Le vol MS804 d’EgyptAir, qui avait décollé de Roissy mercredi à 23 h 9, a disparu au nord de l’Égypte. 66 personnes, dont 15 Français, se trouvaient à bord.
Selon les autorités grecques, l’A320 a « chuté de 22.000 pieds », et a effectué « deux virages brutaux », avant de disparaître des radars. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
- Les forces armées grecques ont dépêché » à 130 milles de Karpathos une frégate de la marine de guerre, un avion C-130 et un avion militaire EMB-145H qui participent aux recherches », selon un communiqué du ministère grec de la Défense. « Deux autres hélicoptères Super Puma sont à Karpathos et sont aussi prêts à participer à ces recherches. »
- Le capitaine d’un navire marchand dit avoir aperçu une flamme dans le ciel, à 130 milles nautiques (240 km) au sud de l’île grecque de Karpathos. Ce dernier dit avoir vu « une flamme dans le ciel », 130 milles nautiques au sud de Karpathos, une île grecque située entre la Crête et Rhodes.
- L’avion d’EgyptAir reliant Paris au Caire qui a disparu des écrans radars a émis « un message de détresse » à 2 h 26 GMT, moins de 10 minutes avant que l’Airbus A320 ne disparaisse des écrans radars, a précisé un responsable d’EgyptAir.
- L’imbroglio se poursuit autour d’un éventuel message de détresse lancé par l’avion.
- Dans un premier temps, la compagnie a assuré qu’il n’y en avait pas eu, avant d’expliquer que l’armée avait reçu un signal. Mais désormais, l’armée affirme qu’il n’y a eu « aucun message de détresse ».
- Il s’agirait plutôt du signal d’une balise de détresse qui se détache automatiquement de l’appareil en cas de crash.
De plus, ce signal a été perçu 2 heures après l’heure du crash!
Le vol MS804 aurait disparu au nord d’Alexandrie, au-dessus de la Méditerranée.
Mise en place de numéros spéciaux :
01 43 17 55 95
tel est le numéro de téléphone mis en place par le gouvernement à destination des familles après que le ministère des Affaires étrangères a ouvert une cellule de crise.
Des pilotes aguerris, selon la compagnie
EgyptAir indique que le pilote, expérimenté, a 6 275 heures de vol à son actif, dont 2 101 heures aux manettes d’un Airbus 320.
Le copilote, lui, peut se prévaloir de 2 766 heures de vol.
La fabrication de l’appareil date de 2003.
voir mises à jour en fin d’article!
15 Français parmi les passagers
La compagnie aérienne publie la liste des nationalités des passagers : 15 Français, 30 Égyptiens, 1 Britannique, 1 Belge, 2 Irakiens, 1 Koweïtien, 1 Saoudien, 1 Soudanais, 1 Portugais, 1 Algérien, 1 Canadien avaient embarqué à bord du vol MS804.
Crash ou attentat ?
Crash ou attentat ? La question est déjà sur toutes les lèvres ce jeudi. Toutes les hypothèses étaient ouvertes jeudi matin, celle de l’accident en premier lieu. Selon une source de l’aviation civile égyptienne, l’appareil s’est vraisemblablement crashé en mer.
56 passagers disparus dont un enfant et deux bébés
L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, a ajouté plus tard la compagnie nationale dans un communiqué. Le contact radar a été perdu alors que l’avion se trouvait « à 30 ou 40 miles (48 à 64 kilomètres) de la côte » nord de l’Égypte, a assuré sur la chaîne américaine CNN Ahmed Adel, vice-président d’EgyptAir, précisant que les tours de contrôle n’ont reçu « aucun appel de détresse » provenant de l’équipage.
Où a-t-il disparu ?
L’Airbus A320 se trouvait à une altitude de 37 000 pieds (11 000 mètres) quand il a disparu, 16 kilomètres après être entré dans l’espace aérien égyptien. L’appareil volait donc encore au-dessus de la mer : il était à une cinquantaine de kilomètres des côtes égyptiennes. « Le vol MS804 a perdu le contact avec les appareils radars à 2h45, heure du Caire », précise la compagnie aérienne.
Les Etats-Unis ont envoyé un avion de patrouille sur zone.
L’administration américaine a envoyé un avion de patrouille maritime -Orion P-3- sur la zone où l’avion de la compagnie EgyptAir a disparu afin de participer aux recherches, selon un responsable américain de la Défense.
« Le président (Barack Obama, Ndlr) a demandé à être tenu au courant de la situation » tout au long de la journée « et a demandé aux responsables de l’administration de joindre leurs homologues internationaux pour proposer soutien et assistance », a précisé Eric Schultz, le porte-parole de l’exécutif.
La piste de l’attentat « plus probable » que celle de l’incident.
Selon le ministre égyptien de l’Aviation civile Chérif Fathy, l’hypothèse de l’attentat serait « plus probable » que l’incident technique pour expliquer la perte de l’A320.
