L’organisation Etat islamique ne cesse d’attirer de nouveaux djihadistes. Des combattants prêts à défendre les territoires conquis en Syrie et en Irak ou à semer la terreur dans leur pays d’origine. Les chiffres sont effrayants. Décryptage en quatre graphiques.

Les légions étrangères de l’Etat islamique

Les chiffres sont effrayants. Entre juin 2013 et juin 2014, 12.000 recrues djihadistes ont rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) et d’autres groupes terroristes en Syrie et en Irak. Dix-huit mois après, en décembre 2015, ils étaient 31.000 à avoir entrepris le voyage. Autant de candidats au djihad prêts à semer la terreur à Raqqa ou à Bruxelles.

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Le rapport « Combattants étrangers«  publié en décembre 2015 par le Soufan Group, un think tank américain dirigé par un ancien du FBI, dresse un bilan inquiétant de l’attraction toujours plus forte qu’exercent ces groupes sur des jeunes du monde entier.

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Ces chiffres, basés sur des rapports de l’ONU, de sources académiques, et des données fournies par les gouvernements, sont cependant à prendre avec prudence. De nombreux Etats ne communiquent pas sur leur méthodologie : certains, par exemple, ne comptabilisent pas les femmes et les enfants partis rejoindre les rangs des organisations terroristes.

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Cette étude, qui se base sur des données récoltées entre juin 2014 et décembre 2015, livre néanmoins plusieurs enseignements que « Le Citron » vous présente sous forme de quatre graphiques..

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Moyen Orient et Maghreb, premiers exportateurs de djihadistes.

Répartition régionale des djihadistes

Plus de la moitié des combattants étrangers qui se trouvent dans les groupes terroristes viennent du Moyen-Orient et du Maghreb. Les premiers pays « exportateurs » de djihadistes sont voisins de Daech : Tunisie, Jordanie, Libye et Turquie. En mai 2015, le Maroc annonçait 1 200 départs en Syrie, un chiffre qui serait en réalité beaucoup plus
important selon le Soufan Group. En octobre 2015, c’est Tunis qui révélait le départ de 700 Tunisiennes en Syrie pour joindre les mouvements djihadistes. La Turquie, elle, a vu partir  2.200 de ses ressortissants rejoindre l’EI cette année-là.

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En Libye et Tunisie, la tentation du djihad contamine des villes entières. Ben Gardane, dans le sud de la Tunisie, frappée par un attentat début mars, a fourni 15 % des recrues tunisiennes aux organisations terroristes. Il s’avère que plus d‘un tiers des départs du pays sont issus de seulement trois villes : Ben Gardane, Bizerte et Tunis. De l’autre côté de la frontière, la ville de Derna, en Libye, a vu naître tous les 600 combattants libyens partis gonfler les rangs des groupes extrémistes.

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Le nombre de djihadistes européens a doublé en 18 mois.

En Europe occidentale, la lutte contre la radicalisation a encore du chemin devant elle. Le nombre de combattants européens dans les rangs de Daech a doublé entre juin 2014 et décembre 2015, passant de 2.500 à 5.000. 75% de ces djihadistes sont issus de seulement quatre pays : France, Allemagne, Royaume-Uni et Belgique. Des Etats sur le qui-vive depuis les attentats de Paris du 13 novembre.

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Si la France est en tête du nombre total de djihadistes avec 1.700 départs en 2015, la Belgique, elle, a envoyé le plus grand nombre de combattants  proportionnellement à sa population : 43 djihadistes sur 1 million d’habitants.

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Evolution du nombre de départs de recrues européennes entre 2014 et 2015 :

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Les plaques tournantes en Europe. 

Comme au Moyen-Orient, certaines villes sont particulièrement pourvoyeuses de bataillons étrangers. Des Molenbeek, il en existe plusieurs en Europe. Lisleby est une commune de Frederikstad, au sud de la Norvège. Une ville que le « New York Times » appelait  « le pipeline du djihad« dans un reportage d’avril 2015.  Sur les 6.000 habitants de la commune, huit sont partis combattre en Syrie. « Ramené à la population des Etats-Unis, cela signifierait 413.400 américains djihadistes », explique le rapport du Soufan Group.

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D’après le « New York Times », le départ en Syrie d’Abdullah Chaib, joueur de football local, aurait suscité des vocations parmi les jeunes de la ville.

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C’est une autre figure de l’EI, Omar al Chichani, le tchétchène de Daech, tué récemment par les bombes de la coalition internationale, qui a déclenché les départs en masse depuis la vallée de Panjkisi en Géorgie. Selon le « Moscow Times », neuf habitants du village seraient morts en Syrie.

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Ces plaques tournantes révèlent  la nature actuelle du recrutement terroriste. Des proches, amis ou famille font partie du processus de radicalisation.

Le défi des retours.

Capture

mlk

Les combattants de retour du champ de bataille syrien viennent de plus en plus en renfort de la propagande sur Internet pour enrôler de nouveaux frères d’armes.

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C’est la Tunisie et la Turquie qui enregistrent le plus grand nombre de retours : 625 en Tunisie et 600 en Turquie en 2015 selon les chiffres officiels de ces Etats. Mais compte tenu de la porosité de la frontière turco-syrienne, nul doute que le chiffre donné par les Turcs est bien loin de la réalité.

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Dans les pays occidentaux, le taux moyen de retour est estimé à entre 20 et 30%, selon le Soufan Group. Un pourcentage qui fait craindre le pire et pose un redoutable défi à la sécurité européenne.

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