Le «Nouveau Partenaire de l’Amérique pour la Paix Nucléaire»
fait preuve d’audace dans une présentation vidéo publiée à la veille du Nouvel An juif, via le compte officiel Twitter du Guide suprême,
l’ayatollah Ali Khamenei.

[Vidéo] – Dans une vidéo postée sur Twitter et YouTube, le leader suprême de l’Iran, l’Ayatollah Khameini, attaque directement l’Amérique.

La vidéo est une menace directe contre les Etats-Unis, intitulée « Si une guerre se produit. . . «

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La vidéo utilise des lumières clignotantes destinées à imiter l’explosion de bombes et montre des bombardements iraniens pleuvant sur un cuirassé américain.

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Elle débute sur une séquence du président américain Barack Obama qui déclare:

« Nous pourrions abattre leur armée avec rapidité et efficacité, si nous le voulions. »

La scène se déplace rapidement vers l’armement, avec un narrateur s’exprimant en persan.

« Un responsable américain a dit qu’il pouvait détruire l’armée d’Iran. Je ne veux pas en dire plus à ce sujet « , dit le narrateur. Des sous-titres en anglais apparaissent également en bas de l‘écran.

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« Nos prédécesseurs appelaient de telles déclarations, ‘des vantardises en l’air’. Si ceux qui écoutent cette déclaration veulent connaître la vérité et s’ils sont prêts à se servir de leur expérience correctement, » poursuit-il.

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« Nous ne cherchons ni ne commençons aucune guerre. Ils doivent savoir que si une guerre doit éclater, celui qui émergera humilié, sera l’Amérique criminelle et envahissante « .

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L’adresse Twitter pour la vidéo est répertoriée comme « Khamenei.ir » à la fin de la présentation, qui montre des soldats américains rentrant chez eux dans des cercueils.

Le président des États-Unis a réaffirmé sa foi que les termes de l’accord nucléaire négocié par le secrétaire d’Etat John Kerry et signé par cinq autres puissances mondiales ne seront pas violés par l’Iran. La République islamique soutient fermement l’existence de trois organisations terroristes qui se sont engagées à la destruction de l’Etat d’Israël: le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique palestinien.

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Si l’Iran partage sa technologie nucléaire avec les membres de l’un de ces groupes terroristes, Israël sera obligé de se défendre, plaçant ainsi les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et / ou l’Allemagne dans la position peu enviable d’avoir à combattre leur propre allié .

Précisément le scénario que l’Iran – et certainement ses agents terroristes – espèrent probablement.

Iranian Supreme Leader Ali Khamenei_ The Americans Must Lift the Sanctions, Not

L’Iran célèbre sa victoire « Les superpuissances ont capitulé et se sont soumises aux droits iraniens »

Après l’annonce par l’Iran et le P5+1 du JCPOA le 14 juillet 2015, des représentants iraniens haut-placés, sous la conduite du Guide suprême Ali Khamenei, affirment que leur pays est une superpuissance de même stature que les États-Unis, et que cette stature va encore se renforcer suite à l’accord.

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Ils se vantent de la puissance de l’Iran, qui a contraint les superpuissances à capituler et à accepter ses demandes.

Extraits :

Le ministre iranien de la Défense : Les superpuissances ont capitulé face à l’Iran et se sont « soumises aux droits iraniens » 

Lors d’une cérémonie à l’état-major de l’armée, le 30 août 2015, le ministre de la Défense iranien Hossein Dehghan a affirmé : « Aujourd’hui, l’Iran est parvenu à un statut tel que les grandes puissances ont capitulé face à lui, en raison de sa majesté, de sa fermeté, de sa résistance et de son unité. En dépit de sa grande fierté, le régime de l’Arrogance [l’Occident, mené par les États-Unis] s’est assis humblement à la table et s’est soumis aux droits de la nation iranienne. »[1] 

