Au moment où les dirigeants mondiaux ne se rendent apparemment pas compte de la dangerosité de jouer à la guerre, cinq foyers peuvent attiser une Troisième Guerre mondiale.

EN IMAGES. Syrie : dans les ruines de Kobané

La violence qui s’abat sur la planète est due à de multiples échecs. Celui d’Obama et de Poutine, pas à la hauteur de leur responsabilité. Et surtout celui des Etats du Moyen-Orient incapables de s’inscrire dans la modernité.

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Rien d’étonnant à la forte participation internationale lors de la manifestation historique de Paris [du 11 janvier contre le terrorisme].
Et surtout depuis les attentats du vendredi 13 novembre 2015 à paris.
Plus personne ne peut ignorer l’étendue du problème et des dangers.
Plus personne ne peut dire que le problème concerne les autres et que son propre pays restera à l’abri de cette folie meurtrière.

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Cette participation internationale s’explique par la conviction que le monde glisse vers une « troisième guerre mondiale ».
A moins que ce ne soit déjà chose faite.
Cela peut paraître excessif. En effet, il n’y a pas de front de guerre avec armées et chars déployés de part et d’autre.
Mais c’est une guerre d’un autre genre, différente de celles qui avaient ravagé le monde au cours du XXe siècle.

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Cette troisième guerre mondiale est différente parce que, désormais, les théâtres de guerre sont multiples.
Parce que ce sont de petits groupes, affiliés à de petites armées qui la mènent. Des groupes qui récusent l’idée même de frontières, tout comme ils refusent la coexistence avec ceux qui revendiquent d’autres idées qu’eux. C’est une guerre qui peut aussi bien se passer à la frontière d’un pays qu’au cœur d’une capitale.
Il peut suffire d’un kamikaze pour semer l’effroi et ébranler un pays.

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Transformer le mode de vie des habitants.

EN IMAGES. Syrie : dans les ruines de Kobané

Aucun pays au monde ne peut surveiller toutes les sources du danger, protéger toutes les infrastructures, monuments et autres endroits sensibles. Qui plus est, des combattants en petit nombre peuvent frapper n’importe quel supermarché, n’importe quelle école ou simplement des passants dans la rue.

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Nous assistons à des choses qui ne sont pas banales.
Des gorges coupées, des bombes qui explosent dans la foule, des hommes qui veulent par leurs armes transformer le mode de vie des habitants.

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Le monde paie aujourd’hui le prix d’échecs politiques. Ces échecs sont incarnés par des hommes.
Le premier d’entre eux s’appelle Barack Obama.
Il a bien le droit de rappeler les soldats des théâtres de guerre sur lesquels les avait envoyés son prédécesseur George Bush.
Mais il n’a pas le droit d’oublier la responsabilité internationale de la seule superpuissance au monde.

 

Les forces américaines ont quitté l’Irak sans la moindre garantie pour éviter la guerre civile, dont le risque n’était un secret pour personne. De même, sa façon de traiter le conflit en Syrie n’a pas été à la hauteur de la responsabilité qui est la sienne, ni de la rationalité qu’on aurait été en droit d’attendre de lui.

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La Syrie, logiquement, représente la menace numéro 1.
L’expansion de l’Etat islamique continue à susciter d’importantes préoccupations parmi les grandes puissances mondiales, et la coalition internationale censée lutter contre l’EI pourrait gérer de nouveaux différends s’agissant de l’avenir de la Syrie.
Et, au contraire, les actions militaires actives en Syrie peuvent de leur côté inciter d’autres pays, tels que l’Iran ou l’Arabie saoudite, à rejoindre les combats.

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Le deuxième foyer est représenté par les différends existants entre l’Inde et le Pakistan qui, comme un volcan dormant, peuvent ressurgir à tout moment. Si les groupes financés par le Pakistan commettent quelque chose avoisinant les attentats à Mumbai, la patience de l’Inde prendrait fin. Et si le Pakistan subit une défaite sérieuse, il pourrait se permettre de recourir aux armes nucléaires. Ensuite, les Etats-Unis, qui se rapprochent de l’Inde, pourraient vouloir intervenir, et la Chine pourrait se décider de se placer du côté du Pakistan.

 

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Troisièmement, la revue évoque la situation tendue en mer de Chine orientale, champ de bataille entre la Chine et le Japon, autour des îles Senkaku. Chacun des deux pays souhaite mettre la main sur l’archipel pour déployer ses troupes dans les alentours.

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Si une étincelle prend feu entre ces parties rivales, les Etats-Unis, alliés du Japon, ne tarderont pas à intervenir, alors que la Chine ne manquera pas à coup sûr de s’attaquer aux positions militaires américaines dans la région.

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La confrontation possible entre les USA et les forces marines et aériennes chinoises pourrait elle aussi aboutir à des conséquences terribles. Une guerre sino-américaine serait à elle toute seule une catastrophe qui pourrait être aggravée par une intervention du Japon et de l’Inde.

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Le dernier risque, les événements en Ukraine, dépendant largement du fait que l’Otan prend des mesures pour régler la situation, ou non. Dans le premier cas, la Russie pourrait décider de contrer la mobilisation de l’alliance Atlantique.

