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L’appareil, un Airbus A321 d’une compagnie russe, s’est écrasé dans la péninsule du Sinaï avec 224 personnes à son bord. Il n’y a aucun survivant.
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Vladimir Poutine a ordonné l’ouverture d’une enquête. Les experts russes ont annoncé que l’appareil s’était disloqué en vol mais qu’il était encore trop tôt pour avancer d’autres conclusions.
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Un groupe affilié à l’État islamique en Égypte a revendiqué la responsabilité du crash, même si nombre d’experts son sceptiques.
L’Airbus A321 de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, avait effectué son premier vol en 1997. Le premier ministre égyptien s’est rendu sur les lieux du crash.
Il n’y a pas un seul survivant. Les 224 occupants d’un avion charter russe, (217 passagers et 7 membres d’équipage) sont tous morts dans le centre de la péninsule du Sinaï, en Égypte, samedi, dans des circonstances qu’il reste encore à élucider: si les experts semblent pencher pour une défaillance technique, des islamistes ont revendiqué être à l’origine de la destruction de l’avion, un Airbus A321 de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet. L’appareil devait se rendre à Saint-Pétersbourg.
L’avion avait décollé à 5h51 heure locale (4h51 à Paris) de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge. Le contact avec l’appareil a été perdu 23 minutes après son décollage, alors qu’il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9144 mètres) et après que le capitaine de bord se fut plaint d’une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte. La très grande majorité des 217 passagers, dont 17 enfants, étaient Russes. Parmi eux figuraient quatre Ukrainiens et un Biélorusse.
La dislocation en vol confirmée.
Les autorités égyptienne avaient annoncé, samedi, avoir trouvé débris et corps dans un rayon de 8 km, ce qui laissait penser que l’Airbus A321-200 n’aurait pas touché le sol en un morceau mais se serait disloqué ou aurait explosé en vol. Cette version a été confirmée dimanche après-midi par les enquêteurs russes.
«La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 kilomètres carrés», a déclaré le directeur du Comité intergouvernemental d’aviation (MAK), précisant qu’il était «trop tôt pour parler de quelconques conclusions».

D’après le site Flightradar24, qui permet de suivre les vols en temps réel, l’avion a perdu 5000 pieds d’altitude avant de disparaître des écrans.
L’appareil était âgé de 18 ans, précise le site, comme le confirme le correspondant du Guardian à Moscou.
Les «boîtes noires» de l’appareil ont été retrouvées dès samedi. Leur examen a débuté dimanche après-midi, ont annoncé des analystes chargés de les examiner. Mais «cela pourrait prendre des jours» de déterminer les causes du crash, ont-ils affirmé.
Une revendication islamiste.
Le nord de la péninsule du Sinaï est le théâtre depuis deux ans d’une insurrection islamiste qui a fait plusieurs centaines de morts dans les rangs de la police et de l’armée. Un groupe affilié à l’État islamique en Égypte a revendiqué la responsabilité du crash. Cependant, de nombreux experts estiment que l’avion n’a pas pu être abattu en vol. Le ministre des Transports russe a également balayé cette hypothèse. Auparavant, des sources au sein des services de sécurité égyptiens avaient indiqué que les premiers éléments de l’enquête suggéraient que l’avion s’était écrasé en raison d’un problème technique. Dans le doute, Air France et la Lufthansa ont décidé d’éviter le survol de la zone.
video avion russe, les pistes terroristes.
La Russie a ouvert une enquête.
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses «profondes condoléances» aux proches des victimes et a annoncé qu’un deuil national serait observé le dimanche 1er novembre. Il a par ailleurs ordonné l’ouverture d’une enquête. Le président russe a également. Les gouvernements français et allemands enverront de leur côté des enquêteurs de leurs bureaux chargés des investigations sur les accidents aériens, comme c’est la procédure pour tous les incidents impliquant un Airbus, les deux pays étant les principaux membres du consortium européen Airbus.
Samedi, le président François Hollande a fait savoir qu’il avait contacté son homologue russe Vladimir Poutine après l’annonce du crash. «J’ai immédiatement adressé au président Poutine les condoléances de la France après cette tragédie», a déclaré François Hollande à la presse à son arrivée au Mont-Saint-Michel pour une visite. «Je tenais avant même cette visite à pouvoir exprimer notre solidarité au peuple russe après cette catastrophe», a-t-il ajouté.
Soupçons envers la compagnie.

