La pétition a rapidement fait le tour des représentants. Elle appelle le président élu à « prendre rapidement des mesures » pour déplacer l’ambassade dans « la capitale éternelle » d’Israël.

Donald Trump et l'avocat David Friedman sortent de l'immeuble fédéral à laz suite d'une apparition devant le Tribunal des Faillites, le jeudi 25 février 2010 à n Camden, New Jersey. (Crédit : Bradley C Bower/Bloomberg News, via Getty Images / JTA)

Une importante délégation de Républicains de la Chambre des représentants des États-Unis est d’ores et déjà en ordre de bataille pour rappeler à Trump d’appliquer sa promesse de campagne de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Dans un courrier qui sera adressé au président entrant, et qui fait actuellement le tour des membres républicains du Congrès, Trump est encouragé à « prendre rapidement des mesures pour déplacer notre ambassade à Jérusalem dès qu'[il] accéder[a] au pouvoir », selon une copie du texte.

La lettre, rédigée à l’initiative du représentant républicain de la Floride, Ron DeSantis, a déjà obtenu plus de 100 signatures de la part des Républicains de la Chambre.

« Déplacer l’ambassade renforcera l’alliance entre Israël et les États-Unis. Cela enverra un message au monde entier », affirme la lettre.

Sans mentionner le nom du président Barack Obama, la lettre fustige la décision de son administration qui a laissé voter la résolution anti-implantations au Conseil de Sécurité de l’ONU il y a deux mois.

La résolution de l’ONU appelle tous les pays à « faire une distinction, dans leurs échanges en la matière, entre le territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ». Israël craint qu’un tel discours ne conduise à une augmentation des initiatives du mouvement qui prône le boycott et les sanctions contre Israël. Les responsables israéliens ont averti que cela « favorisera la violence ».

Le déplacement de l’ambassade est, selon le courrier des représentants, « d’autant plus urgent, à la lumière de la Résolution 2334 anti-Israël », en évoquant la résolution par sa dénomination officielle.

« La résolution invite à une hostilité diplomatique et à une guerre économique contre Israël. Il est de notre devoir d’agir urgemment pour en limiter les conséquences et réaffirmer notre engagement envers Israël. »

La lettre a été reprise et diffusée par le site Foreign Policy.

Les Palestiniens et la Jordanie ont critiqué cette promesse de déplacement. Le royaume hachémite a affirmé qu’il s’agirait d’une « ligne rouge ».

Des soldats israéliens sur le mont du Temple près de la mosquée Al-Aqsa (Crédit : AFP/AHMAD GHARABLI)

D’autres présidents, notamment Bill Clinton ou George W. Bush, avaient déjà promis de déplacer l’ambassade. Mais ils n’ont pas tenu parole une fois qu’ils ont pris les rênes de la politique étrangère américaine.

Chaque président, y compris Obama, a soutenu que le statut de Jérusalem devra être déterminé dans le cadre des négociations finales entre les concernés. En effet, Israéliens et Palestiniens proclament leur légitimité vis-à-vis de la capitale actuelle d’Israël.

En 1955, le Congrès a adopté une résolution appelant le président à déplacer l’ambassade. Cette résolution, menée par l’ancien Président de la Chambre et actuel proche de Trump, Newt Gingrinch, a été rejetée par les différentes administrations américaines.

Mais le président entrant a annoncé qu’il marquerait une rupture, et ceux qui sont en faveur du déplacement de l’ambassade estiment que la Maison Blanche n’entravera pas la procédure.

Au début du mois, le sénateur du Texas Ted Cruz, le sénateur de Floride Marco Rubio et le sénateur de Nevada Dean Heller, tous Républicains, ont déposé un projet de loi sur l’ambassade et la reconnaissance de Jérusalem, appelant Trump à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et à y installer l’ambassade.

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En décembre, il a nommé son avocat et ami de longue date, David Friedmann, au poste de prochain ambassadeur américain en Israël.

Dans la déclaration annonçant cette nomination, Friedman, fervent sympathisant d’Israël et mécène d’implantations en Cisjordanie, a affirmé qu’il remplira ses fonctions « à Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël ».

Certains médias ont annoncé que les conseillers de Trump étudient déjà la logistique du déplacement. La directrice de campagne et future conseillère Kellyanne Conway a même affirmé qu’il s’agissait « d’une priorité » pour Trump.

Abbas aux dirigeants internationaux : ne laissez pas Trump déplacer l’ambassade.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant un rassemblement commémorant le 12e anniversaire du décès de Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, le 10 novembre 2016. (Crédit : AFP/Abbas Momani)

Pour le président de l’AP, ce déménagement menacerait « la stabilité et la sécurité de la région entière »

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a adressé des courriers aux dirigeants du monde les exhortant à œuvrer contre le projet du président élu Donald Trump, concernant un éventuel déplacement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.

Selon Wafa, l’agence de presse officielle de l’AP, Abbas a envoyé ses courriers aux dirigeants de Russie, de Chine, de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’Organisation de Coopération islamique, des Mouvements des non-alignés et de la Ligue arabe, leur demandant « de ne pas ménager les efforts pour empêcher le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem ».

