Après Katy Perry et juste avant Britney Spears, la chanteuse sort lundi un album intitulé « ARTPOP », après des semaines de promotion ampoulée. Beaucoup de bruit pour rien ? Le citron vous donne son sentiment.

Après avoir statufié Michael Jackson ou la pornstar Cicciolina (son ex-épouse), l’artiste s’est donc attaqué à Lady Gaga. La sculpture en plastique affichée sur la pochette de « ARTPOP » sera dévoilée au public le 10 novembre, la veille de la sortie de l’album. En 1967, Andy Warhol apposait, dans l’indifférence générale, une banane sur la couverture du premier album d’un groupe encore inconnu, The Velvet Underground. Quarante-six ans plus tard, l’album et sa pochette sont au panthéon du rock ‘n’ roll. Pas sûr que « ARTPOP » connaisse la même trajectoire.

http://www.youtube.com/watch?v=DzS0fLhL2Wc

Parce qu’elle continue à pomper Madonna

Depuis que « Lady Gaga » est née (en 2008), on ne cesse de la comparer à Madonna. Ce qui a le don de l’agacer, en témoigne son récent tweet après une interview donnée par la Madone. « Madonna déteste Gaga. Je n’ai besoin de la permission de personne pour qu’on se souvienne de moi. »

Lady Gaga a pourtant du mal à se défaire de cette influence imposante. Alors que Born This Way avait été moqué tant sa ressemblance avec Express Yourself de Madonna semblait évidente (cette dernière s’en amuse d’ailleurs lors de ses concerts), on peut prédire le même avenir à certains morceaux de « ARTPOP ». Ainsi, Fashion! évoque un mash-up dopé entre Holiday (pour la ligne de basse) et Material Girl (pour les paroles). « I feel alive when I transform/But this love’s not ma-teri-aaal! » Coïncidence, le morceau a été écrit par un des producteurs déjà responsable de… Born This Way, souligne le magazine américain Slant.

Parce qu’elle ressuscite R. Kelly

« R. qui ? », se demande probablement la génération Y. Il faut dire qu’à 46 ans, l’interprète du tube aussi planétaire que sirupeux I Believe I Can Fly (1996) n’a pas été très actif ces dernières années. Qu’importe, le voici ressuscité par Lady Gaga sur Do What U Want, le deuxième single extrait de « ARTPOP ». Bizarre de déterrer ainsi une vieille gloire du hip-hop qui n’a plus (vraiment) fait parler de lui depuis plus de dix ans.

Quitte à s’acheter une crédibilité dans le monde du rap ou du RnB, autant convoquer des pointures, comme elle tente malgré tout de le faire sur Jewels N’ Drugs en s’entourant des jeunes rappeurs T.I., Too $hort et Twista. Mais pourquoi avoir choisi R. Kelly ? Le mystère demeure. A l’écoute de Do What U Want, on se dit que le featuring du crooner à la voix doucereuse sert surtout à apaiser les oreilles de l’auditeur, tant Lady Gaga s’époumone. On pense alors à Christina Aguilera – ce qui n’est pas forcément une bonne chose.

Malgré tout, la chanson et ses paroles vengeresses « You can’t stop my voice/You don’t own my life/But you can do what you want with my body » (Tu ne peux pas m’empêcher de chanter, ma vie ne t’appartient pas, mais fais ce que tu veux de mon corps) est une des meilleures de l’album.

 Parce qu’elle est devenue plus prévisible que Miley Cyrus

Plus que sa musique, ce sont d’abord ses apparitions publiques et ses tenues excentriques qui ont contribué à la renommée de Lady Gaga. Mais après avoir repoussé les limites de l’exercice (son apparition couverte de viande aux MTV Music Awards date déjà de 2010), la chanteuse semble épuisée. Apparue sans maquillage au début de la promotion de l’album, elle semble peiner à se montrer au naturel. Début septembre, elle déclarait au Guardian (en anglais) : « Pour ‘ARTPOP’, je me suis plantée devant un miroir, j’ai enlevé ma perruque et mon maquillage, j’ai enfilé un body et un bonnet noirs et j’ai dit : ‘OK, maintenant tu vas devoir leur montrer que tu peux être brillante sans tout ça.' »

Résultat, plus personne ne guette les apparitions de Lady Gaga. Pire, lors des derniers MTV Video Music Awards, elle s’est fait voler la vedette par Miley Cyrus et son twerk, et personne ne se souvient de sa performance. Plus récemment, Lady Gaga a fondu en larmes en interprétant Dope, nouvel extrait de « ARTPOP », aux YouTube Music Awards. Résultat : en trois minutes, près de 4 000 internautes se sont déconnectés de la retransmission live de la cérémonie, avance le Los Angeles Times (en anglais).

Parce qu’elle a écrit les paroles de l’album en dix minutes

« Je sais que papa et maman pensent que je suis foutue, mais c’est pas grave, car je suis putain de riche », chante Lady Gaga dans Mary Jane Holland. Un exemple parmi tant d’autres, mais l’album sidère par la vacuité de ses textes. Comme le souligne le Huffington Post anglais, « Uranus » rythme certes avec « famous », mais doit-on en faire une chanson pour autant ? « Si Lady Gaga veut vraiment qu’on la prenne au sérieux en tant qu’artiste, elle doit passer plus de cinq minutes à griffonner les premiers couplets qui riment et qui lui viennent à l’esprit », ajoute le site.

« ARTPOP » parle principalement de sexe, de gloire et dévoile un égo de plus en plus surdimensionné. Si les précédents albums de la chanteuse étaient principalement une ode à la différence et à l’affirmation de soi, celui-ci se distingue comme un disque absurde et vulgaire à la fois.