La compagnie Kogalymavia, qui opère sous la marque Metrojet depuis 2012, a été créée en 1993 sous le nom Kolavia. Ses bureaux ont été inspectés samedi, selon la chaîne de télévision publique russe Rossiya 24, qui précise que des documents auraient été saisis, sans plus de détail. Dimanche, les autorités russes lui ont ordonné à la compagnie de contrôler tous ses moyen-courrier A321. L’agence fédérale chargée de réguler le transport aérien a émis un document lui interdisant de faire voler ses A321 tant qu’elle n’aura pas étudié les facteurs ayant pu mener au drame.
La compagnie a expliqué qu’il s’agit «de cesser d’exploiter ces avions pour les contrôler un par un, pendant une durée d’une ou deux heures, et évaluer les risques». «La compagnie continue de fonctionner», a précisé une porte-parole.
44 morts dans le crash d’un avion en Russie.

Un Tupolev de la compagnie RussAir en provenance de Moscou s’est écrasé en tentant d’atterrir en catastrophe sur une autoroute, non loin de son aéroport de destination, dans le nord-ouest du pays.
Le mauvais temps pourrait être à l’origine de l’accident. Au moins 44 personnes ont trouvé la mort lundi soir dans l’atterrissage en catastrophe sur une autoroute d’un avion russe en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie. L’avion, qui avait à bord 43 passagers et neuf membres d’équipage, effectuait la liaison entre Moscou et Petrozavodsk, la capitale de la Carélie, frontalière de la Finlande.
Un Suédois, un Néerlandais et deux Ukrainiens sont sur la liste des morts ainsi qu’une famille de quatre personnes ayant les nationalités russe et américaine, selon le ministère russe des Situations d’urgences. Le nom de l’arbitre de football Vladimir Pettaï, 38 ans, qui officiait depuis 2003 en première division russe et était devenu en 2010 arbitre international, figure parmi les morts de la catastrophe. Les huit survivants de la catastrophe ont été hospitalisés pour des brûlures, dont sept dans un état «extrêmement grave». Parmi les survivants se trouvent un garçon de neuf ans et sa soeur adolescente qui ont perdu leur mère dans le crash. Une hôtesse de l’air a aussi survécu.
L’avion, un TU-134 appartenant à la compagnie RussAir, en service depuis 31 ans, a tenté de se poser un peu avant minuit sur une autoroute, à un kilomètre de l’aéroport de Petrozavodsk. Sous le choc, le fuselage de l’appareil s’est brisé et l’avion a pris feu. Les corps ont été éparpillés sur l’autoroute, a indiqué une source aéronautique, en précisant que l’avion a failli percuter des immeubles d’habitation en tentant de se poser. «La scène est horrible. C’est un carnage. Les corps jonchent le macadam», a déclaré cette source.
Les boîtes noires retrouvées.
L’accident a pu être provoqué par les mauvaises conditions météorologiques, a estimé le directeur de l’aéroport. La pluie tombait et un épais brouillard recouvrait la région au moment de l’atterrissage du Tupolev. Mais selon le directeur-adjoint de la commission nationale chargé des enquêtes sur les accidents, le drame pourrait être dû aussi à une panne des systèmes d’aide à l’atterrissage de l’aéroport. «La première question est de savoir pourquoi le TU-134 n’a pas entamé son atterrissage sur la piste, mais sur l’autoroute», a-t-il dit. Les deux boîtes noires de l’appareil ont été retrouvées, selon la presse russe.
Cet accident est l’un des plus meurtriers de ces dernières années pour l’aéronautique russe, après celui d’un Tupolev 154 de la compagnie russe Poulkovo qui s’était écrasé en Ukraine en 2006, provoquant la mort de 170 personnes.
En France, Nicolas Sarkozy a réagi mardi en adressant ses «plus sincères condoléances aux autorités et au peuple russes». Le chef de l’Etat, ajoute le communiqué, «saisira l’occasion de sa rencontre cette après-midi avec le premier ministre russe Vladimir Poutine pour l’assurer de la sympathie et de la solidarité de la France dans cette épreuve».
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