
ces quinze dernières années, l’évolution des goûts des femmes et des hommes d’aujourd’hui a fait naître des envies de séjours plus courts, moins loin de chez eux, au même rythme que nos modes de vie ont changé. Un tourisme tantôt plus urbain, avec la renaissance des villes sous l’impulsion de maires d’exception, tantôt plus lointain pour des escapades loin de nos cultures. Internet, réseaux sociaux, nouveaux concepts, low cost : tout a contribué à changer la donne. Il y a, sur ce sujet, les efforts des pouvoirs publics, et notamment les Assises du tourisme tenues dernièrement et clôturées par M. Laurent Fabius
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Henri Giscard d’Estain, PDG du CLUB MED

Cette marque emblématique, ce concept qui révolutionna les vacances de millions de gens à travers le monde, cette entreprise toujours en avance sur son temps, qui ne laissait personne indifférent.
Les villages étaient des lieux où des hommes et des femmes de tout âge, de tout statut social, de toute couleur de peau se rencontraient, se mélangeaient, découvraient de nouveaux sports ou de nouvelles cultures et s’aimaient.
J’y fus tour à tour GO, chef de village, directeur puis président.
C’est animés de cet esprit qu’avec mes fils, Philippe Starck et nos associés, nous avons anticipé un besoin nouveau en créant
le Mama Shelter :
une hôtellerie urbaine qui casse les codes, autour d’un concept innovant en termes de design, luxueux par ses matériaux et le niveau des équipements, moderne par sa technologie et chaleureux grâce à la gentillesse de nos équipes. C’est le succès de l’hôtellerie du XXIe siècle et nous comptons bien, avec mes fils à la manœuvre, accélérer son développement.
Aujourd’hui, alors que depuis plus de douze ans
le Club n’a plus vraiment gagné d’argent et que sa valeur en Bourse a baissé d’environ 50 %, deux projets s’affrontent et le Club est confronté à un choix entre deux visions. L’une sino-française et l’autre franco-européenne.
La Chine est évidemment à mes yeux un grand marché mais… il y en a beaucoup d’autres ! Quant à la montée en gamme, commencée à notre époque, elle est salutaire mais ne devrait pas être le seul positionnement.
J’ai, en conséquence, décidé d’apporter mon soutien au projet porté par Investindustrial et la famille Bonomi.
Je le fais parce que je crois que le Club doit retrouver ses valeurs
et offrir à nouveau des solutions pour des clients d’origine sociale variée et de tout âge.
Ce qui fait sa différence, c’est son esprit et pas uniquement le nombre de Tridents accolés à la porte des villages.
Je le fais parce que le Club doit, tout en préservant ses valeurs, casser les habitudes et les codes,
et retrouver son esprit pirate et décalé!!!
Oui, « Les Bronzés » est un petit chef-d’œuvre.
Oui, ce fut le Club d’hier.
Je le fais parce que je veux aujourd’hui écrire
avec les équipes la page d’un nouveau Club

– Un Club sexy!!!, drôle!!!, et abordable!!! ,pour le plus grand nombre !
C’est en redevenant une marque moderne et attractive que le Club retrouvera aussi le chemin des profits pour le bonheur de tous, GO, GE, GM et actionnaires.
J’engage chacun à éviter les déballages publics malsains qui ne peuvent que nuire à l’entreprise, à ses clients et à ses équipes. Il y a deux projets et deux visions stratégiques qui s’affrontent. Laissons les actionnaires décider.
Pour ma part, sans aucun passéisme, ni esprit de revanche, mon choix est fait.
Il dépasse la querelle de personnes, il préserve l’âme du Club et le tourne résolument vers l’avenir.
Serge Trigano
















