Mars 2014Baisse de la vitesse maxi autorisée : 80 km/h
non à l’inflation sécuritaire !
Manuel Valls s’est déclaré favorable à une nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire. Cette annonce du ministre est inspirée par un petit comité d’experts qui veulent atteindre un objectif décrété par les technocrates de l’Union européenne : faire chuter la mortalité routière par les moyens les plus rapides.Sans attendre l’avis du Conseil national de sécurité routière qu’il a lui-même mis en place,Manuel Valls opte pour la méthode la plus simple (grâce aux radars automatiques), mais dont l’impact pour les finances publiques n’est évidemment pas neutre… L’Union des Usagers de la Route dénonce cette surenchère réglementaire qui consiste à toujours contraindre les usagers par la menace de la répression, plutôt que de travailler à d’autres alternatives : · donner enfin des moyens à la formation, éternel parent pauvre de la sécurité routière · prendre en compte les spécificités de circulation des différents usagers de la route, notamment en faisant appliquer les recommandations existantes pour des infrastructures routières moins dangereuses pour les usagers vulnérables.

Pour l’Union des Usagers de la Route, la sécurité routière devrait être fondée sur le partage de la route, l’apaisement des comportements, l’anticipation… mais avec une sécurité routière dictée par le ministère de l‘Intérieur, c’est encore et toujours la politique du bâton qu’on retrouve à l’extérieur !
Une autre sécurité routière est possible, avec et pour les usagers et non contre eux !

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Les associations se mobilisent contre la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé l’expérimentation dans quelques départements de la limitation de vitesse à 80 km/h, une mesure qui provoque l’ire des associations.

Limitation de la vitesse à 80 km/h. (SIPA)Limitation de la vitesse à 80 km/h.
Manuel Valls a annoncé, mardi 21 décembre, l’expérimentation cette année dans « quelques départements » de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, actuellement à 90 km/h. Le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait sur BFMTV, n’a donné aucune autre précision, ajoutant qu’il « attendait les propositions » du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) sur ce sujet.
http://www.youtube.com/watch?v=kQANm37UQw8
Le comité d’expertsduCNSR, instance chargée de faire des recommandations en matière de sécurité routière, a préconisé la limitation de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur « les routes bidirectionnelles » (à deux voies) nationales, départementales et communales où elle est limitée à 90 km/h.

L’effet d’une bombe auprès des associations

La proposition du ministre de l’Intérieur fait l’effet d’une bombe depuis plusieurs mois. L’Automobile Club Association a ainsi vivement réagi en disant « non à un abaissement systématique des vitesses autorisées. L’organisation de défense des automobilistes prône ce qu’elle appelle la « juste vitesse » depuis novembre dernier et des « limitations de vitesses cohérentes avec le réseau routier, son tracé et son état ».
L’ACA considère que cette réduction de 10Km/h sur les routes est un « non-sens ». Lors d’une table ronde sur le thème « Faut-il abaisser la vitesse sur nos routes », l’association estimait que la position du ministre relevait du politiquement correct.
>>Ils disent non à la baisse de la vitesse maximale autorisée sur les routes
Elle demande par conséquent la mise en place d’un audit et souhaite que toute expérimentation se fasse dans le cadre de la juste vitesse.
« Il faut adapter les limitations de vitesse en fonction des infrastructures. Pour assurer une limitation de vitesse cohérente, nous estimons que chaque axe concerné devra être audité en utilisant le programme EuroRAP mené par les Automobile et Touring clubs européens », déclare Didier Bollecker, président de l’ACA.
Le programme EuroRAP vise à attribuer des notations aux routes européennes en fonction de leur dangerosité, pour sensibiliser le public aux risques de décès et de blessures graves.
Même chose du côté de la ligue de défense des conducteurs. Dans un communiqué, l’association qui revendique le soutien de plus d’un million de Français, réaffirme son opposition totale, sans pour autant avancer de véritables arguments. Elle qualifie néanmoins cette mesure de « répression non fondée, inefficace et extrêmement coûteuse ».
Quant à l’association 40 millions d’automobilistes, elle considère cette mesure ni plus ni moins comme une « décision liberticide qui intervient alors même que le Conseil national de Sécurité routière n’a encore effectué aucune recommandation en ce sens »…

 

Bon comme un citron bien rond !