Le Guide suprême Khamenei : « Ceux qui ont imposé hier des sanctions contre nous sont en train de mourir aujourd’hui – parce que l’Iran est devenu la plus grande puissance militaire de la région »

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Le 24 août 2015, le site Internet du Guide suprême iranien Ali Khamenei a diffusé une affiche intitulée « le Poing d’acier », symbolisant la puissance de l’Iran après l’accord. Selon le texte de l’affiche : « Ceux qui ont imposé des sanctions contre nous hier sont en train de mourir aujourd’hui, parce que l’Iran est devenu la plus grande puissance militaire de la région. La République islamique iranienne a prouvé qu’elle agissait avec diligence pour se défendre. La nation entière est unie comme un poing solide, et se dresse fermement contre les agresseurs dépourvus de toute raison. » L’affiche représente un poing orné de drapeaux iraniens qui traverse les nuages ; le poing est constitué d’équipements militaires, incluant des missiles, des avions, des bateaux, des tanks, etc. [2] 

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Le site Internet Javan du CGRI : « L’Iran devient une puissance… égale à l’Amérique dans le monde » 

Le 15 juillet 2015, le site Internet Javan, affilié au Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI), a affirmé que l’Iran était devenu une superpuissance de même stature que celle des États-Unis, et que c’était la raison pour laquelle les États-Unis avaient accepté de dialoguer avec lui dans le cadre des pourparlers sur le nucléaire : 

Extraits :

Dans son discours suivant l’accord conclu entre l’Iran et le P5+1, Obama a déclaré : « Cet accord entre également dans la lignée d’une tradition des dirigeants américains. Cela fait à présent plus de 50 ans que le président Kennedy s’est présenté devant le peuple américain et a dit : ‘Ne négocions jamais avec nos peurs. Mais n’ayons jamais peur de négocier.’ »Il parlait alors de la nécessité de mener des discussions entre les États-Unis et l’Union soviétique.  [3]

Ce discours montre clairement que la puissance américaine est en déclin et que [les États-Unis] ont été rabaissés du rang de superpuissance à celui de puissance ordinaire. Tout d’abord, Obama considère la diplomatie et les négociations comme une tradition des dirigeants américains, alors que l’histoire de l’Amérique indique que depuis qu’elle a émergé sur la scène internationale au cours de la Première Guerre mondiale, elle n’a jamais choisi d’autre voie que celle de la force militaire. Les guerres en Corée, au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki et les dizaines d’autres crimes commis en Amérique latine montrent que les dirigeants américains n’ont jamais eu pour tradition la diplomatie. Les superpuissances se considèrent trop importantes pour perdre leur temps dans des négociations et des efforts diplomatiques avec des pays du tiers-monde ou des pays plus petits. Elles sont habituées à décider en remuant leur petit doigt comment les autres doivent se comporter, et à satisfaire leurs intérêts par des attaques militaires. Les antécédents diplomatiques de l’Amérique incluent plusieurs séries de négociations avec l’ex-Union soviétique. Par conséquent, nous pouvons affirmer que depuis la Deuxième Guerre mondiale et jusqu’en 1990, les dirigeants américains ont pour tradition de ne choisir la diplomatie ou les négociations qu’avec des puissances de stature égale…

Les déclarations d’Obama en faveur de négociations avec l’Iran ne peuvent conduire qu’à l’une des deux conclusions suivantes : soit l’Amérique considère l’Iran et sa capacité de dissuasion comme égale à celle de l’ex-Union soviétique… soit l’Amérique n’a plus la stature dont elle jouissait autrefois…

Ce qui s’est passé à présent est que le Secrétaire d’État américain [John Kerry] a renoncé à toutes ses fonctions et à sa vie pour négocier avec l’Iran, marchandant, capitulant et appelant les Européens à l’aide dans les pourparlers. Il ne considère pas l’Iran comme l’équivalent du Vietnam, de la Corée, de l’Afghanistan et de l’Irak. Alors que s’est-il vraiment passé ici ?

