Dans un message audio diffusé lundi, Hamza Ben Laden, un fils d’Oussama, appelle les djihadistes à unir leurs rangs en Syrie.

Hamza Ben Laden, le "prince héritier de la terreur" qui veut réunir les djihadistes

Une semaine après le cinquième anniversaire de la mort d’Oussama Ben Laden, son fils Hamza, 23 ans, a appelé les djihadistes en Syrie à « unir leurs rangs » dans un message non daté et diffusé ce lundi 9 mai sur internet.

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Considéré un temps par les services de renseignements occidentaux comme le successeur probable de son père à la tête d’Al-Qaida, le jeune homme n’est pas apparu publiquement ou en vidéo depuis des années et l’endroit où il se trouve reste un mystère.

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La publication de cet appel intervient au lendemain de la prise de parole de Ayman al-Zawahiri, ancien bras droit d’Oussama Ben Laden et actuel chef d’Al-Qaida. Le médecin égyptien plaide également pour la convergence des luttes djihadistes en Syrie mais se montre beaucoup plus critique à l’égard Abou Bakr al-Bagdadi et de l’Etat islamique (EI). 

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« Prince héritier de la terreur »

Ce n’est pas la première fois qu’Al-Qaida met en avant le « fils favori » d’Oussama Ben-Laden. En août 2015, dans un enregistrement audio de près d’une heure diffusé par As-Sahab – bras médiatique de l’organisation -, il était présenté par Ayman al-Zawahiri comme « le lion d’Al-Qaïda«  et appelait déjà les djihadistes à planifier « le plus grand nombre d’attaques douloureuses » contre l’Occident.

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En 2011, les documents saisis par les forces spéciales américaines au cours du raid sur la planque d’Oussama Ben Laden à Abbottabad (Pakistan) avaient permis d’en savoir plus sur celui qu’un député britannique a surnommé le « Prince héritier de la terreur ».


Hamza ben Laden, dans une vidéo de propagande en 2001.

Deux lettres d’Amza Ben Laden à son père ont notamment été retrouvées : le jeune homme s’y décrit comme « forgé dans l’acier », prêt à rejoindre son père dans un voyage « vers la victoire ou le martyr ». L’adolescent écrit :

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« Mon cher père, je t’annonce que moi comme chacun, que Dieu soit loué, nous suivons le même chemin, le chemin du djihad. »

D’autres correspondances montrent comment plusieurs responsables d’Al-Qaida ont cherché à le faire rejoindre son père au Pakistan avant sa mort. Un analyste de haut rang explique à l’AFP, sous couvert d’anonymat :

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« Ben Laden, à l’époque de sa mort, s’était rendu compte de ce danger et envisageait de faire venir son fils Hamzadans la cache d’Abbottabad pour le préparer à la succession. » 

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Dans son dernier message mis en ligne lundi, Hamza Ben Laden appelle la « nation islamique » à se « concentrer sur le djihad en Syrie et sur l’unification des rangs des moudjahidine », « le meilleur champ de bataille pour la libération de Jérusalem », selon lui :

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« Il n’y a plus d’excuses pour ceux qui persistent à vouloir la division et les disputes, maintenant que le monde entier s’est mobilisé contre les musulmans. »

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Relations compliquées avec l’EI.

La publication de cet enregistrement intervient quelques heures seulement après la diffusion d’un nouveau message d’Ayman al-Zawahiri, ancien compagnon d’armes d’Oussama Ben Laden, et actuel chef de file d’Al-Qaida depuis la mort du Saoudien le 2 mai 2011.

« L’Unité des moudjahidine du Cham (la Syrie) est nécessaire pour que le pays soit libéré des Russes et des croisés occidentaux. Mes Frères […], c’est une question de vie ou de mort ! » dit Ayman al-Zawahiri, dans son message de dix minutes environ. Il avait déjà lancé un appel à un « front islamiste uni » en Syrie au mois de novembre.

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Mais Ayman al-Zawahiri s’en prend également à l’Etat islamique, en écho aux profondes divergences stratégiques qui ont poussé à l’affrontement le Front Al-Nosra – branche militaire d’Al-Qaida en Syrie – et l’EI depuis trois ans. Dans l’audio d’Al-Zawahiri, le califat proclamé de l’EI est appelé « califat d’Ibrahim al-Badri », le nom civil d’Abou Bakr al-Bagdadi… Un moyen de le « délégitimer ».

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En avril 2013, Abou Mohammed al-Joulani, le dirigeant et émir du Front Al-Nosra, avait refusé la tentative de fusion du groupe avec l’Etat islamique en Irak puis rejeté la proclamation du califat à l’été 2014 par Al-Bagdadi, préférant prêter allégeance à la branche historique d’Al-Qaida incarnée par Al-Zawahiri.

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Sur le terrain, le Front Al-Nosra – désormais à la tête de Jaich-El Fatah (« L’Armée de la reconquête »), la principale coalition de factions rebelles islamistes en Syrie – a repris l’offensive autour d’Alep à la faveur de la trêve fragile entre les troupes de Bachar al-Assad et les forces rebelles.

Bon comme un citron bien rond !

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