Le bilan de l’attentat à la voiture piégée dimanche soir dans le centre d’Ankara se porte ce lundi matin à au moins 36 personnes tuées et 125 autres blessées, a annoncé le ministre turc de la Santé, Mehmet Müezzinoglu. 71 personnes sont toujours hospitalisées.

 

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« La déflagration a été causée par un véhicule rempli d’explosifs à proximité de la place de Kizilay », centre névralgique de la capitale, relatait dimanche soir le gouvernorat qui, dans un premier temps, avait donné un bilan de 27 morts.

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L’explosion s’est produite à 18h45 sur cette place très fréquentée située en plein coeur d’Ankara, qui abrite de nombreux commerces et par laquelle passent de nombreuses lignes de bus et où se trouve une station de métro. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux de l’attaque, selon les images des chaînes d’information turques, qui ont également montré plusieurs carcasses de bus entièrement calcinés.

L’explosion s’est produite sur la place de Kizilay, en plein coeur d’Ankara, qui abrite de nombreux commerces et par laquelle passent de nombreuses lignes de bus.

Signe de la violence de l’explosion, au moins 30 personnes sont mortes sur le coup, les autres ayant péri pendant leur transfert à l’hôpital, selon le ministre turc de la Santé Mehmet Müezzinoglu.

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Les blessés sont traités dans dix hôpitaux de la capitale, « une dizaine d’entre eux » sont dans un état grave, a précisé une source médicale. Selon  » The Guardian, le gouvernement turc aurait coupé l’accès à Facebook et Twitter pour empêcher les locaux de s’exprimer sur l’explosion. Les médias seraient également invités à en dire le moins possible.

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Vives tensions en Turquie.

Cet attentat n’a pas été pour le moment revendiqué mais son mode opératoire la rapproche de celle commise le 17 février dernier, dans le même quartier, qui avait visé des bus transportant des personnels militaires et coûté la vie à 29 personnes. Comme alors, l’aviation turque a d’ailleurs bombardé les camps des rebelles kurdes en Irak ce lundi matin.

L'explosion a soufflé plusieurs véhicules

L’explosion se produit seulement trois semaines après un attentat suicide à la voiture piégée revendiqué par un groupe dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) qui avait visé, dans le centre d’Ankara également, des cars transportant du personnel militaire et fait 29 morts. Cette attaque avait été revendiquée par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui avaient alors annoncé de nouvelles attaques à venir, notamment contre les sites touristiques turcs.

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La Turquie est secouée depuis juillet dernier par la reprise du conflit kurde. D’intenses combats opposent ses forces de sécurité au PKK dans de nombreuses villes du sud-est, région peuplée en majorité de Kurdes. Ces affrontements ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés par le gouvernement turc avec le PKK à l’automne 2012. Le conflit a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

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La Turquie vit depuis l’été dernier en état d’alerte maximale après une série d’attentats meurtriers, dont quatre ont été attribués par les autorités au groupe Etat islamique. Le plus meurtrier d’entre eux, le 10 octobre dernier, avait été perpétré par deux kamikazes qui s’étaient fait exploser au milieu de manifestants de la cause kurde devant la gare centrale d’Ankara, faisant 102 morts.

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Attentat d’Ankara: 11 suspects arrêtés.

Des éléments « quasi-sûrs » impliquent les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l’attentat meurtrier survenu hier soir dans le centre d’Ankara, a affirmé aujourd’hui le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.« Nous disposons d’éléments très sérieux, quasi-sûrs, qui impliquent l’organisation séparatiste terroriste », le PKK, a déclaré Ahmet Davutoglu devant la presse, ajoutant que 11 suspects avaient déjà été arrêtés en lien avec l’attaque.

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Sur les 37 personnes tuées par l’explosion d’une voiture piégée, 35 ont été identifiées comme des victimes, une autre comme un des auteurs de l’attaque, a-t-il ajouté, précisant que la dernière pourrait être un complice. « A chaque fois que l’organisation terroriste est acculée et mise en difficulté par une opération des forces de sécurité, elle s’engage dans des actes qui visent directement les civils », a commenté Ahmet Davutoglu. « Ce n’est pas la première fois que cela arrive », a insisté le chef du gouvernement.

L’armée et la police turque effectuent depuis plusieurs mois des opérations de sécurité d’envergure dans plusieurs villes du sud-est anatolien en majorité peuplé de Kurdes, où les séparatistes kurdes ont déclenché un « soulèvement » contre les forces d’Ankara. L’attentat commis dimanche soir n’a pas été revendiqué mais les autorités turques ont rapidement montré du doigt les rebelles kurdes, qui mènent depuis 1984 une guérilla contre Ankara ayant déjà fait plus de 40.000 morts.