Dans son discours télévisé du 5 avril 2015, après l’accord de Lausanne, Obama a affirmé que parmi les trois options – attaque, sanctions et négociations – il n’en voyait pas d’autre que les négociations, et avant cela même, il avait déclaré : « Si j’avais pu, j’aurais démantelé la totalité du [projet] nucléaire iranien ». Le revers de la médaille de ce « si j’avais pu’ est « je ne peux pas ». Comment comprendre ce « je ne peux pas » ? Après tout, l’Amérique a une présence militaire dans 50 sites à travers le globe, y compris dans le Golfe persique…

Le comportement américain en l’absence de l’Union soviétique montre que l’Iran est en passe de devenir une puissance qui est à peine inférieure, voire égale à l’Amérique dans le monde. [Par conséquent,] l’Amérique n’a pas le courage de l’attaquer militairement ou même de mener des négociations bilatérales [avec lui], c’est pourquoi elle est aidée par trois pays européens [la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne].

Il n’est pas déraisonnable de penser que l’Amérique considère que nos capacités militaires ne surpassent pas les siennes, mais qu’elle craint le « soft power » [puissance douce, pouvoir de convaincre – de l’Iran], qui est plus fort qu’un bombardement militaire… Ce soft power repose sur deux axes principaux : une alliance entre la nation et l’Imam [l’ayatollah Ruhollah Khomeini] et une alliance avec les pays de la région [fondée sur] l’émotion et la foi. La nation irakienne est un exemple de cette alliance ; là-bas, l’Amérique a sacrifié 4 400 hommes et évincé Saddam [Hussein], mais les amis de la Révolution islamique [iranienne] se sont assis sur le trône de Saddam et n’ont d’aucune façon permis [aux Américains] de s’emparer du pouvoir. Ce soft power ne peut mener d’attaque militaire, c’est pourquoi la puissance grandissante de la Révolution islamique a amené l’Amérique à se transformer, par crainte, d’un ennemi stupide en un ennemi relativement intelligent. [4]

Un haut conseiller de Khamenei au sein du CGRI : L’accord nucléaire renforcera le statut et la puissance de l’Iran

La guerre éclatera-t-elle entre l’Iran et l’Amérique ? On ne peut répondre à cette question par un oui ou un non décisif. Mais nous pouvons prouver qu’au cours des années écoulées, les États-Unis n’ont pas été capables, et n’ont pas eu le courage,  de mener une attaque militaire en Iran. Au cours de la dernière décennie, les Américains et les sionistes ont maintes fois menacé d’attaquer l’Iran, mais redoutant les conséquences d’une guerre éventuelle contre [l’Iran], ils n’ont pas mis leurs menaces à exécution… Par conséquent, les responsables américains ont annoncé que le dossier nucléaire iranien ne serait résolu que par des moyens diplomatiques.

Après la déclaration de Lausanne du [2 avril 2015], le président américain Obama a annoncé qu’une guerre ou des sanctions accrues ne soumettraient pas l’Iran ni ne détruiraient son industrie nucléaire. Tout au long de ces années, les Américains ont menacé de lancer des attaques militaires sur l’Iran, mais eux-mêmes et d’autres, y compris la nation iranienne, savaient parfaitement que cette menace relevait principalement de la guerre psychologique, et que l’Amérique n’allait pas décmencher une nouvelle guerre en Asie occidentale.