« La situation peut, et je dis bien +peut+ car je ne veux pas spéculer (…), laisser penser que la probabilité, la possibilité, d’une action à bord, d’une attaque terroriste, est plus élevée que celle d’une défaillance technique », a souligné le ministre lors d’une conférence de presse. « Mais je ne veux pas tirer de conclusions hâtives «
Le ministre égyptien de l’Aviation civile, Chérif Fathy, n’exclut à ce stade « ni l’acte terroriste ni l’incident technique ». Il a indiqué un peu plus tard que l’hypothèse d’un acte terroriste était plus probable que celle d’une défaillance technique. Aucun des passagers du vol ne suscitait la moindre inquiétude d’un point de vue sécuritaire mais des vérifications sont en cours, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Cité par l’agence de presse russe RIA, Alexandre Bortnikov, le chef du FSB, principal service fédéral de sécurité russe, avait déclaré peu auparavant que l’accident était selon « toutes les probabilités » imputable à un acte terroriste.
Daesh aurait revendiqué l’attentat du vol égyptien, est-ce vrai ?

Des débris ont été retrouvés.
Des débris de l’appareil d’EgyptAir ont été retrouvés au sud de l’île de Karpathos, selon la télévision grecque. L’armée grecque confirme, indiquant qu’ils sont localisés au large de la Crète.
Un bateau de la marine grecque participant aux recherches de l’avion a retrouvé deux objets flottant au sud de la Crète, ont indiqué des sources proches du ministère de la Défense à Reuters. Il s’agirait de pièces en plastique blanches et rouges de grande taille.
Les recherches toujours en cours.
Les débris retrouvés en mer Méditerranée, jeudi 19 mai, « ne proviennent pas d’un avion ».Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a demandé à « tous les appareils de l’Etat concernés, y compris le ministère de l’Aviation civile (…), la marine et l’armée de l’air d’intensifier les opérations de recherche [pour] retrouver les débris de l’avion ».
Les premiers débris de l’avion d’EgyptAir.
Des premiers débris du vol Paris-Le Caire ont été découverts vendredi en Méditerranée au large des côtes égyptiennes au lendemain de sa disparition en plein vol pour une raison qui reste totalement mystérieuse. Plus de 36 heures après le drame, « des avions et des navires » militaires ont localisé « des effets personnels des passagers et des débris de l’appareil à 290 kilomètres au nord d’Alexandrie », a annoncé l’armée égyptienne. « Les recherches se poursuivent et nous sommes en train de retirer de l’eau tout ce que nous trouvons », a-t-elle ajouté.
Grâce à ces premiers débris, les autorités espèrent comprendre comment le vol MS804 a brusquement disparu des écrans radars alors qu’il survolait, sans problème apparent et dans un ciel clair, la Méditerranée orientale. Dans de telles circonstances, la piste de l’acte terroriste est dans tous les esprits.
Ce sont les premières images.
L’armée égyptienne a mis en ligne, samedi 21 mai, les photos des débris de l’A320 d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée jeudi.
On peut y voir notamment des morceaux de métal et de sièges d’avion déchiquetés.

Les enquêteurs cherchent toujours l’épave et les boîtes noires de l’appareil, 48 heures après sa disparition.
Des fumées détectées près du cockpit.
Le BEA confirme les informations de la presse américaine. « Il est beaucoup trop pour interpréter et comprendre les causes de l’accident tant que nous n’avons retrouvé ni l’épave, ni les enregistreurs. La priorité de l’enquête est de retrouver épave et enregistreurs de vols », précise le BEA.
Les causes de la disparition toujours inconnues.
Toutes les pistes restent envisagées, car aucun élément ne permet pour le moment de privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre.
Des débris repêchés en mer.
Des sièges d’avion, des valises et des restes humains ont été repêchés vendredi au large des côtes égyptiennes. Trois agents français du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) et un conseiller technique d’Airbus sont au Caire où ils attendent les premiers débris.
Messages d’erreurs de l’avion et conclusion menant à l’attentat à la bombe:
Experts say flight data seems to point towards a bomb.
Raf Sanchez in Cairo reports.
To the untrained eyes, the data recorded by Flight 804’s sensors is a meaningless jumble of code and technical language:
00:26Z 3044 ANTI ICE R WINDOW
00:26Z 561200 R SLIDING WINDOW SENSOR
00:26Z 2600 SMOKE LAVATORY SMOKE
00:27Z 2600 AVIONICS SMOKE
00:28Z 561100 R FIXED WINDOW SENSOR
00:29Z 2200 AUTO FLT FCU 2 FAULT
00:29Z 2700 F/CTL SEC 3 FAULT
But to an aviation professional, it tells a terrifying story of a series of cascading faults before the system went dead entirely. I spoke to a European airline pilot who helped make sense of the data from the ACARS (Aircraft Communications Addressing and Reporting System).