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La reprise des affrontements l’été dernier a mis un terme aux discussions de paix engagées à l’automne 2012 entre les deux parties.

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La Turquie frappe le PKK après l’attentat d’Ankara.

L’aviation turque a bombardé des camps du Parti des travailleurs du Kurdistan dans le nord de l’Irak. Des frappes menées en représailles à l’attentat-suicide qu’Ankara attribue au mouvement de guérilla kurde. Onze suspects ont été interpellés dans le sud de la Turquie.

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Même procédé, même signature. C’est ce qu’affirment les responsables turcs. Moins d’un mois après une précédente attaque sanglante, le 17 février, Ankara a de nouveau été ensanglantée dimanche soir par une nouvelle explosion, tuant 37 personnes, et en blessant 71 autres. Un responsable turc a révélé qu’un des deux auteurs de cet attentat, Seher Cagla Demir, jeune femme d’origine kurde de 24 ans, avait rejoint en 2013 les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La tuerie de février avait elle été le fait de Salih Necar, un Syrien d’ethnie kurde, qui était membre des Unités de protection du peuple (YPG), la milice du Parti de l’union démocratique (PYD). Ce dernier groupe est la branche du PKK en Syrie. L’attentat du 17 février avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (FAK), un groupe officiellement dissident du PKK, mais que les autorités turques accusent d’être une façade de la guérilla kurde, pour dissimuler ses basses oeuvres. Cette dernière attaque n’a pour le moment pas été revendiquée.

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Ce lundi, le premier ministre Ahmet Davutoglu a annoncé l’arrestation de onze suspects, dans la ville de Sanliurfa, située à la frontière syrienne. La police estime que le véhicule utilisé pour l’attaque a été achetée dans cette localité à forte majorité kurde, où le PKK et le PYD, disposent de nombreuses complicités. La voiture aurait ensuite été conduite jusqu’à Ankara.

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Les militants du PKK poursuivis jusqu’en Irak

En représailles de l’attentat de dimanche, l’aviation turque a immédiatement frappé des camps du PKK dans le nord de l’Irak. Ce n’est pas la première fois que la Turquie bombarde les bases irakiennes du mouvement kurde. En janvier dernier, l’armée turque avait étendu ses opérations contre les forces du PKK dans le Kurdistan irakien, en pillonant de nombreuses localités où les militants kurdes se seraient trouvés. Ces frappes avaient notamment touché le village de Sharanish, peuplé de civils chrétiens assyriens. Des Yézidis se trouvant dans les mêmes villages avaient également été tués par les bombardements.

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La lutte à mort entre le PKK et le gouvernement turc

Mouvement d’inspiration marxiste-léniniste, le PKK mène une guérilla depuis la fin des années 1970 dans les zones de peuplement kurde en Turquie, dans le but d’arracher l’émergence d’un Kurdistan indépendant. Après un laborieux processus de paix ayant débuté dans les années 2000, les hostilités ont été réouvertes entre l’Etat turc et le PKK à l’été 2015.

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Bénéficiant du soutien du régime d’Hafez el-Assad, le PKK avait pu s’installer dans les territoires kurdes du nord de la Syrie, à travers le PYD. Avec la guerre civile de 2011, les Kurdes syriens ont proclamé un gouvernement autonome, le Rojava. Le régime de Bachar el-Assad a conclu un pacte de non-agression avec le PYD, qui combat autant l’Etat islamique que les autres groupes rebelles.

Des véhicules calcinés après l'attentat d'Ankara, dimanche 13 mars 2016. (Selahattin Sonmez/Hurriyet Daily via AP)

Le PKK dispose également depuis des décennies de bases dans le nord de l’Irak, dans le Kurdistan autonome, où le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani tolère leur présence

«La Turquie est déterminée à protéger ses frontières», a déclaré samedi le premier ministre, Ahmet Davutoglu.

La Turquie pilonne les forces kurdes en Syrie.

Tout en s’en prenant aux Kurdes, Ankara se dit prêt à une intervention au sol contre Daech et accueille des avions saoudiens.

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La Turquie a fait comprendre, ce week-end, qu’elle ne resterait pas spectatrice des grandes manœuvres qui agitent l’autre côté de sa frontière avec la Syrie, en particulier dans les environs d’Alep, au risque d’affaiblir les espoirs déjà minces d’une solution négociée.