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Aujourd’hui, les grandes puissances mondiales manquent, malheureusement, de réflexion sur les conséquences que peut entrainer le fait de jouer à la guerre. Au contraire, pour ne pas laisser une guerre se produire, il faut être vigilant et contrôler ces « étincelles », toujours prêtes à prendre feu, pour ainsi contrer l’escalade des crises.

Il y a quelqu’un d’autre dont on ne peut ignorer l’échec, à savoir le nouveau tsar Vladimir Poutine, dont beaucoup de gens vantent la supposée intelligence.
On peut y ajouter son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lui aussi objet d’un flot de louanges pour ses supposées qualités.

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Poutine a fait preuve d’un grand talent pour se venger des Etats-Unis et pour réagir aux « humiliations » que l’Otan aurait infligées à la Russie. Mais Poutine n’a pas été, lui aussi, à la hauteur de sa responsabilité internationale.

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Le monde paie également le prix des terribles échecs des Etats du Moyen-Orient. Ils n’ont pas été capables de s’inscrire dans la modernité. Que des dictatures produisant des flots de discours de haine de l’autre. Depuis des décennies, les écoles du Moyen-Orient enseignent le fanatisme.
Sans compter les échecs économiques et les injustices, ainsi que les crises identitaires qui ont permis aux fanatiques de prendre en otage le discours public et de s’arroger le droit de parler au nom du collectif

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Nous sommes en effet au début d’une troisième guerre mondiale.
Et notre responsabilité est plus grande que celle de l’Occident et de l’Otan.

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Scénario catastrophe : la Troisième Guerre mondiale a peut-être commencé.

La Russie a conduit ses premières frappes en Syrie le mercredi 30 septembre 2015. (Capture d'écran/RTBF)

L’Histoire retiendra peut-être, à Dieu ne plaise, que le troisième conflit mondial a débuté, à bas bruit, mercredi 30 septembre 2015.

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En 1914, tout a commencé un 28 juin par l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc d’Autriche.
A l’époque, évidemment, personne n’avait imaginé que cet attentat, perpétré loin des grandes capitales, allait conduire à la boucherie de la Grande Guerre. C’est le jeu des alliances et l’irresponsabilité des « somnambules » qui gouvernaient alors les grandes puissances qui ont entraîné le monde vers l’abîme.

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Pourquoi une comparaison avec aujourd’hui ?
On a appris, ce 30 septembre, deux nouvelles apparemment peu graves mais qui, combinées, pourraient être la double étincelle d’une déflagration que beaucoup redoutent depuis quelque temps. De quoi s’agit-il ?

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Iran-Arabie, le ton monte très vite.

D’abord, l’Arabie saoudite aurait arraisonné aujourd’hui deux navires battant pavillon de son ennemi intime, l’Iran.
Les bateaux étaient, semble-t-il, remplis d’armes à destination des rebelles outhistes du Yémen que Riyad combat militairement.
Cet arraisonnement est à l’évidence un acte hostile, si ce n’est de guerre.

EN IMAGES. Syrie : dans les ruines de Kobané

Il se produit dans une atmosphère particulièrement tendue entre les deux pôles de l’Islam. Téhéran a violemment reproché aux Saoud, gardiens autoproclamés des Lieux Saints, de ne pas assurer la sécurité de base des pèlerins à la Mecque. Une accusation gravissime en ces périodes d’affrontements entre Chiites et Sunnites.

Poutine est entré en guerre en Syrie.

Ce n’est pas tout.
Ce mercredi 30 septembre, Vladimir Poutine a fait voter par son parlement fantoche une loi l’autorisant à mener une opération armée en Syrie.
Son aviation a déjà commencé à bombarder à Homs.
Or, on sait que, sur le terrain, les Russes seront alliés au régime de Bachar et, surtout, aux Iraniens.
Tandis qu’en face, Occidentaux et pays sunnites du Golfe mènent leurs propres opérations.

Les deux coalitions, qui ont, sur plusieurs points, des objectifs totalement opposés, risquent de se retrouver face à face.
Il semble, d’ailleurs, que les bombardements russes de ce jour aient déjà touché une position de rebelles soutenus par les Etats-Unis – une information qui n’est pas encore confirmée.

Hubris et bras de fer.

Quoi qu’il en soit, la crainte est donc de voir le Kremlin, tout à son affirmation extérieure pour faire oublier la déroute économique interne, et Téhéran, pris par l’hubris qui a suivi l‘accord nucléaire de juillet, de tester au maximum la volonté de l’autre camp.
Et de voir les Saoudiens, effrayés par la montée de l’ennemi mortel chiite, entraîner ses alliés, dont la France, dans un bras de fer sans fin, qui pourrait gravement dégénérer.

Évidemment, ce scénario catastrophe n’est pas sûr. Il n’est pas écrit que les gouvernants actuels soient des « somnambules », qu’ils n’empêcheront pas le conflit militaire de s’étendre au delà de la Syrie et de l’Irak.
Mais certains acteurs de cette partie sont tellement à cran qu’on ne peut l’exclure tout à fait.

Bon comme un citron bien rond !

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