
Contrairement à l’avis liberticide de Macron et des pro-Nasrallah du Quai d’Orsay ,
les États-Unis préparent des sanctions pour les alliés libanais du Hezbollah
L’administration Trump prévoit d’entrer dans les turbulences au Liban pour faire lâcher l’emprise du Hezbollah sur Beyrouth par des sanctions anti-corruption contre ses alliés, révèlent des sources américaines. Depuis que le gouvernement Diyab a démissionné sous la fureur populaire croissante, à la suite d’explosions meurtrières dans le port de Beyrouth, une lutte pour le pouvoir évolue pour combler le vide. Washington voit sa chance de dépouiller le substitut de l’Iran des alliés et du pouvoir qui ont fait du Hezbollah le chef militaire et politique du Liban au cours de la dernière décennie.
Les explosions désastreuses ont tué au moins 160 personnes, blessé quelque 6 000 personnes et détruit le port et la ville de Beyrouth, laissant plus de 300 000 sans-abri. La calamité a frappé une nation en proie à la crise économique et aux émeutes de rue contre un gouvernement corrompu dont la négligence a laissé 2750 tonnes de nitrate d’ammonium volatil dans le port de Beyrouth, jusqu’à faire exploser et détruire leur capitale. Vendredi dernier, Hassan Nasrallah, autrefois tout-puissant maître du Hezbollah, est passé sur les ondes pour nier pathétiquement que son organisation gardait «des armes, des munitions ou quoi que ce soit dans le port». Son proche acolyte, le président Michel Aoun, a suivi avec une suggestion de «possible interférence externe par le biais d’un missile, d’une bombe ou d’un autre moyen d’action».
![URGENT : Une puissante explosion retentit à Beyrouth [VIDEOS]](https://s2.qwant.com/thumbr/700x0/d/d/93c6716ca6f8808856eae00adfbc335b64423f21dfb068496129b6d4129958/Explosion-Beirut.jpg?u=https%3A%2F%2Flesmoutonsrebelles.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F08%2FExplosion-Beirut.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1)
Aucune de ces vaines protestations n’a convaincu les citoyens libanais en colère et en deuil. Il était évident que leur résistance à toute enquête internationale sur les explosions portuaires provenait de la peur d’être dévoilés.
Michel Aoun, qui occupe la présidence en tant que représentant de la communauté chrétienne, est un candidat de premier plan pour la liste noire américaine. Il en va de même pour son gendre Gebran Bassil, ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que d’une longue lignée d’hommes d’affaires et de personnalités politiques, qui sont connus pour avoir utilisé des fonctions publiques pour se remplir les poches, tout en fournissant au Hezbollah ces dernières années, une bonne couverture pour son émergence en tant que puissant courtier d’influence de Téhéran à Beyrouth. En tant que fer de lance de l’agression iranienne dans la région et propriétaire d’un énorme arsenal de missiles, les forces du Hezbollah en Syrie ont cherché à contrôler les zones adjacentes à la frontière nord d’Israël. Israël a été accusé d’avoir attaqué à plusieurs reprises ces forces pour les renvoyer d’où elles viennent.
Leur honte ajoute du carburant à la «pression maximale» de l’administration Trump sur l’Iran et ses cohortes et fournit un levier pour isoler les cohortes iraniennes. Les sanctions américaines contre les amis du Hezbollah enverront un message au Liban, selon lequel l’afflux massif d’aide internationale pour reconstruire Beyrouth ne se produira pas si le Hezbollah reprend son ancien rôle puissant au cœur du régime. Washington est toujours en train de dresser une liste noire d’individus dont les avoirs seraient gelés. Les organisations internationales, dont les États-Unis sont le principal actionnaire, refuseraient également au Liban un plan de sauvetage tant que le Hezbollah est aux commandes. Avant les explosions, le Liban glissait déjà rapidement vers le statut d’État en faillite, sa monnaie presque sans valeur et les prix des produits de première nécessité, y compris le pain, grimpant hors de portée de nombreux citoyens libanais.
Parmi les alliés libano-français du Hezbollah, n’oublions pas les complices de crimes de guerre de la CMA-CGM :
Des missiles pour le Hamas : La CMA-CGM est sur le grill.
Troisième transporteur maritime mondial, la CMA-CGM s’est fait arraisonner par des commandos israéliens : à bord d’un de ses bateaux, des missiles embarqués en Syrie, direction Gaza, via le port égyptien d’Alexandrie.
Jacques Saadé, propriétaire de la CMA-CGM SIPA

Les armes ont été embarquées dans le port syrien de Lataquié, où elles avaient été acheminées à bord d’un des deux bateaux de guerre iraniens qui ont franchi le canal de Suez trois semaines plus tôt. Le Victoria s’est rendu dans le port turc de Mersin, puis se dirigeait vers Alexandrie, en Egypte, quand il a été intercepté. Il a été détourné vers le port israélien d’Ashdod où, après une fouille complète et la saisie des armes, les Israéliens l’ont laissé repartir. Les armes devaient être chargées sur des camions afin de traverser le canal de Suez, la péninsule du Sinaï, et de rejoindre la bande de Gaza par les fameuses galeries souterraines.