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Samedi et dimanche, son artillerie a tiré des dizaines d’obus contre les Unités de protection du peuple (YPG), branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD), principale formation des Kurdes de Syrie. Ces derniers avancent depuis deux semaines dans la région d’Azaz, au nord d’Alep, à cinq kilomètres de la frontière turque. Une percée permise – et soutenue – par l’offensive récente du régime de Damas et de l’aviation russe contre les rebelles syriens dans cette zone.

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Officiellement, l’armée turque a «riposté» à des tirs provenant d’en face, notamment des abords de l’aéroport militaire de Menagh, repris le 10 février par ces forces kurdes à des opposants islamistes. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, au moins deux miliciens kurdes auraient été tués. Ankara a annoncé dans la foulée avoir répliqué à d’autres tirs visant sa province d’Hatay, plus à l’ouest, et provenant cette fois-ci de positions de l’armée syrienne.

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Mais en Turquie, pas plus que chez les différents belligérants en Syrie, personne n’est dupe des intentions d’Ankara: empêcher le PYD, émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que la Turquie combat depuis plus de trente ans, de conquérir d’autres territoires le long de sa frontière, au détriment des rebelles soutenus par Ankara. Et de constituer, in fine, un Kurdistan autonome dans le nord de la Syrie, que les Turcs considèrent comme une question quasi vitale.

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Samedi, au moment où son armée pilonnait le PYD, le premier ministre Ahmet Davutoglu a pris un ton guerrier pour intimer aux forces kurdes – qualifiées de «terroristes» – l’ordre de «s’éloigner immédiatement d’Azaz et de ses environs» et «d’évacuer l’aéroport de Menagh». «La Turquie est déterminée à protéger ses frontières (…) et à préserver les opposants modérés, qui sont le seul espoir de la Syrie», a-t-il assené.

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Un message adressé aux Kurdes, à Damas et Moscou, autant qu’aux États-Unis, qui voient le PYD comme un allié capable d’appuyer au sol leurs bombardements anti-Daech. Washington a d’ailleurs réagi très vite, exhortant Ankara à «cesser ses tirs», tandis que la France réclamait dimanche «la cessation immédiate des bombardements (…) de la Turquie dans les zones kurdes»..

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Risque d’escalade.

Ces bombardements interviennent au moment où Ankara se dit prêt à intensifier sa lutte contre Daech en Syrie, et même à envoyer des troupes contre les djihadistes, avec l’Arabie saoudite, «si une telle stratégie émergeait» au sein de la coalition. Le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu a fait cette proposition samedi, alors que des avions de chasse saoudiens étaient attendus sur la base d’Incirlik, dans le sud de la Turquie.

 

Tragique bilan de cet attentat.

Mais la cible désignée – Daech – ne cacherait-elle pas un projet d’offensive terrestre contre le PYD-PKK dans le nord de la Syrie? «Si c’est le cas, la Turquie fait une erreur monumentale, met en garde Ünal Çeviköz, ancien ambassadeur de Turquie à Bagdad et à Londres. Une offensive contre le PYD aurait pour seul effet d’ouvrir la voie à Daech et serait perçue comme une agression par le régime syrien et ses alliés russes et iraniens, qui ne manqueraient pas de riposter. La Turquie le paierait très cher.»

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Tenant tête à Ankara, le coprésident du PYD, Saleh Muslim, a rejeté dimanche un retrait des territoires conquis récemment et a prévenu que «le peuple syrien s’opposerait» à une intervention de l’armée turque. Mais le risque d’escalade est réel, à mesure que la Turquie perd toute confiance en Washington et en Moscou, non seulement face à leurs échecs pour négocier une «cessation des hostilités» en Syrie, mais surtout parce que ces puissances courtisent toutes les deux les milices kurdes qu’Ankara rêve d’expulser de sa frontière.

Turquie : le bilan du double attentat-suicide d'Ankara passe à 95 morts


Obama demande à Poutine de mettre fin aux frappes russes contre l’opposition syrienne

Le président américain Barack Obama a exhorté dimanche Vladimir Poutine à mettre fin aux bombardements de l’aviation russe contre les «forces de l’opposition modérée» en Syrie. Les deux présidents se sont entretenus par téléphone de la mise en œuvre de l’accord adopté dans la nuit de jeudi à vendredi à Munich par les États membres du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui prévoit une «cessation des hostilités» dans un délai d’une semaine et l’acheminement d’aide humanitaire. «Le président Obama a en particulier souligné l’importance qu’il y a à présent pour la Russie de jouer un rôle constructif en cessant sa campagne aérienne contre les forces de l’opposition modérée en Syrie», a indiqué la Maison-Blanche. Le Kremlin a rapporté de son côté que les deux dirigeants s’étaient entendus pour renforcer la coopération pour mettre en œuvre l’accord de Munich.

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