Avec leurs antécédents de vaines menaces militaires, les Américains ont de nouveau commencé à fanfaronner sur la question d’une attaque militaire contre l’Iran, après la conclusion des négociations de Vienne et les signes d’un accord nucléaire émergent entre l’Iran et le P5+1. La menace militaire est venue d’Obama, du Secrétaire d’État américain John Kerry, du Secrétaire à la Défense Ashton Carter et d’autres représentants américains, au cours des derniers jours, qui ont tous mis en avant l’option de l’usage de la force militaire contre l’Iran dans l’avenir…

Jusque-là, les Américains n’ont pas attaqué, en raison de la dissuasion iranienne, qui se renforce régulièrement. Il y a dix ans, les Américains étaient plus forts qu’aujourd’hui, et la République islamique iranienne était plus faible. Au cours de la dernière décennie, la puissance de l’Amérique et de ses alliés dans la région s’est érodée, tandis que celle de la République islamique et de ses alliés n’a fait que croître. Par conséquent, les soulèvements régionaux au cours de la dernière décennie ont joué en faveur de l’Iran, et au détriment des États-Unis. Grâce à l’accord sur le nucléaire, ce processus ne fera pas prendre à l’Iran de mauvais tournant, mais ne fera que renforcer sa puissance.

C’est précisément la source de préoccupation concernant l’accord nucléaire, exprimée par les représentants du régime sioniste et les autres alliés de l’Amérique dans la région, tels que le régime d’Al-Saud. Par conséquent, les vantardises de l’Amérique, suite à la reconnaissance d’un Iran nucléaire par l’accord entre l’Iran et le P5+1, s’imposent, et reflètent la tentative américaine de maintenir la façade de son statut de superpuissance mondiale.

Toutefois, la vérité est que l’ère de cette superpuissance est révolue, et que l’Amérique doit accepter les réalités du nouveau monde. L’équilibre de la puissance mondiale évolue et un nouvel ordre politique international est en train d’être façonné. [Ce nouvel ordre mondial] inclut la reconnaissance d’un Iran maîtrisant le cycle du combustible nucléaire, doté de capacités de dissuasion décisives dans la région par les six principales puissances mondiales… [5]

Notes :

[1] Tasnimnews.com (Iran), 30 août 2015.

[2] Farsi.khamenei.ir, 24 août 2015.

[3] Whitehouse.gov, 14 juillet 2015.

[4] Javan (Iran), 15 juillet 2015.

[5] Sobh-e Sadeq (Iran), 27 juillet 2015.

Khamenei veut saboter l’accord sur le nucléaire et déclare qu’il ne le respectera pas si les sanctions sont suspendues et non levées

Iran : Khamenei veut saboter l’accord sur le nucléaire et déclare qu’il ne le respectera pas si les sanctions sont suspendues et non levées

Dans un discours prononcé le 3 septembre 2015 devant l’Assemblée des experts d’Iran, le Guide suprême Ali Khamenei a abordé l’accord du JCPOA sur le nucléaire.

Khamenei fait marche arrière sur l’accord

Le Guide suprême Ali Khamenei a déclaré que la suspension des sanctions – comme convenu dans le JCPOA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies – n’était pas acceptable à ses yeux. Il a affirmé que si les sanctions n’étaient pas levées, au lieu d’être simplement suspendues, l’Iran ne respecterait pas ses obligations en vertu du JCPOA.

Khamenei fait ainsi marche arrière sur l’accord et impose une nouvelle demande – qui ne pourra être facilement acceptée même au cas où l’administration américaine l’acceptait. Sur le plan procédural, cela exigerait de reconvoquer le P5+1, de modifier le texte du JCPOA et de reconvoquer le Conseil de sécurité des Nations unies afin d’entériner la nouvelle demande.

Sur le plan substantiel, l’acceptation des demandes de Khamenei porterait atteinte au concept de « snapback » des sanctions (N.d.T. Rétablissement des sanctions en cas de violation des règles par l’Iran), que l’administration a présenté comme l’une des raisons justifiant le JCPOA.