Dans un communiqué discret, la compagnie française a affirmé qu’aucun de ses cargos n’était en contravention avec les règlements internationaux. Selon elle, les armes ont été chargées dans les conteneurs à son insu. Dans les milieux du renseignement, on laisse entendre que la compagnie aurait pu jouer double jeu, ce qui expliquerait la précision des renseignements obtenus par Tsahal et la relative discrétion du gouvernement israélien qui a exonéré la Turquie et l’Egypte et qui s’est montré d’une relative modération vis-à-vis de la compagnie française.
![Life onboard a containership] – Interview of Electrical Officer BRKAN](https://www.cma-cgm-blog.com/wp-content/uploads/2017/02/CMA-CGM-Corte-Real-44-Fb-1.jpg)
Quoi qu’il en soit, cet épisode risque de poser problème à Jacques Saadé, qui cherche à négocier un énorme contrat à long terme avec l’état-major des armées. Peut-on à la fois transporter des armes pour le Hezbollah… et pour l’armée française ?

Un contrat de 500 millions de dollars avec l’armée française
La CMA-CGM négocie un contrat de location avec le ministère de la Défense portant sur cinq navires rouliers pendant une vingtaine d’années. Il s’agit d’assurer le ravitaillement en vivres, en munitions, en équipement et en armes des troupes françaises positionnées dans les DOM-TOM et à l’étranger (Abidjan, Abu Dhabi, Gabon, etc.) et de permettre la projection des forces en cas de nouveau conflit – les troupes elles-mêmes voyageant par avion. Ce contrat permettrait à la CMA-CGM d’honorer cinq commandes, sur une soixantaine de bateaux à 100 millions de dollars l’un, passées aux chantiers coréens Hyundai pendant la période d’euphorie. Un contrat de location à long terme permettrait en effet aux banques de financer cet achat.

En misant sur le Hezbollah, Macron entraîne le Liban vers une nouvelle guerre civile
Par Raphaël Delpard
Le 6 août dernier, le président de la République française en visite au Liban avait prévenu les responsables politiques qu’il reviendrait au mois de septembre afin de constater si les conseils qu’il leur avait aimablement dispensés avaient été suivis à la lettre. Il n’a pas pu attendre, trop impatient de briller sous les projecteurs et d’échapper à la morne grisaille des Gaulois réfractaires. Le voilà qui se lance dans la pire action qu’il ne fallait surtout pas faire : considérer le Hezbollah comme un partenaire fiable.
Après l’échec de la diplomatie proche-orientale de ses prédécesseurs, Macron a estimé qu’ils n’avaient pas su profiter des Printemps arabes pour retrouver une position équilibrée au Moyen-Orient. Sarkozy avait été trop proche du Qatar et Hollande de l’Arabie saoudite. Analyse qui se défend.
Or, voilà qu’il vient de faire exactement le contraire en se positionnant ouvertement en faveur du Hezbollah comme un élément de stabilité du Liban.
Depuis l’explosion qui a ravagé une partie de Beyrouth, quels sont les cris de la foule en colère ? «Libérez-nous du Hezbollah ! »
L’attitude irréfléchie du Président français donne la preuve qu’il n’a rien compris au drame qui se joue sous nos yeux. Pénétré de son importance d’arbitre mandaté par le FMI et l’Union européenne, il a téléphoné à Trump, et lui a quasiment fait promettre, que dans le cas où il serait réélu, de ne pas attaquer l’Iran. Il a ouvertement accusé l’administration Trump de vouloir étouffer financièrement le Hezbollah. Faut-il rappeler que l’organisation terroriste tire une partie non négligeable de son argent de la drogue et que le pays chiite possède des bases nucléaires ? De cela Macron n’en a cure. Comme un âne têtu, il poursuit la politique suicidaire d’Obama et des Européens.
Personne dans son entourage n’a pu lui expliquer que le Hezbollah, depuis 1992, a ruiné le Liban, et qu’il a phagocyté le pays, où il fait régner la terreur avec sa puissante armée. L’armée régulière libanaise sous-équipée ne peut pas bouger un doigt. Que le Hezbollah est un État dans l’État ?
En considérant le Hezbollah comme un partenaire fiable, Macron entraîne inévitablement le Liban dans une nouvelle guerre civile. Il naissait à peine lorsque la première eut lieu en 1976, peut-être devrions-nous, avant qu’il ne soit trop tard, lui montrer des films, et lui faire entendre des témoins. Même ça, je le crains, ne servirait à rien.
