Le ministre de la défense israélien, Moshe Yaalon, a déclaré mercredi « illégal » le mouvement des « mourabitoun », un groupe musulman en grande partie informel qui affirme défendre l’Esplanade des mosquées.
A quelques heures de la célébration de la nouvelle année juive, des affrontements ont éclaté dimanche matin 13 septembre sur l’Esplanade des mosquée dans la Vieille Ville de Jérusalem entre la police israélienne et des musulmans, ont indiqué la police et des témoins.
Selon des témoins musulmans, les policiers israéliens sont entrés dans la mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu de l’islam, et provoqué des dégâts.
La police a démenti cette information, en précisant que les forces l’ordre s’étaient contentées de fermer la porte d’accès.
Ces violences surviennent au moment où la tension est montée autour de l’Esplanade des mosquées (le Mont du Temple pour les juifs) à la suite de la décision du ministre de la défense israélien, Moshe Yaalon, qui a déclaré mercredi « illégal » le mouvement des « mourabitoun », un groupe musulman en grande partie informel qui affirme défendre l’esplanade.
« Perturber » les célébrations
Selon un communiqué de la police israélienne, des jeunes manifestants palestiniens se sont barricadés durant la nuit de samedi à dimanche dans la Mosquées Al-Aqsa en vue de « perturber » les visites de juifs avant le début des célébrations dimanche soir du Nouvel An juif fêté lundi et mardi.
« Des manifestants masqués qui se trouvaient dans la mosquées ont lancé des pierres et des pétards vers les policiers. Des tuyaux suspects susceptibles d’être remplis d’explosifs artisanaux ont également été retrouvés à l’entrée de la mosquée », a ajouté la police.
Selon un témoin musulman , les policiers sont entrés dans la mosquée jusqu’à l’endroit où se trouve la chaire utilisée pour le prêche.
« Des tapis de prière ont été partiellement brûlés », a-t-il précisé.
Les affrontements se sont poursuivis dans la matinée à l’extérieur de l’esplanade, a constaté une journaliste de l’AFP. Les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes et assourdissantes contre des manifestants.
Condamnations de Mahmoud Abbas
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, « condamne fermement l’attaque » israélienne contre la mosquée d’Al-Aqsa « et les agressions des fidèles qui s’y trouvaient », a indiqué dimanche son bureau. « Jérusalem-Est et les lieux saints chrétiens et musulmans constituent une ligne rouge, nous ne laisserons pas passer des attaques contre nos lieux saints », prévient-il. Le porte-parole de la présidence Nabil Abou Roudeina a exhorté « le monde arabe et musulman, ainsi que la communauté internationale à s’atteler immédiatement à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses tentatives perpétuelles de judaïser la mosquée Al-Aqsa ». « Ces attaques sont très dangereuses et menacent la sécurité et la stabilité de toute la région », a-t-il poursuivi. « Le président Mahmoud Abbas mène des contacts intenses avec la Jordanie, le Maroc, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique pour faire face aux attaques pour la judaïser auxquelles Al-Aqsa fait face ».
L’Esplanade des mosquées, qui abrite la mosquée d’Al-Aqsa, est régie par un statu quo hérité du conflit de 1967 : si juifs et musulmans peuvent se rendre sur le site sacré, les juifs n’ont pas le droit d’y prier. L’esplanade se trouve à l’emplacement du Mont du Temple juif, le premier lieu saint du judaïsme, détruit en 70 par les Romains.
Mont du Temple à l’époque omeyyade
A l’époque du Temple juif de l’époque Hérodienne
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