Khamenei donne la compétence au Majlis pour approuver ou rejeter le JCPOA

Dans son discours, Khamenei a donné au Majlis (parlement) la compétence d’approuver ou de rejeter l’accord, décision que le président Hassan Rohani avait tenté d’empêcher, étant averti du fait que de nombreux membres du Majlis avaient des critiques envers l’accord. [1]

Implications

Le fait que Khamenei ait décidé de faire marche arrière sur le JCPOA, immédiatement après confirmation que le président Obama disposait des voix nécessaires pour soutenir un veto indique l’une des deux possibilités suivantes :

Soit cela signifie que Khamenei, conscient du fait qu’il présentait une demande impossible, tente de saboter le JCPOA (hypothèse renforcée par son transfert de compétence au Majlis), soit qu’il a tiré avantage de ce qu’il perçoit comme une capitulation d’Obama sur toutes ses demandes et tente d’obtenir des concessions supplémentaires en rouvrant les négociations.

En outre, après la directive de Khamenei pour transférer la compétence concernant l’approbation du JCPOA au Majlis, les porte-parole du camp idéologique au sein du Majlis ont lancé une campagne publique contre le JCPOA et contre tout respect de l’accord de la part de l’Iran – comme cela lui incombe en vertu du JCPOA – avant la levée des sanctions.

Voici les principaux points de son discours : [2]

Des juristes et des experts doivent examiner la question des aspects juridiques de l’accord. De manière générale, il ne serait pas approprié pour nous d’écarter le Majlis du processus d’examen de l’accord, comme je l’ai indiqué au président [Rohani]. Je ne conseille pas au Majlis d’accepter ou de rejeter l’accord…

La décision finale relève de la responsabilité des représentants du peuple au sein du Majlis. Je pense que le Majlis ne doit pas être tenu à l’écart [du processus] et que les représentants du peuple doivent prendre une décision à ce sujet.

Les négociations avec les Etats-Unis sur la question des sanctions

Bien que nous ayons parlé avec six pays, la partie principale à laquelle nous avons été confrontés dans les négociations était l’administration américaine. Les représentants officiels américains ont parlé avec impertinence, et il a fallu gérer cela… Les Américains ont parlé de maintenir le cadre des sanctions. Si le cadre des sanctions doit être maintenu, alors pourquoi avons-nous négocié ?

Nous avons négocié [avec les Américains] afin d’obtenir la levée des sanctions, et les sanctions seront levées. A présent, si nous sommes supposés maintenir ce cadre… cela contredit totalement la raison pour laquelle l’Iran a participé aux discussions.

Autrement, quelle était la raison de notre participation aux discussions ? Nous aurions pu continuer de faire ce que nous faisions [avant les discussions]…

Si nous nous sommes assis à la table des négociations et avons fait des concessions sur certaines questions, c’était principalement pour obtenir la levée des sanctions. Si les sanctions ne sont pas levées, il n’y aura pas d’accord…

[Nos] représentants officiels [à savoir le gouvernement de Rohani et le ministre des Affaires étrangères] doivent le faire savoir clairement. Personne ne doit dire que les [Américains] affirment [que les sanctions ne seront suspendues] que pour persuader leurs opposants chez eux. Je pense qu’il y a effectivement un débat interne aux États-Unis, qui est un débat authentique.

Je ne pense pas que cela soit une [simple] façade. De fait, ils ne sont pas d’accord, et nous savons aussi pourquoi. Mais nous devons répondre à ce que [les Américains] affirment officiellement – parce que si nous ne répondons pas, ce que dit l’autre partie sera mis en œuvre…

Ils affirment qu’ils suspendront [les sanctions] ou les gèleront. Cela n’était pas dans notre intérêt. De manière évidente, les sanctions doivent être levées. Nous avons dit « immédiatement » et ils ont interprété « immédiatement » [d’une certaine manière] et je n’y ai pas prêté d’attention.

Nos collègues [à savoir l’équipe de négociateurs] ont interprété « immédiatement » d’une certaine manière, ont imaginé une solution et je ne m’y suis pas opposé. En fin de compte, toutefois, les sanctions doivent être levées. Le gel ou la suspension [des sanctions] ne sont pas acceptables à mes yeux.

