États-Unis. Donald Trump vu par les dessinateurs de presse.
Son utilisation de Twitter, son slogan de campagne, sa proximité avec l’extrême droite ou son climatoscepticisme : Donald Trump ne manque pas de caractéristiques pour inspirer les dessinateurs de presse du monde entier.
Extrait de notre sélection de dessins.
Face à Trump, la grande solitude de l’Europe.
“L’Europe, quel numéro de téléphone ?” aurait dit un jour Henry Kissinger. C’était la version aimable du discours profondément antieuropéen du nouvel occupant de la Maison-Blanche à compter du 20 janvier. Washington s’est longtemps méfié de Bruxelles : si les États-Unis ont encouragé la construction européenne après 1945, ils ont toujours veillé à limiter sa puissance.
Mais avec Donald Trump une nouvelle étape vient d’être franchie dans les relations transatlantiques. Déjà en juin 2016, le candidat républicain s’était félicité du vote britannique sur le Brexit et prédisait la désagrégation de l’Union européenne. Propos de campagne, pensait-on.
Sept mois plus tard, le successeur de Barack Obama enfonce le clou : dans sa première interview à des journaux européens depuis son élection, il prédit la désunion de l’Europe, souhaite de futurs Brexits et fait la leçon à la chancelière allemande.
Voilà pour la forme. Sur le fond, ses projets sont de nature, s’ils sont mis en application, à provoquer un violent refroidissement entre les deux rives de l’Atlantique.
Déjà affaiblie, et tympanisée par les saillies médiatiques de Donald Trump, l’Union européenne va devoir garder son calme. Surtout, entre un nouveau tsar russe qui rêve de manipuler les opinions occidentales et un président américain isolationniste adepte de la diplomatie sur Twitter, l’Europe se retrouve bien seule.
La chancelière Angela Merkel a pour les États-Unis d’Amérique une sympathie qui est difficile à ébranler. C’est encore plus vrai pour la valeur politique qu’elle accorde à la relation transatlantique. L’immense mépris qu’elle éprouvait pour George W. Bush ne l’a pas empêchée d’instaurer une étroite relation avec lui.
Quant au charismatique Barack Obama, elle s’est d’abord montrée un peu sauvage avec lui, puis s’est irritée de sa politique en Libye et en Syrie et de le voir balayer le rôle de puissance régionale de la Russie.
Rien de tout ceci n’a cependant entamé sa conviction que les États-Unis constituent un partenaire privilégié, ce qui explique pourquoi elle a accueilli
La composition du cabinet de Donald Trump est vraiment sans précédent, tant par l’incroyable manque d’expérience gouvernementale de ses membres que par l’influence de la famille Trump sur leur sélection.
Les médias ont critiqué la décision de Trump de nommer Rex Tillerson, le PDG d’ExxonMobil, au poste de secrétaire d’État, mais pas pour la bonne raison. L’accusation la plus fréquente lancée contre Tillerson est d’avoir entretenu, en tant que patron de cette multinationale, des liens amicaux étroits avec le président russe Vladimir Poutine, au point que ce dernier lui a remis l’ordre de l’Amitié en 2013. À cela s’ajoutent les critiques que Rex Tillerson a exprimées dans le passé à l’égard des sanctions américaines contre la Russie.
josephhokayem
A reblogué ceci sur josephhokayem.
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