En visite actuellement au Canada le militant Ferhat Mehenni, fondateur du Mouvement de l’indépendance de Kabylie, a rappelé l’importance qu’Israël soutienne les droits de du peuple Kabyle.
La Kabylie est une région berbère située dans le Nord de l’Algérie qui est occupée par les Arabes.
Devant les membres de la section Québec du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), le président du Gouvernement provisoire kabyle a exhorté l’État Juif de reconnaître la nécessité du peuple kabyle d’accéder à son indépendance.
« Dès que ce sera fait, nous retournerons à Jérusalem pour sceller des accords d’amitié et de coopération avec le gouvernement et le peuple d’Israël », a dit Ferhat Mehenni.
En 2012, Mehenni effectua son premier voyage officiel en Israël.
Il rencontra Dany Danone (en photo), ami du peuple Kabyle et actuel Ambassadeur d’Israël à l’ONU qui assumait alors la fonction de vice-président de la Knesset.
Pour Ferhat Mehenni, Israël est un partenaire idéal et ami de la Kabylie. Pendant la guerre de 1967, la Kabylie a même applaudi la défaite des Arabes:
« Je suis très fier d’avoir effectué ce voyage en Israël, où mes interlocuteurs m’ont cordialement accueilli et écouté attentivement. J’espère qu’Israël reconnaîtra bientôt la nécessité du peuple kabyle d’accéder à son indépendance. »
Avant sa visite en Israël – son tout premier – Ferhat Mehenni a été reçu par le Département d’État américain, le Parlement canadien, le Parlement européen et l’Assemblée nationale française.
Durant la rencontre qui a eu lieu dans les locaux du Centre for Israel and Jewish Affairs cette semaine, Mehenni brossa à ses interlocuteurs un rétrospectif historique du long et ardu combat mené par le peuple kabyle pour acquérir son indépendance et leur livra son analyse sur les perspectives politiques dans l’Algérie gouvernée d’une main de fer par Abdelaziz Bouteflika depuis 1999.
“Les Kabyles ne sont plus dans la phase intermédiaire d’une revendication linguistique et identitaire. Désormais, nous voulons être totalement indépendants et avoir notre propre État pour protéger notre peuple des agressions permanentes du pouvoir algérien. Nous voulons prendre une fois pour toutes notre destinée en main, contrôler notre économie, bâtir notre propre système d’éducation. Nous souhaitons axer le développement de la Kabylie sur la recherche fondamentale et la recherche technologique. Nous ne voulons plus que la Kabylie soit amarrée au Moyen-Orient, mais qu’elle soit ouverte sur le monde”
Le peuple Kabyle est soumis à “une dure répression” de la part du pouvoir arabo-islamiste algérien qui rayonne par sa nuisance et sa lâcheté.
Le militant Ferhat Mehenni a affirmé devant le Centre for Israel and Jewish Affairs que :
“Sur le terrain, la Kabylie est un territoire sur-militarisé. Aujourd’hui, 30% des effectifs militaires de l’Algérie sont déployés en Kabylie. Une militarisation très excessive par rapport à la population et à la superficie étriquée -25000 kilomètres carrés- de la Kabylie. Pour le peuple kabyle, ce déploiement impressionnant de forces militaires est simplement une occupation et une intimidation pour le faire plier afin qu’il renonce à son combat national très légitime. Cette sur présence militaire algérienne sur le territoire de la Kabylie a deux objectifs: intimider le peuple kabyle pour qu’il ne se révolte plus et faire fuir les investisseurs économiques.”
De plus les fonctionnaires algériens poursuivent l’utilisation de l’armée, la police, les tribunaux militaires et les détentions administratives draconiennes pour amenuiser quasiment toutes les voies de protestation non-violentes qui sont à la disposition des kabyles.
La situation n’a cessé de se dégrader pour la minorité kabyle.
Depuis les évènements du « Printemps noir » de 2001, au cours desquels le peuple kabyle a contesté l’interdiction par le gouvernement algérien de pratiquer leur culture et leur langue, Ferhat Mehenni a fondé le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie et est actuellement président du Gouvernement provisoire de la Kabylie
En Algérie, la situation n’a cessé de se dégrader pour la minorité kabyle victime de l’occupation arabe quasi-coloniale.
L’État algérien continue à utiliser le ciment de l’arabité.
Pour le gouvernement algérien, les kabyles n’ont eu aucune existence légale aussi longtemps qu’ils n’ont pas eu recours à la violence.
Face à un régime en crise, la voie pacifique empruntée jusque-là par les activistes kabyles a atteint ses limites.
À court terme, l’absence de perspectives risque de pousser une jeunesse impatiente vers des choix extrêmes.
Les Arabes algériens ont toujours dit qu’une fois que le seuil du désespoir des kabyles serait atteint ce serait la fin et la victoire leur serait acquise.
Le racisme anti- kabyle a franchi une étape supérieure en Algérie où le pouvoir algérien veut imposer aux Kabyles le caractère officiel des fêtes musulmanes. Cela provoque la méfiance de ces derniers alors que la religion musulmane a perdu beaucoup de terrain en Kabylie au point de voir une partie de la population se convertit au christianisme et d’autres opter pour l’athéisme.
Par ailleurs le régime algérien continue d’effacer l’entité collective du peuple kabyle par l’interdiction de certains prénoms amazighs par l’administration de l’état civil. Les officiers musulmans de l’état civil refusent de procéder à l’enregistrement des prénoms amazighs sous prétexte qu’ils ne figurent pas sur ‘‘la liste des prénoms à caractère algérien’. La discrimination et le racisme primaire du régime algérien concerne aussi les manuels scolaires de Tamazight qui sont plus chers car ils ne sont pas subventionnés comme les autres manuels.
Et la culture amazighe est présentée de manière raciste, comme un sous-produit de la culture arabe.
Il serait même intéressant pour déterminer si les pratiques d’Algérie envers les kabyles enfreignent l’interdiction d’apartheid selon le droit international. Au regard de celui-ci, la pratique de l’apartheid est tout autant considérée comme une violation grave d’une obligation internationale que comme un crime international. Le crime d’apartheid découle du droit pénal international et l’interdiction des pratiques d’apartheid provient des législations relatives aux droits humains, en particulier des traités qui interdisent la discrimination raciale.
Selon l’association des juristes berbères de France, l’Algérie soumet le peuple kabyle à un régime institutionnalisé de domination considéré comme apartheid en vertu du droit international.
© Souhail Ftouh pour Europe Israël
raimanet
A reblogué ceci sur Boycottet a ajouté:
trois lettres B et D et S
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modztreh
BDS sucks!!!
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