S’ils suspendent [les sanctions], nous suspendrons aussi [ce qui nous incombe]. Si nous devons appliquer ce [qui est exigé de nous], les sanctions doivent être en fait annulées.

De fait, l’autre partie affirme qu’il ne lui appartient pas de lever certaines sanctions. Nous répondons que [concernant ces sanctions] nous ferons valoir nos droits [légaux] pour y mettre fin. Mais concernant [les sanctions qui] relèvent des gouvernements américain et européens – celles-là doivent être totalement levées ».

Relations Iran-États-Unis

Une autre question est celle de la manière dont [les Américains] parlent des questions non reliées au dossier nucléaire. Les femmes et les hommes de l’élite américaine parlent de la même manière que le faisaient les Anglais au 19e siècle. Cela montre que [les Américains] retardent de deux siècles par rapport au monde et à l’histoire. Le monde a changé, et les superpuissances n’ont plus les capacités et la puissance de faire ce qu’elles faisaient alors.

D’un autre côté, la partie avec laquelle ils traitent actuellement est l’Iran. Ce n’est pas un pays arriéré sur un quelconque continent, auquel les Américains peuvent se permettre de s’adresser comme ils le souhaitent. Non. L’Iran est [un pays] qui a des capacités connues et d’autres capacités qui ne sont pas [encore] connues, mais qui seront bientôt visibles, lorsqu’elles seront mises en œuvre.

Il est inconcevable que vous [nous] menaciez sans arrêt.

Les Américains affirment qu’ils attendent du gouvernement iranien qu’il agisse différemment. Différemment de quoi ? Différemment [de la manière dont l’Iran a agi dans le] passé ? Non. Cela ne se produira jamais, [parce que] cela signifierait violer les règles islamiques et renoncer à notre fidélité envers les valeurs islamiques.

C’est ce qu’ils entendent par “différemment”. Cela ne se produira jamais. Personne ne fera jamais une telle chose – ni le gouvernement, ni le Majlis, et ni les représentants officiels. Et même si quelqu’un faisait une telle chose, le peuple et le régime de la République islamique ne seraient pas d’accord avec lui. Ce qu’ils entendent par « différemment » est que l’Iran entrera dans le cadre de la politique américaine dans la région.

L’Amérique a une certaine politique et certaines positions dans la région. L’une d’entre elles est que l’administration américaine devrait profiter du contrôle absolu sur la Syrie et sur l’Irak, et qu’elle attend de l’Iran qu’il entre dans ce cadre. Cela non plus ne se produira jamais.

Ils attendent de nos hauts-représentants, de notre gouvernement et de nos politiciens qu’ils agissent dans l’intérêt de cette politique. Cela ne se produira jamais. Parmi les choses qu’ils disent et qui nous irritent, il y a le fait que l’accord sur le nucléaire a créé des opportunités pour l’Amérique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran. Cela fait partie du discours américain.

Je dis à vos collègues au sein du gouvernement et aux personnes responsables ne pas laisser les Américains tirer profit de telles opportunités à l’intérieur de l’Iran et de tout faire pour empêcher l’Amérique de saisir de telles opportunités à l’extérieur de l’Iran. Plus les Américains seront proches de ces opportunités, plus l’humiliation, la misère et l’arriération se répandront parmi les nations.

J’ai dit ce qui suit, et je l’ai souligné :
aucune négociation ne se tiendra avec la partie américaine, hormis sur le dossier nucléaire.
Je l’ai dit tant aux représentants du ministère des Affaires étrangères qu’aux autres responsables. La raison en est que la position américaine est diamétralement opposée à la nôtre.

Notes :

[1] Voir le discours de Rohani le 30 août 2015, President.ir/fa
[2] Farsi.khamenei.ir, 3 septembre 2015.

  1. Ping: USA vs SYRIE | Boycott

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