The data on its own is far from definitive but the pilot believed « an internal explosion » seemed the most likely cause, explaining both the sudden problems with the windows and the smoke in the cabin. « It looks like the right front and side windows were blown out, most probably from inside out, » the pilot said.
There is still a lot we don’t know. But the data from ACARS seems to point towards a bomb.
EgyptAir : de la fumée dans le cockpit de l’avion avant le crash.
Dans l’énigme du vol MS804 on n’y voit pas encore plus clair, mais les capteurs de l’appareil continuent de livrer leurs informations : comme le révèlent CNN et le « Wall Street Journal » vendredi soir, l’Airbus A320 d’EgyptAir qui s’est abîmé jeudi en Méditerranée avec 66 personnes à bord a envoyé des messages automatiques signalant des fumées près du cockpit de l’appareil. Le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) français a confirmé l’information ce samedi matin.
L’un de ces messages mentionne qu’« une fumée intense a déclenché des alarmes dans la partie avant de l’appareil, où sont situées des parties vitales de son électronique de bord », selon le « Wall Street Journal », qui cite des sources proches de l’enquête non identifiées.
« Les messages d’erreur durent environ deux minutes, alertant l’équipage au sujet de fumée détectée dans des toilettes et un compartiment » situé sous le plancher du cockpit de l’avion. « Ce compartiment contient une partie cruciale de l’ordinateur de contrôle de vol » de l’appareil qui, selon les messages, s’est mis « à mal fonctionner ».
Le quotidien relève toutefois que ces indications « ne sont pas suffisantes pour déterminer si l’avion a été victime d’une bombe ou d’autres causes inexpliquées ».
« Il y avait des alertes à la fumée à bord du vol 804 d’Egyptair dans les minutes avant qu’il ne s’écrase en Méditerranée », indique de son côté CNN, indiquant avoir obtenu ses informations d’une capture d’écran fournie par une source égyptienne. Des messages d’alerte envoyés « via le système ACARS » (Aircraft Communication Addressing and Reporting System), qui permet d’échanger des informations entre un avion en vol et le centre opérationnel de la compagnie aérienne.
Sur la capture d’écran fournie par CNN, on constate que l’alerte fumée aurait été envoyée à 0h27 GMT (2h27 heure française), soit seulement 2 minutes avant que l’avion ne disparaisse des écrans radars. Toutefois, ces alertes ne signifient pas qu’un incendie s’est déclaré dans l’appareil, nuancent des experts auprès de CNN, ni même que les pilotes en aient été informés.
Selon Philip Baum, un spécialiste de l’aéronautique cité par la BBC, « les instruments de l’appareil se sont éteints » : « Tout cela commence à montrer qu’il ne s’agissait probablement pas d’un détournement, qu’il n’y a probablement pas eu de bagarre dans le cockpit, qu’il s’agit probablement d’un incendie à bord. Maintenant, qu’il s’agisse d’un feu d’origine technique, un court-circuit, ou si une bombe a explosé à bord, nous ne le savons pas. »
Crash EgyptAir : les unités de mémoire des boîtes noires « fortement endommagées »
L’examen des boîtes noires du vol MS804, qui effectuait la liaison Paris-Le Caire, a commencé en Egypte.

L’examen des deux boîtes noires de l’Airbus d’EgyptAir crashé en mer le 19 mai, entre la Crète et la côte nord de l’Egypte, avec 66 personnes à bord a débuté en Egypte avec l’extraction des mémoires, a annoncé la commission d’enquête égyptienne, dimanche 19 juin. Et l’exploitation des enregistrements va être longue : elle pourrait prendre « plusieurs semaines ».
De fait, les unités de mémoire des boîtes noires sont toutes les deux « fortement endommagées », il faudra donc « beaucoup de temps et d’efforts »pour les réparer. Les enquêteurs, épaulés par les experts français du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) et du constructeur européen Airbus, devront déterminer si elles peuvent être réparées en Egypte ou devront être envoyées à l’étranger.
Les cartes mémoire séchées pendant huit heures
« Les cartes mémoire ont pu être extraites des deux enregistreurs, dans les laboratoires du ministère de l’Aviation civile » au Caire. Elles « ont « été séchées » grâce à la technologie adéquate, dans un centre de recherches de l’armée. Cette opération a duré huit heures. « Nous sommes actuellement en train de conduire des tests électroniques sur les deux cartes », précise la commission d’enquête. Un procédé qui sert à vérifier le bon état de fonctionnement des cartes mémoire, et « qui sera suivi par la phase de récupération des données ».
Le Cockpit Voice Recorder, qui concerne les conversations dans le cockpit, et le Flight Data Recorder, qui enregistre tous les paramètres de vol, ont été repêchés « en morceaux » jeudi et vendredi par un navire d’une compagnie française. Le navire « continue à établir une carte de la répartition des débris de la carlingue dans les profondeurs de la Méditerranée », selon la commission d’enquête. L’hypothèse de l’attentat, initialement mise en avant par l’Egypte, a cédé du terrain au profit de celle de l’incident technique.