Le président de l’AP a également envoyé une lettre à Trump, lui expliquant ce qu’il considère être un écueil à accomplir sa très controversée promesse de campagne.

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Abbas soutient que cette mesure « est susceptible d’avoir un impact désastreux sur le processus de paix, sur la solution à 2 États et sur la stabilité et la sécurité de la région entière, puisqu’Israël a décidé d’annexer Jérusalem Est en dépit du droit international ».

Transfert de l’ambassade américaine : les Palestiniens appellent à protester vendredi.

Le négociateur palestinien Mohammed Shtayyeh (Crédit : Miriam Alster/Flash 90)

« Nous ne sommes pas en train d’encourager à la violence », a déclaré un responsable de l’AP.

La direction palestinienne a appelé mardi à protester au cours de la grande prière musulmane du vendredi à travers tout le Moyen-Orient contre l’intention du président élu Donald Trump de déménager l’ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

M. Trump a promis pendant sa campagne de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Il romprait ainsi avec la politique historique des Etats-Unis qui est aussi celle de la très grande majorité de la communauté internationale.

De nombreuses mises en garde se sont élevées contre l’effet que pourrait avoir un tel transfert, le secrétaire d’Etat américain sortant John Kerry parlant du risque d’une « explosion absolue dans la région ».

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La direction palestinienne basée à Ramallah a reçu des informations de sources diplomatiques selon lesquelles M. Trump pourrait appeler au déménagement au cours de son discours inaugural prévu le 20 janvier, a dit à la presse mardi Mohammed Shtayyeh, membre de cette direction.

« Nous croyons tous que déplacer l’ambassade à Jérusalem est un acte dangereux qui aurait de dangereuses conséquences sur la voie politique pour notre peuple, sur nos aspirations futures et pour les pays musulmans, arabes, chrétiens », a-t-il dit.

Le déménagement signifierait la « fin de la solution à deux Etats ». La création d’un Etat palestinien indépendant coexistant en paix avec Israël est la référence des grands plans de paix pour résoudre l’un des plus anciens conflits de la planète.

La direction palestinienne appelle à protester contre un déménagement à l’occasion de la prière du vendredi dans toute la région, a dit M. Shtayyeh.

« Nous ne sommes pas en train d’encourager à la violence », a-t-il dit, répondant à une accusation portée contre l’Autorité palestinienne par le gouvernement israélien, « appeler à la prière n’est pas un acte de violence ».

Le statut de Jérusalem est l’une des questions les plus épineuses d’un règlement du conflit israélo-palestinien. La question de Jérusalem touche par ailleurs à des sensibilités religieuses extrêmement vives.

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Si l’ambassade américaine est transférée à Jérusalem, la direction palestinienne envisage la possibilité de revenir sur sa décision historique de reconnaître Israël, fondement en 1993 des accords de paix d’Oslo aujourd’hui très mal en point, a prévenu M. Shtayyeh.

Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a accusé le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d’avoir donné « des instructions directes » aux imams pour inciter à la haine.

Liberman a semblé faire référence à l’attentat commis dimanche par un Palestinien, qui a tué quatre soldats israéliens à Jérusalem avant d’être abattu : « Tout ce que nous avons vu ces derniers jours s’est produit sur les instructions directes données par Abou Mazen (autre nom de M. Abbas) aux imams d’encourager à la haine dans les mosquées », a-t-il dit en Cisjordanie.

Kerry à Trump : déplacer l’ambassade à Jérusalem entraînerait une “explosion” de la région.

Le Secrétaire d'Etat John Kerry donne un discours consacré à la paix au Moyen Orient au Département d'Etat, à Washington, le 28 décembre 2016. (Crédit : Zach Gibson/Getty Images/AFP)

Le secrétaire d’Etat sortant affirme que la mesure nuirait aux relations d’Israël avec l’Egypte et la Jordanie.

Déplacer l’ambassade américaine d’Israël à Jérusalem entraînerait « une explosion » de la région et serait nuisible aux relations d’Israël avec l’Egypte et la Jordanie, a déclaré pendant le week-end le secrétaire d’Etat américain sortant John Kerry.

Pendant un entretien accordé vendredi à CBS, Kerry a déclaré que la mesure promise par le président américain élu entraînerait « une explosion, une explosion absolue de la région, pas uniquement en Cisjordanie, et peut-être même en Israël, mais dans toute la région. »

Elle aurait aussi un « impact profond sur la volonté de la Jordanie et de l’Egypte de pouvoir soutenir Israël comme ils le font aujourd’hui. »

Kerry a également déclaré que toute alternative à la solution à deux états « serait extraordinairement dangereuse pour Israël, notre ami […]. La simple réalité est que vous ne pouvez pas être unitaire, avoir un seul état, avec plus de non-juifs que de juifs, et rester une démocratie ou un état juif. C’est impossible. Vous ne pouvez pas le faire. »

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