Israël a empêché la livraison de chlorure d’ammonium dans Gaza.
4 tonnes du produit chimique à double emploi étaient cachées dans des livraisons de sel pour le territoire, assez pour produire des centaines de roquettes.
Des officiels de la sécurité et des douanes israéliennes ont déjoué une tentative de faire entrer en contrebande plusieurs tonnes de chlorure d’ammonium dans la bande de Gaza ces dernières semaines, a annoncé mardi l’Autorité fiscale d’Israël. Le chlorure d’ammonium est d’abord utilisé comme fertilisant, mais peut aussi servir à fabriquer des explosifs.
Quatre tonnes du produit chimique, assez pour fabriquer des centaines de roquettes, selon les officiels israéliens, ont été trouvées dans des livraisons de sel pour la bande de Gaza qui passaient par le checkpoint de Nitzana entre Israël et l’Egypte début avril.
Des sacs du composé ont été trouvés enfouis dans 36 tonnes de sel. Selon les autorités fiscales, les fonctionnaires sont devenus suspicieux quand un importateur lié au groupe terroriste du Hamas, qui dirige Gaza, a commandé une quantité anormalement élevée de sel. « Le chlorure d’ammonium est défini comme une substance à double emploi, et son passage dans la bande de Gaza demande un permis puisqu’il est possible qu’il soit utilisé à Gaza par des organisations terroristes, comme le Hamas et le Jihad islamique, pour la production de roquettes à longue portée », a déclaré dans un communiqué l’Autorité fiscale.
Le point de passage de Nitzana est un point d’entrée crucial vers le territoire côtier pour les produits d’Israël, de l’Autorité palestinienne et de l’Egypte. Le Shin Bet pense que l’importateur est un Gazaoui « avec des liens à la branche armée du Hamas », qui « cherche à apporter du matériel dans la bande de Gaza pur l’utiliser dans les usines de production du Hamas », est-il écrit dans le communiqué.
« Cette affaire souligne l’activité des organisations terroristes de Gaza dans la contrebande de matériel à double emploi déguisés en produits destinés à la population civile et aux projets de reconstruction. »
Cet incident a été vu en Israël « avec la plus grande gravité », est-il écrit dans le communiqué. Il est noté que « des dizaines de tentatives de faire entrer en contrebande des objets et du matériel prohibés à l’importation dans la bande de Gaza, comme de l’acide sulfurique, des tenues de plongée, des composants de carburant de roquettes, du polyuréthane, du souffre, des rouleaux de fibre de verre et particulièrement du charbon grossier qui est utilisé pour faire fondre le fer et d’autres métaux, et qui sont suspectés d’être utilisés par des organisations terroristes locales » ont été déjouées par les agences des douanes et de sécurité israéliennes.