Il était 17h30 quand une explosion a soufflé un bus de la garde présidentielle stationné dans le centre-ville de Tunis. Le bilan, provisoire, s’établit à 12 victimes.
Le crépuscule était en train de tomber au moment de la relève de la garde présidentielle, l’unité en charge de la protection des hautes personnalités de la République «quand un bruit terrible a retenti».
L’unité venait de terminer son service quand l’explosion a alors figé le boulevard Mohamed-V où stationnait le bus des policiers à la perpendiculaire de l’avenue Bourguiba et où devaient se dérouler des projections dans le cadre du Festival cinématographique de Carthage, l’un des grands festivals du film africain. Selon un premier bilan communiqué par les autorités tunisiennes, l’explosion a fait 12 morts et 16 blessés.
Le bus était stationné tout près de l’ancien siège du RCD, le parti de Ben Ali, et de l’hôtel du Lac. Selon une source jointe sur place vers 18h15, «le centre-ville est bouclé et les ambulances affluent de partout». Selon les informations données par les chaînes de télé tunisiennes, «un kamikaze se serait fait exploser» au pied du bus.
«La plupart des gens qui se trouvaient dans le bus ont été tués», a déclaré une source de sécurité sur place.
Pour le porte-parole de la présidence qui répondait aux journalistes accourus sur place, et qui, pour une partie d’entre eux, s’apprêtaient à assister à une projection :
«Il ne fait de doute, c’est un attentat.»
A 19h30, les restaurants de l’avenue Bourguiba «avaient rentré leurs terrasses. Tout est fermé, même les pharmacies», selon une source jointe sur place. L’attentat n’a pas été encore revendiqué.
La Tunisie a été confrontée à de nombreuses attaques jihadistes au cours de l’année, dont les attentats du musée du Bardo à Tunis en mars et ceux extrêmement sanglants de Sousse en juin qui avaient fait 60 morts.