Le groupe terroriste Daech opérant en Syrie et en Irak possède des éléments d’armes de destruction massive,
a déclaré le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu consacrée au règlement des conflits.

L'Assemblée générale de l'Onu s'annonce chargée pour Lavrov

« La Russie, les USA, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’UE et la Chine doivent accompagner le processus politique en Syrie, une telle composition peut aider les Syriens à s’entendre », a-t-il indiqué.

Selon M. Lavrov, Moscou présentera au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution visant à unir les efforts de lutte contre Daech.

La Russie juge vouée à l’échec la résolution des conflits au Proche-Orient sans prendre en compte le contexte historique régional, a en outre indiqué M. Lavrov.

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

Selon lui, la situation au Proche-Orient s’est dégradée à tel point qu’on peut évoquer la destruction de la carte politique de la région.

« Il ne faut pas arrêter les réfugiés, il faut arrêter les terroristes », a indiqué le chef de la diplomatie russe. 

Il a en outre appelé à créer au plus vite une base unique de données sur les terroristes combattant dans les rangs de Daech et à simplifier leur partage.

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La Russie appelle en outre à créer soumettre à des sanctions les personnes et organisations coopérant avec Daech, a-t-il indiqué.

L'aviation d'attaque russe à l'aérodrome syrien de Hmamiyat

Moscou a en outre informé les Etats-Unis de ses actions en Syrie, et est prêt à établir des canaux de communication permanents, a poursuivi le ministre.

L'aviation d'attaque russe à l'aérodrome syrien de Hmamiyat

la coalition internationale proposée par Moscou ouvre un centre à Bagdad.

La coalition élargie proposée par Moscou pour défaire les djihadistes de l’État islamique pourrait se baser sur l’alliance de la Russie, de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie en cours de formation.

L’ouverture à Bagdad d’un centre de coordination de ces quatre pays cet automne leur permettra d’échanger des renseignements sur le déroulement des futures opérations conjointes contre l’EI et sera le premier exploit réel de la Russie dans la mise en œuvre d’un front international contre les islamistes.

La création de cette coalition devient possible après que la Russie a réussi à faire passer l’Irak de son côté, alors que le pays est considéré comme un « projet américain » au Moyen-Orient depuis le renversement de Saddam Hussein.

L'aviation d'attaque russe à l'aérodrome syrien de Hmamiyat

Le chef du Pentagone Ashton Carter a ordonné mardi d’ouvrir une « ligne directe de communication » avec la Russie dans le but d’éviter des conflits dans la région.

L’annonce de la création à Bagdad d’un centre d’information conjoint de la Russie, de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie, qui aura pour mission de recueillir et de traiter les renseignements sur l’activité du groupe État islamique, a été faite la veille de l’allocution du président russe Vladimir Poutine à la 70e session de l’Assemblée générale de l’Onu à New York.

Comme l’a confirmé mardi à RIA Novosti une source militaro-diplomatique russe, le centre d’information de Bagdad commencera son travail en octobre-novembre. D’après cette même source, il sera commandé selon un système de rotation par des officiers russes, irakiens, syriens et iraniens. Le centre sera placé sous le commandement des militaires irakiens pour les trois premiers mois de son travail.

Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a annoncé que les militaires américains avaient également été invités à participer aux premières réunions du centre d’information de Bagdad, mais qu’ils avaient décliné l’invitation.

Le chef adjoint du Pentagone Robert Work a reconnu mardi au Congrès que la décision de la Russie, de l’Iran, de la Syrie et de l’Irak d’échanger des renseignements afin de combattre l’EI était inattendue pour les États-Unis. « Nous avons été pris au dépourvu par cette annonce », a-t-il déclaré, et d’ajouter que les USA n’échangeraient pas leurs renseignements avec ce centre. Alors que le président américain Barack Obama a prudemment admis à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu une éventuelle coopération de Washington avec Moscou et Téhéran dans la lutte contre l’EI. Le chef du Pentagone Ashton Carter a ordonné, de son côté, l’ouverture d’une ligne directe de communication avec la Russie pour éviter les conflits dans la région.

« Les contacts avec la partie russe seront maintenus pour empêcher des erreurs et des mauvaises appréciations de la situation en Syrie, ainsi que pour assurer la sécurité des forces de la coalition antiterroriste », a précisé le Pentagone.

L’annonce du passage de l’Irak dans le camp de la Russie, alors même que Bagdad était considéré comme un allié potentiel des USA depuis le renversement de Saddam Hussein, a suscité une réaction froide de Washington, surtout qu’il collabore désormais avec l’Iran et le régime du président Bachar al-Assad, indésirable pour les Américains.
Après avoir reconnu que l’Irak était un « État souverain qui a le droit de coopérer avec tous les pays de la région qui se battent contre l’EI », le porte-parole du Pentagone Steve Warren a précisé: « Nous ne coopérons pas avec les représentants du gouvernement syrien qui représentent un régime faisant usage de la violence contre ses citoyens ».

Dans le même temps, la disposition de Bagdad à rejoindre Moscou, Téhéran et Damas confirme qu’après plusieurs échecs dans la région la Russie commence à reprendre l’initiative.
De plus en plus déçu de la coopération avec Washington, l’Iran est également prêt à revoir ses propriétés en politique étrangère.

Les livraisons d’armes iraniennes à destination de Damas transitent déjà via le territoire irakien. De plus, en dépit de l’irritation des USA, l’Irak a ouvert son espace aérien aux avions russes qui fournissent des armes en Syrie.
Dans le cadre de la coopération militaro-technique active entre la Russie et l’Irak, Moscou a fourni l’an dernier à Bagdad neuf avions d’attaque Su-25 pour combattre l’EI, après le report de la livraison des chasseurs F-16 promis à Bagdad par les États-Unis.

En 2014 l’Irak est devenu pour la première fois le deuxième plus grand acheteur d’armements russes. La Russie honore en particulier des contrats pour la livraison de systèmes antiaériens Pantsir-S1 et d’hélicoptères Mi-28NE, Mi-35M et Mi-17V5.

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Bon comme un citron bien rond !