La Tunisie au cœur de la folie meurtrière jihadiste.

Un groupe affilié à l’Etat islamique a décapité un jeune berger dans une zone reculée du pays.

À la télévision, son cousin a crié sa colère et son incompréhension.

« Nous avons peur, nous ne pouvons plus nous permettre d’aller travailler !« , s’exclame-t-il.

Une spirale infernale

Son cousin, tué alors qu’il emmenait paître son troupeau le 12 novembre, avait 16 ans. Il a croisé la route d’islamistes qui ont fait de cette région leur base arrière. Les larmes aux yeux, le cousin du jeune berger confie son désarroi et son envie d’en découdre avec les terroristes :

« Nous avons besoin d’une caserne pour nous battre« .

Pour la journaliste Samah Soula,

« ce garçon est devenu un symbole ». « La méthode choque également beaucoup, car la tête du jeune berger a été envoyée à sa famille, explique-t-elle. La Tunisie est dans une spirale infernale : terrorisme, désertion des touristes, désinvestissement et misère et tentation du jihad.« 

Le terrorisme a frappé encore une fois en Tunisie, dans le village «Saltniya ».

Mabrouk Soltani un jeune berger de 16 ans du gouvernorat de Sidi Bouzid (centre ouest de la Tunisie) a été décapité dans la montagne, le 13 Novembre 2015. C’est son cousin (14 ans), qui dans un sac en plastique, ramènera la tête décapitée à la mère du défunt, effondrée. Dans cette vidéo nous écoutons le témoignage d’un autre de ses cousins, Nassim. Il accuse l’état d’être, par son absence et son inaction, responsable de la misère des siens. Il dépeint un triste et sombre tableau d’une souffrance vécue au quotidien, et d’un désespoir qui s’empare des jeunes de la région, incapables d’entrevoir un quelconque avenir, à cause du chômage. Là bas, on résiste du mieux qu’on peut aux tentatives des terroristes d’enrôler la population dans ses rangs. Mais menacés de représailles, les gens ont peur, et se sentent en danger.