, sans doute pour punir le PKK d’avoir sapé le processus de Sotchi. La Turquie, en retour, est en train d’abandonner les insurgés d’Idlib comme elle avait abandonné ceux d’Alep à l’automne 2016. Quant à Washington et aux capitales européennes, la priorité absolue accordée à la lutte contre Daech les laisse tétanisées face à cette nouvelle explosion de violence.
Une conclusion simple devrait pourtant s’imposer: le régime Assad refuse et refusera, sabote et sabotera toute forme de transition qui pourrait compromettre son pouvoir absolu. Un rapport de forces est dès lors indispensable pour le contraindre à un cessez-le-feu, et a fortiori à des négociations de substance. Or les Etats-Unis et leurs alliés européens ont abdiqué toute politique authentiquement syrienne au profit du seul combat contre Daech. S’étant ainsi exclus du jeu syrien, ils pourront éternellement attendre que le Kremlin, seul maître de ce jeu, le débloque par une action déterminée sur le régime Assad.
Bien au contraire, Moscou a trop lié son crédit au rétablissement d’Assad pour exercer sur lui une pression sérieuse, préférant pilonner ses opposants, ou les laisser se faire pilonner. La Russie vient même d’enterrer la proposition de l’ONU d’une trêve humanitaire d’un mois. Entre Poutine et Assad, c’est sans doute celui-ci qui aura le dernier mot sur celui-là.
Pauvre Syrie!