L’aristo saoudien, neveu du roi Salman, a lancé une fatwa contre le citoyen Trump, candidat à la Maison-Blanche qui voudrait interdire l’entrée des musulmans sur le territoire américain.

« Vous êtes une honte, non seulement pour le Parti républicain, mais aussi pour toute l’Amérique.
Retirez-vous de la course pour l’élection présidentielle, jamais vous ne l’emporterez », a pronostiqué Son Altesse, très engagée.

« Stupide prince Al-Walid… »

En tête de la course à l’investiture républicaine, Donald Trump se lâche ! En exprimant son islamophobie après la tuerie de San Bernardino commise au nom de Daech, il a provoqué une vague d’indignation.
Mais le conquérant à la mèche peroxydée n’en a cure :
« Le stupide prince Al-Walid Talal veut contrôler nos hommes politiques américains avec l’argent de son papa.
Il ne pourra pas faire cela quand je serai élu », a-t-il tweeté.

Nabab de Djeddah.

34e fortune mondiale avec un magot de 24 milliards de dollars selon « Forbes », Al-Walid détient des participations dans Disneyland Paris, les hôtels Four Seasons, la banque Citigroup et le géant des médias News Corp. Deuxième actionnaire de Twitter, il est aussi propriétaire de l’hôtel George V, à Paris. Après les attentats du 11 septembre 2001, il avait envoyé un chèque de 10 millions de dollars à Rudy Giuliani, alors maire démocrate de New York.
Mais le don fut refusé car le prince plaidait pour « une position américaine plus équilibrée à l’égard de la cause palestinienne ».
Indésirable, l’allié de l’Amérique ?

Magnat de New York.

405e fortune mondiale, avec 4,5 milliards de dollars d’avoir, Donald Trump conteste l’estimation de « Forbes » :
« Je vaux le double », calcule le propriétaire de plusieurs gratte-ciel new-yorkais dont la Trump World Tower, du casino Trump Taj Mahal d’Atlantic City et de clubs de golf de luxe. Las, l’éclatement de la bulle immobilière lui a bel et bien fait perdre du poids financier.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Trump proposa, en vain, de rebâtir les tours jumelles du World Trade Center à l’identique. Aujourd’hui, il veut « redonner sa grandeur à l’Amérique » à coups de punchlines xénophobes.

Philanthrope.

Comme Bill Gates ou Mark Zuckerberg, Al-Walid fait don de ses biens terrestres – 32 milliards de dollars ! – à sa fondation philanthropique. « Toute ma fortune m’a été donnée par Dieu et par ma grande nation.
Cette fortune, je l’offre à l’humanité, et l’humanité n’a ni religion, ni race, ni sexe. »
De quoi faire passer Trump pour ce qu’il est : un cynique sans-Cœur.

Egoïste.

« Si j’appelle cinq types pour leur vendre ma Trump Tower pour 2 milliards, j’aurai les chèques sur mon bureau en dix minutes », assure celui qui a juré de se présenter comme candidat indépendant si les républicains lui refusent leur investiture.
Après ses propos anti-islam, tout l’establishment le conspue.
Mais Trump ira jusqu’au bout, au risque de faire perdre son parti.