Parce que vous ne pourrez même pas le critiquer

« ARTPOP » n’est pas un mauvais disque de pop. Simplement, il n’est pas à la hauteur de l’attente suscitée, des discours mégalomanes de Lady Gaga – et de ses indéniables talents. Mais à aucun moment il ne tutoie le brio des tubes précédents, comme Bad Romance ou Paparazzi.

Par ailleurs, il est devenu compliqué de critiquer la chanteuse, tant le rouleau-compresseur marketing mis en place depuis des années par Lady Gaga est efficace. Aujourd’hui, la jeune femme dispose d’une armée de fans, ses « little monsters » (petits monstres) sur lesquels elle règne, tel un gourou. Prêts à tout pour défendre leur idole, ils sont aujourd’hui son meilleur attaché de presse.

La journaliste Angela Cheng en a récemment fait les frais, après avoir écrit sur le site américain Examiner que « ARTPOP » était « un des pires désastres de l’histoire de la pop ». Dans les commentaires de l’article (en anglais), des fans menaçaient de décapiter sa fille, violer sa mère ou souhaitaient que toute sa famille ait péri dans le bombardement d’Hiroshima. Dans ces conditions, on imagine que si Lady Gaga reprenait Tata Yoyo avec Doc Gynéco, ses « petits monstres » crieraient au génie. En attendant, on ne saurait trop vous conseiller de réécouter Poker Face. Ou Holiday.

Review: Lady Gaga ‘ARTPOP’ is one of best mistakes in pop music history

Read: Lady Gaga cheats the charts but still plummets

In 2008-2010, the world saw the rise of Lady Gaga. She was one of the most creative pop stars in years. Then, with the release of « Born This Way » in 2011, things started to crash down. The album itself was good, but cheapened when Lady Gaga reduced the price to 99 cents in order to get it to the top of the charts.

Soon, we saw Lady Gaga exploit gay people in order to boost her dismal album sales. She then started the « Born This Way Ball » tour, which played to acres of empty seats at many venues. When North American venues looked like empty war zones, she canceled the tour and claimed it was due to hip surgery.

On Saturday morning, Lady Gaga’s ARTPOP leaked in full. Low quality files first came out, then were replaced by high quality files. We heard the full high quality album and suggest you refrain from the punishment of listening to album, which could have been decent if it didn’t try so hard to be avant-garde.

The album opens up with « Aura, » a track that not only sounds just like « Judas, » a previous Gaga track, but also insults Muslim women and mocks their faith by trying to sexualize them. The song sounds like it was recorded during one of Gaga’s famous drug binges. The shockingly bad album then leads to « Venus, » a track that reductively recalls Madonna’s « Papa Don’t Preach. » The spacy, rocky song could have been fun if Lady Gaga didn’t over-sing the versus so much. Now, she’s copying Christina Aguilera.

« G.U.Y. is a reductive version of « Paparazzi. » It’s not a bad song, but it doesn’t offer anything new to the table. Speaking of reductive (again), « Sex Dreams » tries to blend Madonna, The Divinyls, and Prince into one song and desperately fails. You can throw a little Janet Jackson in there as well. Perhaps those who never listened to music made before 1990 won’t notice the difference. If you are still excited about reductiveness, listen to the track « Fashion, » which copies it’s bass line from the Madonna (again!) hit « Holiday. »

In order to add relevance to her fading star, Lady Gaga hired rent-a-rappers T.I. and Twista to help with « Jewels and Drugs, » a song that sounds like it was written in about five minutes. It’s one of the few songs on the album where Lady Gaga doesn’t try to sound like Christina Aguilera. First, she desperately tries to sound like she’s cool and down with the ghetto culture. She does this all while mimicking Cyndi Lauper. I know this sounds like a train wreck that you want to listen to, but please save your ears from falling off.

« Do What You Want » with R. Kelly is one of the better cuts on the album. Once again, however, Gaga cheapened the song by giving several thousand copies of the song away for free to people who pre-ordered the album. Even though this is a practice that is not unique to just Lady Gaga, the song should have been allowed to chart on its own merits.

http://www.youtube.com/watch?v=ZaLti8a7COg

« Swine, » a song aimed at Gaga’s former best friend Perez Hilton, sounds all over the place. « I know I know you want me/You’re just a pig inside a human body, » she desperately sings without the irony that would have made this song more enjoyable. She does sing with irony on payola song « Applause, » which works more as a Lady Gaga parody than a lady Gaga hit song.

http://www.youtube.com/watch?v=raUtUALu_2w

The one song on ARTPOP that sounds like a legitimate effort is « Gypsy, » which starts off like one of Lady Gaga’s best songs « You and I. » It soon leads into an electronic frenzy that could be enjoyable if you hadn’t heard the other songs first. She should have made it one of the first cuts on the track list.

As it stand, « ARTPOP » is one of the biggest musical disasters from a major artist in pop music history. Think Michael Jackson’s « Invincible, » Madonna’s « American Life, » or Prince’s « Lovesexy, » multiplied by three in the bad factor. Even though « Born This Way » found Lady Gaga taking herself way too seriously, the good music at least hid some of her flaws. ARTPOP could very well be the end of Gaga’s musical career.

Lady Gaga has been described by some as a walking and drug-induced ticking suicide bomb that is about to explode. We hope that isn’t true. However, as other drug addicts have indicated, they had to hit an all-time low before rising to the top again. Let’s hope Lady Gaga gets the help she needs and can, once again, deliver a brilliant pop album.

2014 Tour reminder!

Lady pas si gaga!

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